Dans l'appartement de Johnny Blaze (Nicolas Cage), l'affiche d'un de ses shows porte le nom de Daredevil Spectacular. Un titre sans doute pas anodin, dans la mesure où le précédent film de Mark Steven Johnson était justement Daredevil.
Ghost Rider, avant d'être un long métrage, était un personnage de comic-book dont les aventures étaient publiées aux Editions Marvel Comics. Créé par Gary Friedrich et Mike Ploong en 1972, ce personnage est apparu pour la première fois aux yeux du grand public dans les pages du magazine américain Marvel Spotlight.
L'acteur Nicolas Cage, qui incarne Ghost Rider, évoque sa passion pour le personnage : "J'ai toujours adoré le personnage du Rider. Je porte même un tatouage représentant son crâne enflammé sur le bras. C'est un être surprenant, très différent des super-héros habituels. Enfant, j'étais très impressionné par les monstres de l'univers Marvel Comics, en particulier par Hulk et le Rider, car je ne comprenais pas comment des créatures aussi terrifiantes pouvaient aussi faire le bien. J'ai lu pour la première fois les bandes dessinées de Ghost Rider à l'âge de sept ans. J'aimais beaucoup la manière dont il était dessiné. Il y a derrière l'image du crâne en feu une certaine idée d'honnêteté. Le Rider ne porte pas de masque : il ne peut cacher sa véritable nature."
Pour Nicolas Cage, le personnage de Ghost Rider est différent des autres super-héros connus. Il explique : "Il se distingue de personnages comme Clark Kent (Superman) et Peter Parker (Spider-Man) parce qu'il n'accepte pas sa nature. Il s'efforce d'échapper aux forces obscures qui se sont emparées de lui. Ghost Rider est différent des super-héros comme Batman, Spider-Man ou Superman car il est le seul à appartenir à deux mondes bien distincts : celui des ténèbres et celui des vivants. J'aime le paradoxe et le mystère qui entourent sa vie. Mi-homme, mi-démon, c'est aussi un motard, ce qui lui donne un côté années 1970 dont je voulais m'amuser."
Avant d'incarner le Ghost Rider, Nicolas Cage a connu plusieurs projets avortés avec les personnages Marvel. Il revient sur ses rendez-vous manqués : "Tous ces rendez-vous ont échoué, comme si j'étais fait pour celui avec Ghost Rider. J'ai failli incarner le Bouffon Vert dans Spider-Man, je devais aussi jouer Superman dans une adaptation de Tim Burton, mais les studios ne l'ont pas suivi. Finalement, j'ai eu avec le rôle du Rider la possibilité de développer ma propre vision du personnage, une liberté que je n'aurais sans doute pas eue avec Superman qui est beaucoup plus connu."
Même s'il n'est pas crédité au générique, Nicolas Cage a participé à l'élaboration du scénario de Ghost Rider, en apportant notamment des modifications en cours de tournage. Il revient sur sa collaboration avec le réalisateur et scénariste Mark Steven Johnson : "Je pense qu'il connaissait mieux que moi l'histoire et les différentes versions de Ghost Rider. Il s'est d'ailleurs inspiré des différentes versions pour rédiger son scénario. Je m'étais plutôt intéressé à la mythologie du personnage et à tous les parallèles possibles avec Faust. Nos connaissances sur le sujet se complétaient."
L'Américain Mark Steven Johnson, scénariste et réalisateur de Ghost Rider, était l'homme de la situation pour porter à l'écran cette âme damnée qu'est le Rider. Il confie : "J'ai découvert la bande dessinée lorsque j'avais dix ans, en même temps que celle de Daredevil. Ce sont mes deux bandes dessinées préférées. J'ai tout de suite été fasciné par ce motard au crâne de feu. Son image et le fait qu'il soit à la fois maudit et profondément humain m'ont tout de suite marqué. Depuis, j'ai toujours rêvé d'adapter Ghost Rider, mais les droits d'adaptation n'étaient pas disponibles. C'est pourquoi j'ai commencé par faire Daredevil."
Avec Ghost Rider, le réalisateur américain Mark Steven Johnson enchaîne une nouvelle adaptation cinématographique de comic-book, quatre ans après avoir signé Daredevil (et deux ans après avoir produit Elektra). Une période bénie pour ce fan de comic-book et de cinéma fantastique qui aura pourtant démarré sa carrière sur un ton bien plus classique (scénario de la comédie Les Grincheux puis mise en scène de la comédie dramatique Simon Birch).
Le personnage de Ghost Rider, avec son crâne enflammé, sa silhouette diabolique et la moto qu'il enfourche, est visuellement impressionnant. Un aspect visuel qui a été l'une des motivations principales du cinéaste Mark Steven Johnson pour se lancer dans le projet. Il déclare : "C'est d'abord l'aspect visuel de Ghost Rider qui m'intéressait et je pense que c'est sa forte identité visuelle qui, encore plus que son histoire, fait que tous ceux qui l'ont vu une fois ne l'oublient jamais. Plus de trente ans après sa création, sa silhouette est toujours présente partout et plus que jamais implantée dans notre imaginaire."
La production exécutive de Ghost Rider est notamment signé par David S. Goyer, un spécialiste du cinéma fantastique et de l'adaptation de comic-books. On lui doit notamment les scénarios de Dark City, Blade et Batman Begins ainsi que la réalisation de Blade : Trinity. David S. Goyer avait initialement signé le script de Ghost Rider, mais celui-ci s'avéra trop sombre pour le réalisateur Mark Steven Johnson, qui déclare : "Ce scénario me plaisait beaucoup mais il était très sombre, or l'un de mes objectifs était de ne pas satisfaire uniquement les fans purs et durs de la bande dessinée. Je voulais ouvrir l'aventure à tous les publics, leur permettre de découvrir ce héros atypique. Je souhaitais aussi me démarquer des nombreuses bandes dessinées adaptées au cinéma en ne situant pas l'histoire à New York. Ghost Rider n'est pas un super-héros traditionnel. Le film raconte l'aventure d'un humain victime d'une malédiction, un être qui se métamorphose douloureusement la nuit venue."
L'acteur Peter Fonda, célèbre pour sa prestation dans Easy Rider, incarne le méchant Méphisto dans Ghost Rider. Un choix on ne peut plus logique, la moto tenant un rôle essentiel dans les deux films. Le réalisateur Mark Steven Johnson explique : "Peter Fonda incarne Méphisto. J'ai d'abord pensé à lui parce que sa prestation dans Easy Rider l'avait déjà associé au monde de la moto. Pour moi, c'était un peu Captain America (son personnage dans Easy Rider) contre le Rider. D'ailleurs, le chopper que conduit Johnny Blaze est une réplique exacte de celui de Captain America. C'est un clin d'oeil, une réplique - "Sympa ta moto, Johnny" - et deux univers qui se rencontrent."
Trois heures de préparation quotidiennes étaient nécessaires pour confectionner la coupe de cheveux de Nicolas Cage/Ghost Rider.
Le tournage de Ghost Rider a débuté à la toute fin d'année 2005 à Melbourne, en Australie.