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    Dogville
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    3,6
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    354 critiques spectateurs

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    159 critiques
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    VodkaMartini
    VodkaMartini

    40 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    La terrifiante émotivité de "Breaking the Waves" peut bien être moins présente, Von Trier affirme son propos une fois de plus, avec une maestria qui pourra sembler un peu trop aboutie pour ne pas avoir l'air, ne serait-ce qu'un peu, démonstrative. Néanmoins, rares sont les films d'une telle puissance aujourd'hui. Des différents niveaux de lecture possibles, deux m'apparaissent particuliérement bien exploités. Les critiques (américains surtout) virent en "Dogville" un brulôt dirigé contre la société US. Et bien que Von Trier cherche (et réussisse) à donner une dimension fondamentale et existentielle à sa critique du genre humain, il y a du vrai dans cette remarque. Mais bien loin de donner dans la simplicité d'un discours anti-américain formaté, Von Trier nous invite à un véritable débat, théologique en un sens, entre un protestantisme nordique (luthérien pour faire simple) et un protestantisme anglo-saxon (anglican donc, dont les sources sont plus à chercher du coté de Calvin). Car ici, il y a une critique de la raison religieuse à travers celle d'une organisation sociale fondée sur un corpus et son exégèse. Et sans s'en tenir là, Von Trier, alors qu'il semble arrivé au bout de son propos, dévoile alors sa vision, encore plus sombre, de la martyrologie, montrant admirablement la proximité de la sainteté et de la monstruosité humaine, comme retournant sa caméra contre lui-même pour admettre le destructeur qu'il est tenté d'être lui aussi quand il en vient à désespérer de l'Homme. Rares sont les aveux aussi courageux. Car, pour ceux-là, aucune confession ne vient offrir de soulagement.
    Backpacker
    Backpacker

    56 abonnés 780 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Une oeuvre tout bonnement extraordinaire de Lars Van Trier, magnifiée par la grande originalité des "décors" et de la mise en scène. Il semble que l'on ne pouvait proposer le rôle principal à une autre actrice que l'éblouissante Nicole Kidman. Toutefois, on regrettera que celle-ci ait fait faux bond au réalisateur pour un second et/ou troisième film, de cette trilogie. Il semble, en effet, que Nicole Kidman ait à nouveau préféré rejoindre les sirènes hollywoodiennes. Surtout ne pas manquer la fin de ce film, qui se réfère à l'impitoyable loi du Talion...
    morn
    morn

    15 abonnés 370 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 août 2010
    Un bon film avec un scénario et une réalisation soigné . Le fait de n 'avoir mis presque aucuns décors donne un certain charme au film . Dommage que la scène final est bien peu crédible.NOTE: 8/10
    Mulder13
    Mulder13

    21 abonnés 866 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2010
    Une claque ce film. Au début je me suis dit que j'aurais du mal à le supporter durant près de 3h, puis j'ai été complètement englouti par l'intrigue et les personnages. L'absence de décors et d'extérieurs met en exergue les relations et les actions des personnages, le résultat est saisissant et magistral. Du grand cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 10 août 2011
    Le nanar de l'année pour moi ! Jamais je ne me suis autant em.. devant un film. Mais où sont les décors ? Au nom de "l'art", on permet à un réalisateur de faire n'importe quoi ??? Où est le scénario ?? Minimaliste à souhait.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 14 septembre 2013
    Quelle déception ce film de Lars von Trier ! Il s’agit d’une sorte de pièce de théâtre qui se déroule dans des décors plutôt simplistes et minimalistes : un grand fond noir, des marquages au sol et quelques objets disposés par-ci par-là. Le concept est original et innovant mais encore faut-il qu’il soit bien filmé et captivant pour le spectateur. La caméra bouge dans tous les sens à un point qu’on a l’impression d’être sur un bateau en pleine tempête. 2h50 de supplice et d’ennui, c’est long et interminable. Qu’es-ce qu’une actrice comme Nicole Kidman est allée faire dans une telle entreprise ? Malgré la performance des acteurs, « DogVille » ne parvient à aucun moment à séduire le spectateur par sa lenteur, son sinistre décor et son histoire aussi indigeste qu’infâme.
    Serge K
    Serge K

