Avis : Men - Page 6

La réalisation est pas trop mal mais le propos l'est nettement moins.
Résumé : les hommes sont fondamentalement mauvais.
Film sexiste passez votre chemin.

Cela part comme un drame personnel pour glisser vers le thriller campagnard et finir en vrai film d’horreur déjanté. D’entrée le malaise s’installe et ne fera que monter crescendo. Tout est suspect, tout est angoissant. Alex Garland (Ex Machina, Annihilation) nous offre une fois de plus un film de genre aussi réussi sur la forme (les images sont magnifiques…) que sur le fond. Que dire de l’interprétation si ce n’est qu’elle transcende le tout. Jessie Buckley et Rory Kinnear (qui joue plusieurs rôles), sans doute les deux acteurs britanniques les plus talentueux du moment, chacun dans leur genre ils nous offrent des prestations de grande qualité. Mêlant de nombreux thèmes, Men est un film marquant, voir traumatisant, qui ne peut laisser indifférent mais à ne pas mettre devant tous les yeux. Splendide et effrayant.

Un film d'horreur qui installe une ambiance étrange et inquiétante avec brio. On a rapidement l'impression qu'il y a quelque chose qui cloche avec ces hommes. Puis le film bascule de l'étrange au grotesque dans un final où le réalisateur part un peu en sucette...

La toxicité masculine comme un cauchemar impressionniste et surréaliste avec des accents de home invasion. J'ai trouvé le film brillant pendant plus d'une heure puis la fin saccage tout et révulse avec ses excès de body horror au point de ridiculiser le propos. Dommage, au point d'être rageant.

Horrifico-psychologique, Garland illustre habilement l'oppression masculine sur le genre féminin sans pour autant convaincre totalement.

Ce film, réalisé par Alex Garland et sorti en 2022, n'est vraiment pas terrible. Pourtant, après des bouquins comme "La Plage" ou des films comme "Ex Machina" et "Annihilation", je dois dire que j'étais plutôt optimiste envers ce film au synopsis alléchant. C'est effectivement l'histoire d'une femme qui, après avoir vécu un trauma avec son ex-mari, décide de partir à la campagne. Mais tout ne va pas se passer comme prévu. Toute la première partie du film est très bonne. J'ai en effet adoré ces effets de films d'horreur "classiques" (comme le mec derrière la fenêtre, les lumières qui s'éteignent, des tunnels sombres, une porte qui s'ouvre etc.) mais pourtant effrayants ! Pourtant sans l'aide de jump-scares (ou que très peu), le réalisateur arrive à insuffler une certaine angoisse, se transformant petit à petit en terreur chez le spectateur puisque l'on se met directement à la place du personnage principal. D'ailleurs, même la visite de la maison avec le plus qu'énigmatique propriétaire est très dérangeante car c'est un personnage qui n'en fait des caisses. C'est à dire qu'il est bizarre mas garde des moments normaux, de "lucidité" ; on peut ainsi lui faire confiance puis, directement après, émettre des soupçons et ne plus savoir ainsi où donner de la tête. En revanche, je trouve les autres personnages assez stéréotypés. Et c'est là que le propos du réalisateur, que très peu subtil à mon goût, intervient. Effectivement, comme son titre et sa phrase d'accroche l'indique, on parle ici de féminisme. Enfin, le film tente plus précisément de mettre en scène le harcèlement, la discrimination et l'incompréhension que les femmes subissent chaque jour. Ce qui est une intention louable mais le réalisateur met vraiment les pieds dans le plat sans une once de subtilité avec son message planant tout au long du film : les hommes, c'est tous les mêmes, les hommes sont tous méchants et comme dirait De Funès dans "L'Homme orchestre" : "attention aux hommes !". Mais nous avons également en dehors de ça de nombreuses symboliques à la religion, à la fertilité etc., ce qui transforme le film en un gros bordel d'idées qui ne se rencontrent jamais vraiment. Je trouve en effet que le film donne cette impression de fourre-tout dans lequel le réalisateur a voulu caser un max d'idées et de métaphores sur la femme, la sexualité, l'accouchement etc. pour donner cette impression de complexité, cachant alors un peu un sujet finalement, dans le fond, assez bateau. Surtout que la fin aurait tendance à renverser en un seul plan tout le discours du film. Effectivement (bon après c'est suivant les interprétations des spectateurs), spoiler: nous retrouvons notre héroïne tranquillement assise sur les marches avec du sang partant de la maison. Ce qui laisse penser que tout ce qu'elle a vécu n'était qu'un gros délire lié à son trauma et qu'elle a assassiné un innocent (sûrement le proprio) dans un de ses délires paranoïaques. Ce qui instaure alors le stéréotype de la femme hystérique, terme complètement misogyne allant à l'encontre du propos du film.
Ce qui démontre de plus que le réalisateur ne sait jamais vraiment où il va, ou en donne en tout cas l'impression, ce qui se ressent surtout avec la dernière partie du film qui m'a personnellement complètement perdu ! Néanmoins, je tiens à souligner la mise en scène extrêmement soignée, qui paraitra certes intello et prétentieuse pour certains (ce que je peux tout à fait comprendre) mais que j'ai trouvé magnifique ! C'est en effet une mise en scène contemplative qui prend le temps de filmer des éléments n'étant pas directement liés à l'intrigue, ce qui permet par ailleurs au spectateur de respirer dans cette ambiance devenant de plus en plus anxiogène. "Men" est donc un film auquel je n'ai pas vraiment accroché, que je trouve finalement volontairement complexe pour un sujet trop simpliste et manichéen ; sujet qui n'est d'ailleurs, de mon interprétation, pas maitrisé jusqu'au bout.

