Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
selenie
6 184 abonnés
6 168 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 17 mars 2023
Le sujet est difficile et polémique à bien des égards, et finalement assez rarement traité sur grand écran. Passons sur le début (un avocat emmène son épouse chez un client lambda pour boire un coup ?!) dont l'entrée en matière est aussi peu inspirée qu'improbable. Ce qui importe est le cheminement qui peut amener des parents à se rencontrer, à réfléchir à leurs différentes options et à choisir celle qui est forcément pas idéale. D'abord on se pose la question sur le fait d'avoir choisit un couple d'avocats alors qu'ils sont justement à même de connaître et savoir que c'est à priori peine perdue ?! Mais on finit pas acquiescer, en effet l'envie d'enfant est sans doute plus fort que tout, et en cela la performance des acteurs est essentiels. Idem, les gens du voyage ne peuvent plus subvenir à un 6èm enfant, ok mais quand il y en a pour 7 il y en a pour 8... Et surtout si c'est vraiment assez impossible pour penser le vendre comment cela se fait qu'au final ça s'arrange ?! Là aussi, toute la crédibilité repose sur le jeu des acteurs...Finalement son film reste dans une marge de sécurité morale. Heureusement, quelques séquences ne manquent pas de grâce (complicité entre les femmes, accouchement...) et surtout quatre acteurs exceptionnels en prime. Site : Selenie.fr
Premier long-métrage pour le réalisateur, qui s'avère très intéressant d'un point de vue moral et humain, mais qui manque légèrement d'émotion. Deux familles : l'une est un couple d'avocats qui n'arrive pas à avoir d'enfants, l'autre est une famille de gens du voyage vivant dans une caravane avec cinq enfants. Lors du sixième, impossible de le garder d'un point de vue financier, mais impossible d'avorter suite à leur croyance. Il y a le déchirement entre la loi qui considère cela comme un trafic d'être humain et de l'autre le côté humain où l'enfant pourra être placé dans cette famille d'avocat désireuse d'avoir un enfant et qui ne manquera de rien. Le sujet est bien maitrisé, rien n'est noir ni blanc, autant en ce qui concerne les familles qui ne s'enfoncent pas dans un cliché, que dans le thème abordé avec justesse. Le quatuor d'acteurs est bon, il manque cependant un peu d'émotion, le sujet nous questionne et nous touche, mais ne nous transcende pas. Cela reste un premier film relativement bon, avec un réalisateur à suivre.
Beau casting pour ce premier film de Léopold Legrand. Les quatre acteurs principaux sont vraiment très biens. Avec un petit plus pour les filles. Judith Chemla est comme toujours très convaincante, Sara Giraudeau trouve là sans doute son meilleur rôle. Benjamin Lavernhe et Damien Bonnard s’en sortent bien mais peut être un ton en dessous. Quant au film lui-même, il est fait de façon classique sur la forme, mais assez maitrisé. Sur le fond, j’ai trouvé cela un peu invraisemblable. Si l’on accepte cela assez vite, se déroule alors une intrigue prenante avec un bon suspens sur fond de misère sociale et de désir d’enfant. On passe un moment plutôt agréable, mais je m’attendais à quelque chose de plus poignant et de plus émouvant. Un bon sentiment d’ensemble cependant et un réalisateur à suivre.
Très très beau film émouvant et fort. Je suis comme un autre critique qui disait que la quatuor était sur la même intensité. Le final est malgré tout une fin plutôt heureuse avec un sacrifice que l’on comprendra. Poignant.
Entre le désarroi de parents qui n'arrivent pas à avoir d'enfant et le désarroi de femmes se retrouvant enceintes sans l'avoir désiré, que de drames humains liés à la maternité et au désir ou non de se retrouver parent ! Que de films aussi, la période actuelle nous proposant sur ce sujet l'excellent "Ninjababy" (Quelle erreur dans le choix de ce titre qui détourne de nombreux spectateurs d'un film à la vision duquel ils se régaleraient !) sur une jeune femme qui ne prend conscience de son état qu'au sixième mois de grossesse et ce film, "Le sixième enfant", sur une femme prête à tout pour avoir un enfant qu'elle puisse élever. Et on peut même ajouter "Les enfants des autres" sur une quadragénaire qui n'a jamais eu d'enfant mais qui s'attache à la fille de 4 ans de son nouveau compagnon. Premier long métrage de Lépold Legrand, cette adaptation de "Pleurer des rivières", un roman de Alain Jaspard, met en scène 2 couples que tout sépare : le milieu dans lequel ils vivent, les moyens financiers et la facilité ou non de procréer. Meriem et Franck font partie de la communauté des gens du voyage, leurs ressources financières sont très faibles, ils ont 5 enfants et Meriem en attend un sixième ; Anna et Julien sont avocats, ils n'ont pas de problème d'argent et, malgré tous leurs efforts, Anna n'arrive pas à mener une grossesse à terme. Pour un écrivain ou un scénariste, le métier d'avocat a l'avantage de permettre facilement la rencontre de personnes venant de milieux très différents : Julien est devenu l'avocat de Franck et, après que Julien ait réussi à obtenir un sursis pour Franck, Franck et Meriem n'envisagent rien moins que de "vendre" ce 6ème enfant à venir qu'ils auront toutes les peines du monde à élever à ce couple qui se désespère de ne pas pouvoir avoir d'enfant et chez qui l'enfant à venir serait choyé et bien éduqué. Le film va passer par de nombreuses situations intéressantes qu'il serait dommage de divulgâcher. De même, on ne rentrera pas dans les détails de ce qu'on pense être des invraisemblances car préciser ces invraisemblances en dirait trop sur le cheminement de l'histoire. On se contentera de constater que ce sont les 2 femmes qui, ensemble, envers et contre tout, prennent les choses en main et que Meriem et Anna sont interprétées par 2 des meilleures comédiennes de notre pays, Judith Chemla et Sara Giraudeau. Cela étant, Damien Bonnard et Benjamin Lavernhe, les interprètes de Franck et Julien, sont tout autant excellents.
