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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Lars von Trier prouve à n'importe quel cinéaste au monde qu'avec pas grand chose, on peut réussir à construire la chose la plus extraordinaire. Exceptionnel et unique.
Très honnêtement, je déteste Lars von Trier pour son côté (trop) provocateur et je n'aime beaucoup ses films (Antichrist, Melancholia) sauf celui-ci que j'ai adoré ! Dogville se démarque -en bien ou en mal, c'est à vous de choisir- par son concept original : absence de décors, il n'y a que le stricte minium. Puisque c'est au spectateur d'imaginer la ville, peut-on parler de fainéantise de la part de l'équipe du film ? Non, car je pense que ça ne doit pas être quelque chose de facile à mettre en scène. Je trouve qu'on peut même parler de créativité. Bref, à cause de ce concept assez spécial, Dogville est l'illustration parfaite des long-métrage qu'on adore ou qu'on déteste. N'ayant nullement été dérangé par l'absence de décors, je fais parti de ceux qui ont beaucoup aimé ! Nicole Kidman est juste bluffante dans le rôle de Grace, une jeune femme très attachante, notamment grâce à innocente qu'elle laisse paraître. La narration n'est pas toujours nécessaire dans le cinéma mais là elle utile parce qu'elle permet de comprendre ce que les protagonistes ont en tête. Les dialogues sont également très approfondis. J'ai également apprécié la bande originale. Le scénario est bon, ce dernier possède une organisation spoiler: nous menant vers un petit twist final qu'on n'attend pas : spoiler: les habitants de Dogville sont méfiants/Grace s'intègre peu à peu/Grace fait parti de "la famille"/les habitants la prennent pour une chienne/Grace en à marre/Ils vont trop loin/Grace se venge (révélation) . Pour une fois, le côté provocant du réalisateur sert à quelque chose ! En effet, dans le façon dont j'ai compris le long-métrage, ce dernier montre spoiler: jusqu'où les gens sont prêts à aller en profitant d'une personne se trouvant dans une situation délicate ; le film dénonce un chantage atteignant son paroxysme (viols, travaux forcés, esclavage, violence, humiliations, injustices ect...) . C'est aussi un film ayant pour thème spoiler: la vengeance d'une femme ; je ne sais pas si le réalisateur incite indirectement à suivre l'exemple de l'expression "œil pour œil dent pour dent" -ce qui serait très choquant étant donné la noirceur de la chute du film- spoiler: mais il y a tout un dialogue argumentatif sur la vengeance entre la fille et son père . Il y a donc des scènes choquantes mais choquantes au sens moral donc la violence de ces scènes n'est pas inutile. Bref, je le dis de nouveau, on aime ou on aime pas, personnellement, j'ai aimé ce film à la fois dramatique et sombre.
Alors bien que je n'avais pas apprécié Melancholia, enfin pas plus que ça, je dois dire que Dogville est le deuxième film du réalisateur qui me laisse sur le cul, ce qui forcément me pousse à voir incessamment sous peu le reste de sa carrière mais aussi à revoir celui qui m'a paru quelque peu mois intéressant que ce que j'ai pu voir ensuite. Dogville c'est une claque phénoménale, sans concession, en fait je dois avouer avoir trouver différents défaut au film mais je ne peut être qu'éblouit par le discours de Trier, déjà dans Antichrist c'était du lourd mais là il réitère. Parfaitement nietzschien et hobbesien il nous montre la structuration d'une groupe social, évidemment rien de plus vrai, mais le film va beaucoup plus loin que ça et je dois dire que la fin m'a pas mal déboussolé, elle est assez énigmatique, vraiment ouverte, intelligente, brillante et ça mériterait une analyse approfondie. Pour un certain aspect brechtien mais que je ne vois pas tant comme une distanciation, le film m'a plu, et c'est là où j'aime beaucoup Trier, c'est que c'est un type avec certaines références évidentes, mais il les réinvesties à sa sauce le tout avec une certaine maestria en développant un discours incisif et personnel sur le sujet qu'il traite. Du coup, certes le film souffre de certaines longueurs, surtout au début vu comme il met du temps à démarrer et d'une écriture quelque peu simpliste et caricaturale, souvent prévisible mais qui du coup corrobore magnifiquement le propos, du coup difficile de lui en vouloir sachant que Trier n'a jamais été très subtil. Bref, un sacré film, coup de poing, avec une bonne dose de provocation intelligente comme on lui connait !