Alex Garland a toujours su créer l’événement avec les trois longs-métrages qu’il a tournés jusqu’ici, qu’il s’agisse de la réflexion sur l'IA qu'était ‘Ex machina’ ou de l’intrigant trip tarkovskien qu’était ‘Annihilation’. Celui-ci arrive pile à l’heure pour apporter sa pierre au débat des violences commises à l’encontre des femmes, avec une radicalité qui ne fera sans doute pas que des heureux. En préambule, un panorama de la masculinité toxique, qui s’échelonne de la violence frontale (un mari violent, qui fait du chantage au suicide avant de passer à l’acte) aux petites remarques maladroites d’un hôtelier, pas forcément mal intentionnées mais qui démontrent la nature systémique du problème : s’ensuit la lente dérive de la protagoniste principale, Harper Marlowe, en proie à une angoisse diffuse qui se manifeste notamment par le fait que tous les personnages qu’elle croise, le propriétaire du B&B où elle loge, le flic, le pasteur ou l’exhibitionniste local, ont le même visage, sans que la raison en soit jamais clairement explicitée dans le scénario ou même que Harper s’en émeuve. Jusque là, on comprend assez facilement où Garland veut en venir, en dévoilant une sorte de masculinité protéiforme qui serait la cause de l'angoisse latente éprouvée par Harper. Ce jeu subtil qui joue sur la gestion de son propre équilibre psychique par la jeune femme, pour qui les événements clairement anxiogènes aux yeux du spectateur ne sont même pas un sujet, aboutit bien logiquement à l’explosion attendue, qui doit autant au Home-invasion qu’à la folk-horror paganiste d’un Ben Wheatley et livre une scène finale visuellement très dérangeante ancrée, elle, dans la Body-horror dans ce qu’elle peut avoir de plus démonstratif. Cette soudaine montée dans les tours horrifiques rend paradoxalement le message de Garland moins lisible, étant donné que ces scènes-choc peuvent donner lieu à de multiples interprétations. Il est alors plus simple de se dire que le réalisateur a privilégié une approche soudain brutalement viscérale, qui retient toute l’attention en raison de sa crudité, et a choisi d’obscurcir consciemment la clarté du point de vue qu’il expose, de manière à ne pas se montrer trop explicite dans un débat dont les avocats les plus “purs” de chaque camp ont tôt fait de distribuer les bons et les mauvais points à l’aune de cette unique variable.

Très bon film! J'ai adoré la musique et les acteurs. En plus c'est un film d'horreur qui parle de sexisme et les relations entre homme et femme. Le film m'a beaucoup touché.

