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Yves G.
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3,5
Publiée le 3 janvier 2023
Chiara (Cécile de France) a 45 ans. Belge d’origine, elle a suivi Antoine, un marin pêcheur, sur son île et partage depuis vingt ans sa vie laborieuse. Elle prend sur son bateau un apprenti, Maxence (Félix Lefebvre), dont elle tombe amoureuse contre toute raison. Profitant de l’absence de son mari parti défendre à Londres les intérêts de sa profession, elle a une liaison avec lui qui a tôt fait de s’ébruiter dans la petite communauté insulaire.
Faut-il y voir un effet de mode ? La « cougar » est en train de devenir un personnage de cinéma : Emma Thompson dans "Mes rendez-vous avec Léo", Fanny Ardant dans "Les Jeunes Amants" , Isabelle Huppert dans Souvenir, Naomi Watts et Robin Wright dans "Perfect Mothers" (adapté d’une courte nouvelle de Doris Lessing) campent des femmes dans la force de l’âge, séduisantes en diable, qui à rebours des règles d’une société qui ne le tolère guère, vivent librement leur sexualité.
Le thème est l’occasion parfois de sorties de route malaisantes : "20 ans d’écart" avec Virginie Efira, "MILF"… Mais La Passagère évite ces dérapages. C’est au contraire un film d’une étonnante justesse qui rompt avec le male gaze graveleux à travers lequel la cougar est trop souvent fantasmée. En témoignent les scènes de sexe qui, contrairement à l’usage, filment l’orgasme féminin – autant que je le connaisse – avec une rare authenticité.
La Passagère est porté par Cécile de France. Obnubilé par Anaïs Demoustier et Virginie Efira, je ne chante pas suffisamment les louanges de cette immense actrice que j’avais découverte il y a vingt ans dans L’Auberge espagnole et que je retrouve à chacun de ses films avec ravissement. Elle tient le rôle principal du Gamin au vélo des frères Dardenne qui figure dans mon panthéon, juste en-dessous de "La La Land" et des "Parapluies de Cherbourg". Elle n’a jamais été aussi belle que dans "Möbius", aussi touchante que dans "Mademoiselle de Joncquières". Elle n’a jamais été aussi vraie que dans cette "Passagère".
Une fois le scénario sur ses rails, il n’existait guère que deux façons pour lui de se conclure. Soit Chiara et Antoine s’autorisaient à vivre au grand jour leur passion (hypothèse assez improbable), soit (hypothèse la plus probable), la raison l’emportait et après une folle idylle, le jeune homme quittait l’île et son amante revenait à son mari – qu’elle n’avait d’ailleurs jamais cessé d’aimer. L’intelligence de "La Passagère" est d’imaginer une troisième issue, qui n’est pas moins crédible que les deux précédentes, mais qui est tout aussi riche de sens.
Joli portrait de femme moderne incarné par Chiara (Cecile de France), exerçant un travail plutôt d'Homme difficile : pêcheur en mer. C'est d'ailleurs à travers cette activité, sur une île de Bretagne, que de très beaux tableaux en mer ou dans les maisons typiques de petit port, nous sont proposés. Sans doute la loi des séries, il s'agit du 1er long métrage d' Héloïse Pelloquet, et je dois dire que sa mise en scène est remarquable. A travers la romance qui se noue avec le jeune apprenti Maxence (Felix Lefebvre) c'est bien toute la la force et la liberté de la "femme" d'aujourd'hui qui sont brossées sans aucun tabou. Et c'est admirablement traité par le personnage de Chiara si entière, si déterminée, solaire ! En totale transparence avec son ex-conjoint, elle assume ses désirs et ses aspirations. Un autre personnage, à mon sens, déchire également l'écran, Imane Laurence, une jeune fille, probablement adolescente, amusante, vive, en résonance avec Chiara et Maxence.... Choix d' association judicieuse convaincante, avec une Cécile de France épanouie, sereine et un premier Film extrêmement prometteur - un autre "tourbillon" oserait-on dire.....!!**
Film solaire sur la liberté d'une femme qui écoute ses désirs. Cécile de France est lumineuse, elle incarne la femme mûre qui sait ce qu'elle veut et qui en assume également les conséquences. L'arrivée d'un jeune stagiaire à bord du bateau de marin pêcheur va déséquilibrer le rapport du couple de Cecile de France et son mari qui existait depuis 20 ans. Le jeune homme vit avec eux, elle fait ses machines, passe ses journées avec lui. Elle critique son côté bourgeois mais cela l'attire aussi énormément et, un soir avec quelques verres en trop, ils tombent dans les bras l'un de l'autre. Cécile de France prend les choses avec le sourire, même quand il s'agit de décision difficile, elle le fait sereinement, en se rattrapant à une gaufre pour tenir le coup quand même. Des scènes de sexe osées qui témoignent du désir de cette femme, qui s'écoute et agit en conséquence. On passe un bon moment, entre le vent de l'Atlantique, la marée et le désir.
Un jeu d’acteur sensible et subtil, très bien filmé et couvrant toutes les hésitations et les emportements des personnages, dans un contexte peu classique. Mention spéciale à Cécile de France et à Frédéric Lefebvre.