Un coup de massue sur la tête. Voila probablement la meilleure façon de décrire Dogville. Lars von Trier (dont c'est mon premier film) est réputé pour ses films transgressifs, mais je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi subtil et pessimiste. Le réalisateur montre l'humanité dans ce qu'elle a de plus bas et sale. C'est profondément violent et dur. La plus belle idée du film est de reprendre certains codes du théâtre. Les décors sont quasi inexistants et les maisons sont délimitées par des traits sur le sol. Ainsi, on peut observer ce que font les villageois même lorsque la caméra ne se concentre pas sur eux, renforçant l'idée que dans un si petit village tout se sait. De plus, les murs entourant le hameau font apparaître Dogville comme un lieu clos où rien n'existe au delà des limites du village. Les décors en disent déjà long sur l'histoire, c'est la première fois que je vois cela au cinéma. Leur présence (ou leur absence, c'est selon) permettent de se focaliser sur les personnages incarnés par une grande palette d'acteurs. Nicole Kidman est au sommet de son art et livre une prestation à fleur de peau qui permet au spectateur de nouer une empathie folle avec son personnage, Grace. Le long-métrage atteint presque les trois heures, pourtant l'histoire file à grande vitesse. Je ne sais pas si c'est les compositions de Vivaldi ou bien la narration parfaite de John Hurt, mais j'ai été absolument captivé par le séjour de Grace à Dogville. Ce dernier s'étale sur plusieurs mois et on a l'occasion de voir l'héroïne éprouver toutes les émotions humaines, et on partage autant ses rires que ses pleurs. C'est très beau. Quelques jours on passé depuis le visionnage mais je ne suis toujours pas complètement revenu de cette expérience. Je pense qu'il s'agit là d'une oeuvre qui marque sur la durée...
S'il y'a bien un ovni au cinéma c'est bien ce film ! Les 10 premieres minutes peuvent vous faire fuir mais si vous tenez le coup , vous ne quitterez plus le film. Original car c'est un film sans decor ! Il faut le voir pour le comprendre et le dénouement est non sans surprises. Un role épatant que nous offre Nicole Kidman
Un coup de maître signé Lars Von Trier, qui peut paraître rebutant, mais qui rapidement enchante et surprend. Et au milieu de ce pari audacieux et original, Nicole Kidman. Belle et irrésistible.
Il faut un incroyable jeu d'acteurs pour nous faire oublier la quasi-absence de décors et Lars Von Trier y parvient à merveille. Dogville est d'une froideur et d'une tristesse désespérante, qui de part sa musique récurrente (Cum dederit dilectis de Vivaldi) rappelle celle, lancinante et austère de Haëndel et sa sarabande dans Barry Lyndon de Kubrick. On est ainsi happé par cette histoire simple et mystérieuse qui, même si parsemée de quelques longueurs, chavire nos sens par cette vision pessimiste de l'humain, en le décrivant tour à tour lâche, arrogant, hypocrite et cruel. Cette fin, qui plus est très étrange, immorale et non-manichéenne, montre que fragilité et vengeance peuvent se marier, que les victimes sont aussi les bourreaux. Du bon Von Trier, donc, qui caméra à l'épaule et durant trois heures démontre un grand tour de force en tant que réalisateur et permet à Nicole Kidman de nous faire admirer, encore, son énorme talent d'actrice.
Lars von Trier, un homme fou, se plaît à faire des expériences (cinématographiques) complètement hors du commun. Ce qu'il y a de bien, en plus, c'est qu'il les réussit. En effet, Dogville est une expérience hallucinante d'originalité. La ville est une plateforme, les murs sont des lignes tracées sur cette plateforme, les acteurs jouent de façon théâtrales etc. À travers le casting (qui ne comporte pas des masses de personnages), on peut retrouver d'une part Nicole Kidman, et de l'autre, le p'tit casting habituel from Danemark de von Trier. Du côté de l'intrigue, on a un scénario qui fait un petit peu film noir avec son dénouement qui explose. Une (très) grande réussite.
Certes Dogville bénéficie, peut-être malheureusement, d'une mise en scène singulière et épurée, mais cela suffit à donner de la profondeur à une Nicole Kidman particulièrement bonne dans son rôle. Dogville est de ces films qui laisse au début très sceptique, puis convainque au fil de l'intrigue.