Porté par un quatuor de comédiens impeccables, un drame intimiste touchant et délicat (mais peu crédible) qui explore sans jugement, la conscience morale d’un impérieux désir d’enfant. 2,75
Pour un premier film, on doit saluer un travail très professionnel du réalisateur Léopold Legrand qui n'a pas choisi un sujet facile. Naviguant habilement entre les écueils de la caricature des milieux décrits - jeunes avocats bobos d'un côté et gens du voyage de l'autre -, évitant de sombrer dans le sentimentalisme larmoyant ou le manichéisme, il arrive à bon port avec une fin pas trop téléphonée. Le casting impeccable - excellentes Judith Chemla et Sarah Giraudeau notamment - concourt à la réussite de ce petit thriller auquel on ne peut reprocher qu'un petit coup de mou au milieu de la bobine et une trop sage et peu innovante réalisation.
Un couple d’avocats en quête d’enfant lie un pacte avec un couple de gitans attendant leur sixième. Ces derniers vont abandonner leur enfant profit des premiers hors toute procédure légale, une adoption clandestine. Sur le papier, le scénario est plus qu’improbable surtout que l’on est en France et aujourd’hui. Par envie de se laisser embarquer, on se prend à croire à cette histoire irréaliste ; mais devant les incohérences s’accumulant, on finit par lâcher. Pour un premier film, Leopold Legrand veut montrer ce désir d’enfant écrasant tout sur son passage, la morale et le droit ; son scénario n’a qu’une vocation, montrer coute que coute la probabilité de cette théorie. Mais devant la faiblesse de celui-ci le film finit par un flop ; même si l’on se contente de le voir comme un simple thriller. Reste la performance épatante de Sara Giraudeau en femme viscéralement obsédée par son besoin de maternité ; au point pour cette femme de droit de faire passer le droit à l’enfant devant le droit de l’enfant. Trop manichéen et caricatural pour servir un propos ; trop social et ancré dans le réel pour un thriller… Un film bien pauvre en fait. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
« Le sixième enfant » mélange les genres avec habileté. Entre drame social, familial et polar. Un dilemme déchirant nourrit le scénario qui unit 2 familles de bout en bout. La réalisation est sans fioriture. Pas la peine d’en rajouter quand on a un quatuor d’acteurs aussi bon.
Sujet extrêmement délicat à traiter et le pari est réussi. Les 4 acteurs principaux sont excellents. On se demande comment ils vont pouvoir s'en sortir et on a peur du dénouement. Ce film, tout en subtilité et en émotion est une vraie réussite.
Sur un sujet délicat et clivant, les 4 acteurs principaux campent avec émotion et justesse l’humanité de leurs personnages. Ce drame social ne juge pas, si ce n’est la rigidité des lois dans ce domaine. Il reste toutefois la confrontation dérangeante des nantis bourgeois en Audi et des démunis en caravane et camionnette, prisonnier de surcroît de leur religion. Et la fin nous laisse sur notre faim.
Premier film plutôt réussi sur un sujet plus que délicat. Surfant sur un scénario quelque peu crédible, le cinéaste fait croire à son histoire en posant les bonnes questions, en s'appuyant sur des dialogues et des situations justes. Le film bénéficie surtout d'un quatuor d'acteurs excellent, particulièrement les 2 actrices qui savent nous parler maternité et qui nous touchent malgré l'énormité de leurs décisions..
Cette histoire peu crédible vivote tout le long sans jamais emporter l'adhésion. L'atmosphère constamment austère, les personnages désincarnés et une certaine forme de monotonie finissent par user.
De Léopold Legrand (2022). un film sociétal fort sur un sujet à la fois douloureux et difficile à aborder. Très bien interprété sans sombrer sans le misérabilisme. Les différents aspect de la difficulté à avoir un enfant sont abordé avec pudeur et tact. Avec aucun jugement ! Ce qui en fait un bon film . Sara Giraudeau, Benjamin Lavernhe, Judith Chemla sont exceptionnels.