    11 abonnés 347 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 novembre 2020
    Film ennuyant, qui se veut intellectuel, sous forme de pièce de théâtre filmée (qui dure quand même 2h40) dialogue d’une rare platitude, scénario faible et prévisible, sûr que ce film n’a pas dû coûté cher en décor à Lars von Trier, le jeu de Nicole Kidman reste, bien sûr, toujours excellent mais ne suffit pas à donner de la crédibilité à ce film.
    willyzacc
    willyzacc

    74 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 août 2010
    Un véritable Ovni cinématographique Dogville n'est pas à mettre entre toutes les mains. Un véritable pari de mise en scéne qui met en avant les relations humains et le jeu des acteurs (Nicole Kidman est géniale). Un film vraiment dur.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 27 juillet 2010
    ça c'est vraiment le genre de film où : ou on adore ou on déteste. Lars Von Trier ne fera jamais l'unanimité. Son style est très spécial et très controversé. Son dernier film : "Antichrist" était également une catastrophe. Pour ce qui concerne "Dogville". C'est une réalisation bizarre, avec des décors a la limite du ridicule, une histoire qui n'est pas du tout captivante, j'ai lutté pour ne pas dormir. Un film intello bien ennuyeux et dont l'impression finale est mitigée.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 10 août 2012
    C'est excellent, il faut le reconnaître : des acteurs impeccables, un enjeu artistique complexe et parfaitement maîtrisé... La grande force du film réside dans le pari qu'il constitue : au bout de 10 minutes, le spectateur a complètement oublié que les décors n'existaient pas, il est véritablement à Dogville.
    Cependant, on peut faire des reproches : le final est intéressant, mais il "casse" d'une certaine manière la trame, dans une volonté de provocation. La photographie est sublime, mais elle éloigne sensiblement les personnages de nous. Quant à la musique, elle est parfois un peu attendue (le sabbrat matter aux moments émouvants). Mais ce ne sont que des détails d'un superbe film, très riche et moins difficile qu'il n'y paraît.

    A voir, ainsi que sa superbe suite, Manderlay, qui surpasse de loin Dogville.
    BELLZ
    BELLZ

    2 abonnés 130 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 décembre 2008
    Dans la forme, Dogville est une oeuvre originale. Mais sur le fond, on peut se demander a quoi nous mène cette cruauté glaciale. Pas convaincu.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Il est d'enfer ce film!Intelligent, inventif.
    Les acteurs assurent, en tête Nicole Kidman qui n'arrête pas de me surprendre .
    Depuis son divorce elle a prouvé son talent et montré qu'elle est autre chose qu'une nouvelle potiche accrochée au bras de Tom "beurk" Cruise .
    John Henry
    John Henry

    99 abonnés 705 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2020
    La vision est trop récente pour l'affirmer avec une définitive certitude mais Grace, interprétée par une remarquable Nicole Kidman, sera un personnage qui me marquera longtemps. Il y a toute la finesse d'une vision du monde à travers ce personnage d'une épaisseur incroyable, d'une texture angélique et monstrueuse. Dogville est un conte, formellement intimidant à première vue, avant que la magie n'opère totalement, sur l'obscurité de l'ame humaine. Oeuvre puissante et saisissante.
    Joce2012
    Joce2012

    177 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juillet 2023
    Film encore avec plein de messages mais c'est aspect théâtral de la ville m'a un peu dérangé très belle interprétation de Nicole Kidman
    blacktide
    blacktide

    41 abonnés 795 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juillet 2018
    And Grace my fears relieved...

