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Marc Taton (Belgique)
32 abonnés
635 critiques
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3,0
Publiée le 9 juillet 2024
Femme d'un couple d'avocats recherche bébé désespérément. Pour son premier film Léopold Legrand propose un sujet fort "vendre son bébé afin qu'il aie une vie meilleure", c'est loin d'être un mauvais film, c'est même plutôt bon, les acteurs s'en sortent haut la main mais.. je ne me suis pas vraiment accroché aux personnages, les protagonistes manque cruellement de relief, il manque ce petit quelque chose qui nous embarques pleinement. 6/10
Un premier film , étonnant par son sujet , remarquable par la façon dont il est traité. Et interprété. Sara Giraudeau, Benjamin Lavernhe, Judith Chemla et Damien Bonnard sont à l’unisson du projet scénique de Léopold Legrand : l’histoire d’un couple sans enfant, confronté à un couple qui ne sait pas comment accepter son sixième enfant. Leurs mondes si différents, avocats et gens du voyage, n’auraient jamais du se rencontrer, quand le hasard d’une plaidoirie conduira les uns et les autres à échafauder des plans incroyables. Pourtant tout fonctionne très vite dans cette confrontation sociale, une histoire humaine, terriblement touchante , et -je le répète- tellement vraie dans le jeu de ses interprètes. Léopold Legrand affiche là les intentions réelles d’un cinéaste qui nous fait un premier film à la façon d’un grand . Léopold porte bien son nom ! Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Un beau film sensible, sur le difficile sujet de la maternité, porté par un magnifique quatuor de comédiens. La critique complète sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com/2022/10/le-sixieme-enfant-de-leopold-legrand.html
Une touchante histoire que cette femme prête à tout pour avoir un enfant, avec une très belle prestation de Sara Giraudeau, dont l'apparente fragilité sert magistralement le film.
Un très bon premier film, très bien réalisé, avec 4 acteurs formidables. On est touchés par cette histoire, qui pourrait dans la tension du sujet, rappeler certains films des frères Dardenne. A voir !
Le drame social se donne un mal fou pour transmettre justesse et sincérité, éviter de juger ses personnages, aborder son sujet de la manière la plus exhaustive possible, sans manichéisme. Il a le mérite de dénoncer une loi rigide, aussi. Mais malgré toutes les bonnes intentions, on ne peut s'empêcher de retenir l'impudence d'un couple bourgeois vis-à-vis de la misère sociale et de l'ignorance d'un couple gitan et, surtout, d'avoir le sentiment simpliste, certes, mais persistant, d'avoir vu un film sur une psychopathe de la maternité bonne à enfermer!
Il est regrettable de constater que le cinéma en salle attire moins de monde, encore plus regrettable pour le cinéma français. "Le sixième enfant" est un film qui repose sur un scènario bien écrit, efficace et dense, Rien n'est tout blanc ou tout noir et ce sont dans les zones grises que la richesse des personnages s'expriment. Personnages complexes très bien servis par les quatre acteurs pricipaux interprétant les deux couples confrontés pour l'un par l'envie d'avoir un enfant, et l'autre l'impossibilté de garder un sixième enfant. Une mention spéciale pour Sara Gireaudeau, qui pour chacun de ses rôles réussie à associer fragilité et force dans les personnages à qui elle donne la vie. On pense voir un oiseau fragile sortant de son nid, il n'en est rien, car l'oiseau a plus de ressort que laisse croire les premières impressions. Je découvre le réalisateur Léopold Legrand, et c'est, si je ne me trompe, son premier film, dans ce cas bravo pour cette maîtrise du langage cinématographique.
Un conte où tout paraît irréaliste à part les émotions à fleur de peau des personnages. Benjamin Lavernhe, Sara Giraudeau et Judith Chemla livrent une partition intéressante et habitée mais qui sonne parfois un peu faux comme le scénario. Le sujet est finalement moins la maternité subie ou désirée que la psychose qui en résulte.
Film poignant, servi par un quatuor d'acteurs d'une justesse, d'une émotion d'une précision incroyables, sans fioritures, sans tics, sans manières. Une claque.
C’est la première réalisation de Léopold Legrand. Pour le scénario, il a adapté avec Catherine Paillé (Les Magnétiques) le roman Pleurer des rivières écrit par Alain Jaspard. Le Sixième enfant a reçu trois récompenses au Festival du Film Francophone d’Angoulême 2022, le Valois de la Meilleure actrice pour Judith Chemla et Sara Giraudeau, le Valois du scénario et le Valois de la musique de film. Ce drame français est sorti le 28 septembre 2022 en salle.