Un film français comme on les aime ! J'ai été happé par cette histoire d'amour au milieu des bateaux et casiers. Cécile de France (Chiara) joue merveilleusement bien, en finesse. Félix Lefebvre et Grégoire Monsaigeon jouent juste, et font ressentir la liberté de Chiara. La grande révélation du film : Imane Laurence, "actrice préférée au monde" de Cécile de France, et on comprend pourquoi ! Son jeu dans la Passagère est admirable et croustillant. La scène du discours est rafraichissante. Un très bon moment.
Si vous aimez Cecile de France, la mer, cécités France, noirmoutier, Cecile de France, ... vous aimerez ce film. Pour le reste, c'est très convenu , souvent mal filmé ( le mal de mer sans doute.) et l'ennui s'annonce...
Très étonnée par les commentaires laissés par les internautes qui parlent d'histoire d'amour et de romantisme. Pour ma part, je n'ai pas apprécié ce film car je trouve cette histoire fade, insipide... C'est plus (pour moi) une histoire de Q qu'une histoire d'amour. Par ailleurs, les personnages sont sans relief. Je me suis ennuyée devant ce film aussi soporifique qu'un Derrick... Vous voulez voir de bons acteurs, une belle histoire : aller voir "Les Banshees d'Inisherin" ;-)
Film que j'ai trouvé scolaire et jamais très loin des pâquerettes spoiler: si l'on excepte la scène de la lapidation ... rien d'inventif, peu d'idées nouvelles, peu d'osmose entre nos deux amoureux... on s'ennuie dès la seconde minute et on n'est finalement jamais troublé...! Un grand BOF;))
Un très beau film qui ne donne pas le mal de mer, moi qui y suis pourtant très sujet. Plus sérieusement, j'ai adoré ce film magnifiquement réalisé, juste et simple. A aller voir !
Une histoire d'adultère ou encore une liaison entre une femme de 45 ans et un très jeune homme ? Ce ne sont pas en définitive les véritables thèmes de La Passagère, qui montre avant tout le désir d'une femme, dans sa simplicité et son impétuosité, et cela n'a évidemment rien de choquant et rééquilibre un peu la balance (le cinéma n'a eu de cesse de montrer depuis son origine à quel point il était "normal" que des hommes âgés séduisent des jouvencelles). Ce n'est pas cela qui étonne dans le film mais à vrai dire rien ne surprend véritablement dans un récit assez banal, somme toute, et qui essaie d'étoffer son propos avec son versant social. Pas très convaincant car cette idylle en mer et sur terre n'est pratiquement vue qu'à travers le prisme des deux tourtereaux, négligeant, à quelques scènes près, les réactions de leur environnement. Hors les étreintes amoureuses, le film se complait dans une atmosphère peu dramatique, alors qu'il y a tout de même au départ l'enjeu de la survie d'un couple. Avec ses ellipses, notamment la dernière, La Passagère esquive les tensions et les crispations qui semblent pourtant induites par une situation pareille. Mais, après tout, la réalisatrice, Héloïse Pelloquet reste fidèle à son dessein : le portrait d'une femme libre qui obéit à ses envies. Sa chance, pour pallier un certain minimalisme du scénario, est d'avoir à sa disposition une actrice d'exception, Cécile de France, parfaite de bout en bout.
J'ai adoré ce film. Une Cécile de France excellente et hyper naturelle, comme à son habitude. Les images sont magnifique, avec une lumière que j'ai trouvé plutôt chaleureuse. J'ai adoré les scènes de pêche sur le bateau, vraiment la sensation d'y être. J'avais vu les autres courts-métrages d'Héloïse Pelloquet, j'ai adoré ce premier long métrage. Il est à la fois assez complémentaire et très différent du reste de son travail.
Scénario classé dans la catégorie « drame » et « romance », c’est-à-dire un thème censé être porté par une histoire d’amour, de passion, d’émotion. Voilà pour le contenu théorique. Mais en vrai ici, si c’est une histoire d’amour que la morale familiale et sociale peut à l’occasion réprouver, les mœurs ont bien évolué et on n’y prête plus trop attention. Une quadragénaire mariée de longue date attirée sur le plan amoureux (sexuel ?) par un apprenti sortant de l’adolescence et récemment arrivé dans son milieu professionnel et familial (l'apprenti est hébergé dans une chambre d'hôte au domicile du couple légitime). Cette attirance est plus forte que les avances et les insouciances du presque jeune adulte. Ça finit par se deviner dans l’entourage professionnel et amical de ce milieu (fermé) de marins-pêcheurs sur une ile (Noirmoutier, pas vraiment totalement coupée du continent). Mais dans ce scénario porté à l’écran sur un temps relativement court (1h35) on ne trouvera pas vraiment des tensions, des rebonds. Loin du drame. Davantage dans la romance mais sans même les délices et les frissons d’une histoire à l’eau de rose. Comme l’impression que ce film est passé à côté de son sujet. A moins que dans l’écriture du scénario, ce sujet n’ait pas été trouvé au-delà d’une vague idée de départ qu’il restait à concrétiser ? C’est le plus difficile. Et ça arrive de ne pas trop réussir à cerner ce qui pourrait vraiment servir l’attention du spectateur, lequel risque même de rester impassible et sans jugement (tant mieux finalement sur le plan sociétal mais dommage dans la fiction cinématographique).
Très joli film intimiste autour d'une Cécile de France plus rayonnante et sensuelle que jamais. Une mise en scène classique bien conduite, pas de longueur, des acteurs bien dans leur rôle. Un bon film malgré un scénario fragile tant on imagine mal cette belle femme craquer pour cet adolescent relativement insignifiant. HM