https://leschroniquesdecliffhanger.com/2022/09/30/le-sixieme-enfant-critique/
Il émane du "Sixième enfant" une immense sincérité, avec une écriture tout autant esthétique qu’engagée qui en fait un vrai joli moment de cinéma. Un moment de multiples croisements. On se situe ici dans un thriller du cœur.
Tout de suite, le quatuor nous scotche d’authenticité, et le cœur se serre, se contracte, et restera en tension, en sensations, avant la lumière finale et le rideau qui tombe sur l’écran. C’est un peu les 4 fantastiques, Sara Giraudeau, Judith Chemla, Benjamin Lavernhe et Damien Bonnard. L’alchimie est totale, parfaite.
A partir du moment où cet enfant existe dans le ventre de Meriem, il est dans le cœur, les tripes et les entrailles d’Anna. Son monde s’arrête, le monde s’arrête. Et le réalisateur et les deux actrices vont nous transmettre cette foi, cet amour naissant dans une communion vertueuse et virtuose tout à la fois. C’est le cœur et le drame du film, la sensibilité est là, on est touchés et c’est ce qu’on voulait. Le courage porte toujours le nom de la mère. Ici, il sera double, c’est aussi sûrement ce que voulait le réalisateur, et c’est réussi.
On ne prend pas explicitement partie, même si c’est bien la justice des hommes qui est sacrément questionnée en face de l’injustice naturelle.
Le sixième enfant, bijou d’émotion est un grand premier film. Un bel événement de salles de cette rentrée, qu’il faut s’empresser de voir, tant les 1H32 passent comme un souffle. Un film que l’on voit, que l’on défend, que l’on ressent.