Où est la limite au cinéma entre l’acceptable et l’immoral ? Est-ce qu’on peut échanger son enfant contre l’argent ? Ce sont des questions très sensibles qui vont être abordées dans Le Sixième Enfant.
L’histoire se met rapidement en route et devient tout de suite très prenante. Des deux couples que tout oppose sont au milieu de l’intrigue. D’un côté, le couple d’avocat sans enfant. On se rend compte du déchirement pour eux de ne pas pouvoir en avoir. Leur point de vue va vraiment être important que ce soit l’impossibilité naturelle, mais aussi dans tout ce qu’il s’agit d’adoption. De l’autre côté, un couple marginal ayant trop d’enfants. Ils se retrouvent au pied du mur avec ce nouvel arrivant. La tension augmente pour savoir ce qui va advenir du bébé. Est-ce que leur tentative folle va réussir ?
Un casting fantastique porte cette situation critique. Les deux couples dégagent une véritable force. L’association entre Sara Giraudeau et Benjamin Lavernhe est détonnant. Ils se retrouvent un an après leur succès dans Le Discours. En face, un excellent choix de prendre Damien Bonnard et Judith Chemla pour faire les gitans. On se laisse prendre par eux. Le balai que mènent ces deux couples est génial. On sent une fluidité.
Le problème de Le Sixième enfant va être sur le fond. On peut se poser la question sur le placement morale de ce film. Acheter un enfant est du trafic d’être humain. Pour autant, ce drame va minimiser l’immoralité de cette démarche. Le couple de bourgeois est présenté comme des gentils, victime de ne pas pouvoir être parent. Celui de gitan comme des parents dépassé financièrement par les événements. L’achat du bébé est donc perçu comme une bonne action pour le bien de l’enfant. Difficile d’accepter, malgré la qualité du film, que cette démarche ne soit à aucun moment condamné.
La démarche derrière est sans doute sincère, en ce sens qu’elle veut faire réfléchir sur la gestation par autrui, pratique toujours légalement apparentée en France à du trafic d’êtres humains, mais l’idée me semble tirée par les cheveux, un peu trop peut-être. Vont s’y croiser, sympathiser et s’y arranger un couple d’avocats parisiens et une famille gitane : du côté masculin, le premier va faire acquitter le second des charges qui pèsent contre lui. Du côté féminin, la première désespère de porter un enfant, tandis que la seconde en attend un sixième qu’elle sait ne pas pouvoir assumer financièrement. Chez eux, la notion du risque pénal prime sur toute autre considération…mais chez elles, l’idée va suivre son petit bonhomme de chemin. Les acteurs sont très bons, sans la moindre exception, et on ne peut pas nier que la mise en oeuvre de cette idée abracadabrante attise un léger suspense pas inintéressant. Le tout est de déterminer s’il était profitable au film de privilégier le Thriller feutré au détriment de l’émotion, car l’ensemble laisse l’impression d’un film un peu froid, tout entier au service de la démonstration que le crime de lèse-mère ne paye pas. Il s’agit pourtant clairement d’un sujet à la Ken Loach, mais ce dernier aurait sûrement trouvé les clés pour en tirer quelque chose de beaucoup plus mémorable.
Je trouve que Léopold Legrand fait un film super interessant, une autre vision et un autre angle sur un sujet sensible. J'ai aimé le jeu d'actrice des deux femmes principales. C'est un film qui a du sens, avec peu de moyen cependant ca se ressent. J'ai mis la note de 3/10
Excellent film, juste, humain, vrai, émouvant, fort. Les adjectifs me manquent. Autour de la souffrance intime que crée l'impossibilité d'être mère, le film orchestre une palette de rôles tous aussi touchants l'un que l'autre. La loi doit être respectée car elle a sa raison d'être mais elle prend de plein fouet la force des sentiments qui s'opposent à elle. Acteurs tous magnifiques dans une simplicité et une justesse de ton qui frisent la perfection. Bravo! Et merci.
Un bon film sur deux mondes en principe totalement étanches : l’un chez des parents sans aucune spriritualité mais à qui tout réussit matériellement sauf ....l’essentiel : car l’épouse au phénoménal désir d’enfant ne supporte plus cette absence de présence d’amour filial; et d’autres vivants au cœur de la misère la plus sombre à la lisière de la légalité mais aux très nombreux enfants et à la foi chrétienne inébranlable. Une passerelle est-elle vraiment possible ?