    Mettre des mots sur ce film pourrait paraître presque indécent. Puisque les mots ne se pansent point, et les maux ne se pensent pas. Ou peut-être que si en fin de compte. Nos maux sont à chaque pensée, à chaque coin de rue, à chacun de nos pas dans ce que l’on appelle communément la vie. Cette chienne de vie, sans raisins et juste de la colère, faite d’indécences et de vilénies. Pour Lars Von Trier, les Hommes sont un blasphème à l’humanité. Contradictoire ? Pas tellement. Car l’humanité est elle-même une illusion, bâtie sur des murs invisibles et des apparences caractérielles. Une utopie sur laquelle aurait déféqué « l’œuvre du malin ». Pour quoi ? Nous aveugler face à notre propre nature ? Sans aucun doute. Puisque les doutes nous isolent, donnent à la cruauté humaine une dimension encore plus trompeuse : en trompe l’œil, des agneaux ; à l’évidence, des lions assoiffés du pouvoir du berger. Chiens de paille ou silence des agneaux qu’importe, Dogville, sous ses chapitres à l’écho biblique, trace une échelle dans l’exaction humaine, là où les bassesses seraient des versets et l’hypocrisie un psaume.

    Biblique, bien sûr. Comme tout cheminement de vie, menant l’homme à sa fin, et Jésus à sa croix : « J'étais un étranger et vous m'avez accueilli. » Ouvrir sa porte pour mieux la refermer. Dogville est un film construit sur l’oxymore. Celle de son titre, entre animalité et civilisation, et celle où l’accueil, et les « bonnes intentions » conduisent nécessairement à l’isolement, au rejet, à la peur, à la méfiance, à la paranoïa, et autant de menaces que la figure de l’étranger représente. Un seul constat : les principes ne résistent pas aux instincts primitifs. Oui, la noirceur est humaine, tout comme l’Homme est bestial. L’Homme est un chien. Il se nourrit de la souffrance, de la fragilité d’Autrui, et des restes d’humanité.

    Au mépris des Hommes, et aux intemporelles bêtes humaines, Von Trier affirme sa haine envers l’Homme, envers lui-même, conscient de sa propre violence, et des vices inhérents à la damnation de son espèce. L’Enfer en est pavé, de ces flammes d’égoïsme et de ces ténèbres de trahisons. La quatrième dimension n’était qu’un leurre, la nôtre en pose déjà l’affirmation : « Tous les Hommes sont semblables ». De ce regard ethnocentrique au profit par la tromperie, il est une vérité, assez contestable, que tout acte suppose un intérêt, que chacune de nos actions sont nécessairement intéressées. A tel point que cette « main secourable » évoquée dans Manderlay n’est qu’une imposture déjà mise en évidence par Dogville. La tragédie est là, dans ces simulacres et ce caractère changeant, à pile ou face. Comme un pommier où les pommes ne feraient que tomber, sans fruit de connaissance, mais que des litiges en devenir, là où Lars Von Trier incarnerait une sorte de berger malveillant (ou lucide ?), guidant ses moutons sur un chemin cahoteux, amenant blessures et rage à mûrir. « Comme si les chemins familiers tracés dans les ciels d’été pouvaient mener aussi bien aux prisons qu’aux sommeils innocents ».

    Les premières minutes perturbent. Une scène, au minimalisme théâtral, où déambulent des personnages, dans une rue délimitée par le tracé des contours blancs des maisons. Les lieux s’annotent, et les personnages dénotent. Puisque de ces murs invisibles, Von Trier éclaire le regard, le nôtre, vers cette chair visible, ces personnages qui n’ont désormais plus besoin de se cacher derrière des façades, et des apparences. Seuls les rôles restent, au bénéfice des acteurs (performances tout en perfection, de Nicole Kidman à James Caan), faisant de leurs prestations un décor total et saisissant pour éclater les frontières du regard. Celui que l’on donne et que l’on subit, que l’on accepte et que l’on accumule. Jusqu’au moment où ce regard se transforme en un acte.

