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VILLE.G
55 abonnés
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4,0
Publiée le 22 mars 2023
Un beau film, élégant dans sa manière de filmer, par ses acteurs et par sa poésie mais également par l'histoire et les drames racontés. On passe donc un moment de charme tout en réfléchissant sur l'histoire et la situation de l'Algérie.
Après Papicha, Mounia Meddour nous présente un nouveau portrait de femme dans une Algérie qui souffre d’une situation sociale et politique dégradée. Il est beaucoup question de blessures dans ce film et de la façon dont on panse ses plaies. Si le cadre l’Algérie, choisit la violence, notamment à l’égard des femmes, le personnage principal choisit la danse et son apprentissage pour se reconstruire après une violente agression. Malgré certaines facilités scénaristiques, le choix de la reconstruction par la sublimation des corps et de se passer des mots pour soigner les maux est audacieux et réussi. Lyna Khoudri a-t-elle eu une carrière de danseuse dans une vie antérieure ? Sa performance d’une grâce inouïe est remarquable dans Houria. Elle porte beaucoup ce film et l’ensemble des scènes des danses est particulièrement agréable à visionner
"Houria" est avant tout une oeuvre qui respire la sororité. La femme est au centre des débats dans une société algérienne où il est difficile pour elles d'exister. Malheureusement, le film est assez décevant, la faute à une certaine frilosité à montrer frontalement la réalité du paysspoiler: (la visite chez la police ressemble plus à un sketch qu'autre chose) . Et pourtant, il y a de la grâce dans ces scènes de danse, mais la cinéaste, Mounia Meddour, se repose trop sur ces chorégraphies et survole les sujets brûlants. Le magnétisme et la prestance de Lyna Khoudri ne suffisent pas à sublimer ce film.
En 2019, lors de la sortie en salle de Papicha nous indiquions que « le récit féminin et féministe avancé par Mounia Meddour dans Papicha n’est pas sans nous rappeler celui de Deniz Gamze Ergüven dans Mustang. » En 2022, pour Houria, nous indiquons volontiers que « le récit féminin et féministe avancé par Mounia Meddour dans Houria n’est pas sans nous rappeler celui de Mounia Meddour dans Papicha. » Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/c/fifp2023/#H
Que la technique est prétentieuse avec ses mouvements inutiles de caméras, surexpositions parfaitement vides de sens, gros plans excessifs et pas toujours signifiants. Malgre cela, c est un film intelligent, bien écrit remarquablement bien interprété. La danse est très bien filmée et se révèle un prodigieux moyen d'expression pour affirmer sa liberté.
Comment traiter avec autant de brio des sujets aussi importants que l’envie de liberté et d’ailleurs, de se réaliser dans l’art, de parler d’handicap, d’accident, de l’entraide féminine et des séquelles du terrorisme en Algérie ? Et bien la réalisatrice Mounia Meddour y arrive. Parler ainsi de ce film n’est pas très « vendeur », et pourtant, tout le long du film, nous sommes tenus en haleine, le mélange de tous ces thèmes se déroulent sans voir le temps passé, sans que l’on puisse imaginer la fin. Bravo à l’interprète principale qu’est Lyna Khoudri sur qui le film repose. Les personnages secondaires (la mère et de la principale amie) qui l’entourent sont eux aussi importants, et très bien interprétés.
L’Algérie n’a eu qu’à ce jour, en 1975 qu’une seule palme d’or, pour « Chronique des années de braise » de Mohammed Lakhdar. Ce film pour lequel je ne vois qu’un seul très petit défaut, celui d’abuser, parfois, de plans courts successifs très serrés qui fatiguent le visionnement, ne mérite peut-être pas de palme, mais prouve qu’en 4 films, la réalisatrice maîtrise parfaitement le langage cinématographique. A quand son prochain film qui servira j’espère toujours autant le regard des femmes, les actrices et d’une certaine façon la cause des femmes
Film plein de l'énergie de la danse, de la violence machiste islamiste, de la douceur des échanges entre des femmes qui essaient de se réparer les unes les autres.
Contrairement à son précédent film Papicha, Mounia Meddour est ici optimiste, notamment quand elle nous montre, à coté du "méchant", des jeunes algérois pleins d'humour qui chahutent gentiment Houria et ses collègues...
Soyons honnête, Houria n'atteint pas l'excellence de En corps de C. Klpapisch dans la description de l'univers de la danse, mais il nous parle surtout de politique et, en plaçant Papicha et Houria dans la chronologie historique (Papicha en 1990-91, au tout début des années de plomb, Houria de nos jours) de l'évolution d'une société et du statut de la femme en Algérie.
Un film bouleversant au casting féminin épatant. Lyna Khoudri livre une performance éblouissante, on pense à Holly Hunter dans La leçon de piano. Son personnage est un modèle de courage et de résilience. La réalisation est sensorielle, lumières, sons, couleurs, c'est une belle expérience immersive.