Alex Gerland revient avec "Men", un projet qui s'est fait pas mal descendre à sa sortie. Pourtant, mon intérêt pour cet homme et ses précédentes réalisations m'ont fait garder un peu l'espoir d'être surpris par sa nouvelle proposition. Et globalement, même si j'ai des choses à redire sur le film, je trouve qu'il y avait de l'idée et que tout n'est pas à jeter. Il est déjà très facile de comprendre où le film veut aller. Derrière ces aspects de films d'horreur, il est une immense vitrine pour faire passer un message féministe assez bien penser. Toute l'idée est de caractériser le côté toxique de la gente masculine et de la réadapter via une vision horrifique. La bonne trouvaille pour rendre le tout angoissant a été de faire jouer plusieurs personnages au même acteur. Une idée qui s'est déjà vue, mais qui est plutôt intéressante en matière de symbolique. L'idée était de faire en sorte que tous les hommes posant problème à notre héroïne, et véhiculant ce côté malsain que j'ai évoqué plus tôt, puissent avoir le même visage. Cela créait un sentiment assez malsain justement et qui fonctionne très bien, étant donné que Rory Kinnear, l'acteur en charge de ces rôles, est plutôt très convaincant. L'expérience est donc plutôt surprenante, le tout bénéficiant d'une lecture visible sans être trop agressive pour autant. Que l'on soit clair, l'ambiance et le film fonctionnent bien. La première scène d'horreur notamment, dans ce long tunnel, m'a particulièrement foutu les jetons. Mais tout cela, c'était avant le dernier acte. Celui-ci sera mon gros problème avec ce film, il est très mal géré. Tout d'abord, car il dure très longtemps, je dirai 20 à 25 minutes de mémoires. Ensuite, car il ne fait pas vraiment peur ou frissonner. Mais surtout, car il va constamment trop chercher de la surenchère. J'ai vite compris où il voulait en venir, mais là, pour moi, cela en devenait même ridicule à un certain moment. Il y a une frontière à ne pas franchir entre faire quelque chose de dérangeant, mais qui fais sens et faire quelque chose de dérangeant pour faire du dérangeant. Et ce dernier acte frôle quand même pas mal la limite. spoiler: J'ai compris ce que voulait dire l'auteur dans cette énorme scène d'accouchement d'homme à la chaîne. Mais franchement, la faire durer aussi longtemps, cela en devient juste gênant.
Donc, honnêtement, le film ne fait pas vraiment peur. Mais je suis prêt à lui pardonner, car il offre une ambiance assez bien travaillée et avec des idées en retour. Seul ce dernier acte m'a pas mal fait sortir du film. Pour conclure, un bon ensemble malgré tout.

En effet, le film ne va pas plaire à tout le monde... pourtant quelle proposition de cinéma !
Au niveau de l'image, du son et de l'ambiance, c'est impressionnant...
Et des scènes qui marquent: ne serait-ce que la scène du tunnel... elle est énorme...
Mon seul bémol.. c'est la scène de fin trop répétitive et presque absurde ( spoiler: surtout dans l'encadrement de la porte à cause des pieds).

Mais sinon, il faut tenter sa chance avec cette belle oeuvre.

J'ai vu ce film sur un coup de tête et franchement je n'ai pas été déçu.
Dès les 20 premières minutes j'ai été complètement dans le film.
L'ambiance du film est très pesante et reste captivant jusqu'à la fin.
Mention à la superbe bande son.

La honte... On ne peut pas mettre zéro !!! Suis dégoutée... Ça vaut mons 100
...cest film c'est un Rien. C'est le vide abyssal. Une musique qui vs casse la tête... Un scénario qui se veut différent mais qui est une pure mastuebation intellectuelle... Du snobisme intellectuel sans queue ni tête... On parle de féminisme...de grand message.. De symboles... Nan mais allo. A un moment faut arrêter. On devrait plutôt parler du nullité. Quand je pense que j'ai gâche 2h de mon dimanche...

Avec Men Alex Garland signe un thriller horrifique sous tension impressionnant. Avec ses thématiques de pression patriarcale, de culpabilisation de la femme, et d'une société où le sexe féminin agonise, il signe un film puissant et très actuel.

https://www.cineserie.com/critiques/cine/men-un-trip-horrifique-et-feministe-5161949/

Après un excellent « Ex-Machina » et une mini série captivante (« Devs »), sans parler du controversé « Annihilation » pour Netflix (que j’avais personnellement adoré), Alex Garland propose avec « Men » un déconcertant cocktail dont la digestion pourrait s’avérer périlleuse pour certains. Bourré de symbolisme, avec une grande dose de post MeToo, une rasade d’elevated horror et toujours un sens du cadre, des ambiances sonores et de la mise en scène assez peu commun, Garland ne se refuse rien (personnages joués par le même acteur, longueur de scènes, incursion de l’onirisme, final grandiloquent, baroque et particulièrement organique). Il peut compter sur deux excellents interprètes pour illustrer son propos (toxicité masculine, poids du traumatisme et de la culpabilité) et, si tout n’est pas parfait, l’originalité et la beauté plastique de l’ensemble constituent des atouts certains.

Exécrable , incompréhensible , je ne recommande pas