    L’exercice de reformulation voudrait d’ailleurs insuffler à cette formule une facette encore plus insidieuse : « L’Homme est un loup [aux allures d’agneau] pour l’Homme ». Piège des apparences, où Von Trier se place en position de supériorité : une divinité châtiant les Hommes, et ses personnages, par des conflits moraux pour éradiquer le nuisible en mode autodestruction. Un appel à l’aide, un cri vers le ciel, rien ne fera bouger la Main de Dieu pour venir sauver cette humanité contaminée de l’intérieur. Pas même cet aboiement final, brisant le dogme en faisant de l’invisible quelque chose de concret, comme une invitation pour le spectateur à interroger son Dogville, ce chien rognant les derniers morceaux d’humanité sur un os dont il est le propre esclave.

    Aucun mal, ni bonté dans le monde, tant les deux notions sont liées par une même composante : un fil de vie, où la bienveillance devient hypocrisie, sous le poids du secret, et des intérêts personnels. L’hospitalité n’est ainsi qu’un piège visant à la servitude, là où la communauté n’a rien de solidaire, si ce n’est une démocratie de l’individualisme, un quorum dans la survie et le sacrifice d’autrui. Puisque dans ce microcosme de personnages-types, aussi mauvais qu’ils se croient bons, l’étranger est le personnage de trop, celui qui fait tache, et perturbe la routine et la tranquillité de sa population.

    D’une fugitive en détresse, (princesse) Grace sera progressivement condamnée par la populace, utilisée puis lynchée, à la manière d’un Edward aux mains d’argent, où l’innocent devient monstre à partir du moment où la société y voit un danger en cette figure inconnue. L’extérieur n’existe pas, il est cette menace venue des coulisses : Grace, fuyant sa manifeste destinée pour un idéal, mais contrainte de se sacrifier au destin des rocheuses. Grace, pomme dénudée, est ce Christ offrant aide et idéaux à des Hommes impitoyables, individus détournant la morale pour enchaîner l’altruisme, s’en approprier gratuitement le fruit et crucifier le messie.

    Une société qui fait naître en chaque agneau, un lion libéré de la cage des apparences. Constat que même les martyrs peuvent se faire bourreaux. Et à défaut de fiction pulpeuse, Von Trier et Grace pointeront leur calibre sur ces Hommes, cette société annihilant toute possibilité de bien, sans espoir, sans cadeau, en appelant cette entité supérieure en vain pour au final céder aux démons des armes et du châtiment : « J’abattrai alors le bras d’une terrible colère, d’une vengeance furieuse et effrayante sur les hordes impies qui pourchassent et réduisent à néant les brebis de Dieu. Et tu connaîtras pourquoi mon nom est l’éternel quand sur toi, s’abattra la vengeance du Tout-Puissant. » Toute-puissance du regard, qui détruit tout idéalisme pour retourner le sadisme contre lui-même : cette société qui baigne dans la violence, quotidienne, issue de ses propres valeurs, de son climat social, économique et politique aussi éprouvé qu’il est désespéré. Le défilé d’Images, en guise de générique, se veut ainsi le reflet de cette société américaine, secouée par les crises, par le délaissement/ délabrement de sa population, et cette haine vis-à-vis de l’étranger, sur laquelle s’est pourtant construite l’Amérique.

    Et à notre époque où des murs s’élèvent, et où la haine se prône au rang présidentiel, Dogville apparaît comme une œuvre nécessaire. Pour nous montrer, encore une fois et à jamais, que l’Homme est capable du pire, et que la morale véhiculée par la société en est en grande partie responsable. (Amazing) Grace succombe alors à cet héritage, cette violence qu’elle cherchait à fuir, dans un dernier acte aussi désespéré et inéluctable que l’est celui de bon nombre de films du Nouvel Hollywood. L’ombre du clocher pointerait-elle vers cette « Porte du Paradis » ? Un autre mot bâti sur une illusion, sur une épine plantée dans le cœur d’un pays. Young Americans, peut-être. Mais qu’importe l’âge. La cruauté et le désespoir, eux, n’attendent pas.

    Scanning life through the picture window
    She finds the slinky vagabond
    He coughs as he passes her Ford Mustang, but
    Heaven forbid, she'll take anything
    But the freak, and his type, all for nothing
    Misses a step and cuts his hand, but
    Showing nothing, he swoops like a song
    She cries "Where have all Papa's heroes gone?
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