Après Papicha, la réalisatrice Mounia Meddour continue de nous parler de la société algérienne. Encore une fois, Lyna Khoudri est à l'affiche. Comme d'habitude, elle brille de mille feux dans ce rôle. Sa présence est d'ailleurs l'un des arguments forts pour le regarder. Si on met de côté sa prestance, le déroulé est assez plat. Certes, l'histoire de la jeune danseuse Houria a de quoi émouvoir. Elle doit se relever alors que ses rêves se sont envolés. Elle est brisée aussi bien physiquement et mentalement. Malheureusement, cela manque de puissance. Les scènes fortes sont loin d'avoir l'impact escompté. En revanche, l'aspect danse est une pure réussite. On vibre des différentes chorographies effectuées par Lyna Khoudri. La musique et les mouvements se mêlent avec beaucoup de grâce. Celles-ci ne sont pas uniquement esthétiques, mais symbolisent l'état d'esprit de Houria.
Comme dans son premier film Papicha, Mounia Meddour propose un film fort ancré dans l'Algérie contemporaine, patriarcale et fragile, "blessée mais toujours debout". Là aussi, l'histoire est centrée sur une femme déterminée, portée par un groupe de femmes. La sororité est un moteur de l'action. Lyna Khoudri et Rachida Brakni sont tout simplement stupéfiantes de justesse et de conviction. Houria est un film composé d'images superbes, notamment celles des séquences de danse, dont l'énergie irradie bien au-delà du générique de fin.
Je ne suis pas spécialiste, mais ces plans rapides, qui ne sont jamais sans signification, m'ont permis de m'imprégner du sujet directement, comme par des éclairs révélateurs On est aussi ébloui par la richesse de deux cultures (arabe et française) qui se complètent et non pas qui se confrontent. L'actrice nous confond par son ingénuité (ou par son talent). Pour le reste, des analystes, plus compétents que moi vont certainement bien éclairer les impétrants ! Mais vraiment, cette réalisatrice force l'admiration -- que dis-je: de la reconnaissance.
"Houria" est un film captivant et poignant réalisé par Mounia Meddour, avec Lyna Khoudri et Rachida Brakni dans les rôles principaux. L'histoire se déroule à Alger et suit le parcours d'Houria, une jeune danseuse talentueuse. Femme de ménage le jour, elle participe à des paris clandestins la nuit pour tenter de réaliser ses rêves de devenir une ballerine accomplie.
Cependant, le destin d'Houria bascule lorsqu'elle est violemment agressée par Ali après avoir remporté une importante somme d'argent. Après cette tragédie, ses aspirations de carrière sont anéanties et elle se retrouve à l'hôpital, confrontée à la nécessité d'accepter et d'aimer son corps meurtri. Heureusement, entourée d'une communauté de femmes solidaires, Houria découvre que la danse peut être un moyen de reconstruction et de sublimation des corps blessés.
Le duo formé par Lyna Khoudri et Mounia Meddour, qui avait déjà connu un grand succès international avec "Papicha" et récolté deux César, nous offre ici une nouvelle collaboration remarquable. Lyna Khoudri incarne avec brio le personnage d'Houria, nous livrant une performance à la fois émouvante et puissante. Elle parvient à transmettre toute la douleur, la force et la détermination de son personnage à travers son jeu subtil et captivant.
L'un des points forts du film est la manière dont il met en lumière la sororité, cette solidarité féminine qui s'avère être d'une importance capitale pour les personnages. Dans un environnement où les femmes doivent faire face à des destins difficiles, le groupe de femmes dont fait partie Houria trouve en elles-mêmes l'énergie et la créativité nécessaires pour s'en sortir. Le récit explore ainsi la capacité des femmes à se soutenir mutuellement et à se reconstruire dans un pays où les choses peuvent changer du jour au lendemain.
"Houria" est une œuvre cinématographique bouleversante qui offre un message d'espoir et de résilience. Mounia Meddour parvient à nous immerger dans l'univers d'Houria et de sa communauté, nous faisant vivre leurs émotions et leurs combats avec intensité. La beauté des scènes de danse, combinée à une mise en scène soignée, contribue à la richesse visuelle du film.
"Houria" est un film à ne pas manquer. Il nous plonge dans un récit poignant, porté par des performances exceptionnelles, et nous rappelle la puissance de la sororité et de la créativité face à l'adversité. Mounia Meddour et Lyna Khoudri nous offrent une expérience cinématographique mémorable, et on ne peut qu'espérer les voir collaborer à nouveau dans le futur pour nous offrir d'autres œuvres d'une telle qualité.
Houria est le nouveau film de Mounia Meddour. C’est somptueux. L’histoire bouleversante de Houria, danseuse blessée et qui se reconstruit lentement par la danse. Un film poétique porté par la fabuleuse Lyna Khoudri.
Le film traite plusieurs sujets forts et ça fait un peu court en une heure trente pour tout bien développer. reste des personnages féminins forts et brillament interprétés.
La mise en scène est belle et soignée et les propos passionnants et importants mais la réalisatrice veut aborder trop de sujets (les traversées, la corruption, la reconstruction après un drame) et ne fait du coup que les survoler, dommage.