Dogville est un film qui nous est raconté tel un conte comme si on nous lisait une histoire. L'ambiance du film y est beaucoup dans sa réussite. Tout d'abord le rythme du film est lent, posé et surtout efficace pour nous faire rentrer pleinement dans ce film. Le décor du film est minimaliste ressemblant à un plateau de jeu, tout cela pour que l'on se concentre uniquement sur les personnages. Ces biens la nature humaine que montre ou dénonce ce long-métrage ainsi que l'évolution. On est même carrément pris à partie dans ce film notamment dans le final. Un film très riche, plein de réflexion, marquant et qui à coup sur frappe très fort!!
Je dirais que l'originalité de ce film a savoir l'inexistence de décor augmente sans nul doute son attrait, l'imagination du spectateur est mise à contribution est cela est notable au vu de tous les navets passant au ciné... les acteurs sont pour la plupart très crédible même si mrs kidman s'impose au point de ne voir qu'elle. Comme Von trier nous avait habitué dans Dancer in the drak la descente aux enfer de Grace est très rapide et violente et la délectation de la fin vient à point nommé après près de 2h de calvaire sans nom. Ce film se regarde sans a priori comme un film inclassable, alliance ultime entre le théatre et le cinéma, où l'acteur se livre nu non pas à nous spectateur mais à une caméra et cela sans l'artifice du décor. Je conseille à tous de tenter l'expérience de l'anticonformisme que nous propose lars von trier et a votre tour de pouvoir juger cette oeuvre.
Outre sa mise en scène fascinante où tout est dans les sons et les jeux d'acteurs, tous excellents, Dogville nous montre la vie d'une petite communauté paisible qui va faire face au monde extérieur. Ce film dénonce donc l'intolérance et la vie en communauté trop extrême, mais il évoque aussi ce dont le genre humain est capable au moyen de scènes émotionnellement fortes (surtout grâce à la voix off), celles-ci allant du viol à la torture, en passant par des massacres sadiques. En résumé, un film fort de par son fond et sa forme.
Une sorte de plateau de Cluedo pour seul décor, un narrateur qui amorce une histoire sans intérêt, on se dit que ça va être très dur. En plus pendant trois heures Mais miracle, dès larrivée de Nicole Kidman, fabuleuse, on est littéralement captivé. Cest une fable très sombre qui illustre malheureusement de façon lucide les pires travers de nos sociétés humaines et des individus qui les composent : lâcheté, mensonge, égoïsme, perversité, violence, cruauté... Ce qui semblait au départ desservir le film, sa forme très littéraire et théâtrale, permet au contraire de le sublimer. On est ébloui par la virtuosité de Lars von Trier qui parvient sans presque aucun artifice à faire un film dune beauté et dune force rare.
Lars Von Trier en force, dans ce (très) long métrage, très particulier, mais très intéressant. Tout d'abord, les décors, malgré leurs simplicités, sont tout simplement (selon moi) les meilleurs que l’on n’ait jamais conçus. Une mise en scène encore plus théâtrale que les pièces de théâtre. Un film qui essaie de respecter les règles de bienséance, (plus ou moins, mais vous connaissez Lars, qui aime bien traumatiser). Un casting énorme, qui en plus de Jean Marc Barr ou de Stellan Skasgard, comprend Nicole Kidman. Très calme, mais aussi très excitant, un début apaisant pour une fin très nerveuse. Bon film, malgré quelques longueurs inutiles. Une sélection officielle à Cannes qui aurait mérité un prix de la mise en scène et même la palme d’or Je le déconseille aux moins de 13 ans. 4/5
Lars Von Trier avec son premier volet sur les Etats-Unis frappe fort. La mise en scène est tout simplement déroutante mais une fois que nous y avons adhéré, le plaisir en est presque jouissif, il est tout simplement fascinant de pouvoir épier les habitants de Dogville dans leurs tâches quotidiennes et de voir leurs comportements. Le choix de la mise en scène en plus d'être diaboliquement original nous fait l'effet d'un huis-clos plaisant au tout départ qui va de plus en plus se resserrer sur nous ainsi que sur l'héroïne. Les interprétations sont toutes impressionnantes, Nicole Kidman quant à elle est resplendissante. L'ambiance donnée par la musique et la berçante voix de John Hurt nous emmène dans ce lieu à la fausse apparence d'un conte qui nous mène malgré nous à suivre le film tel un voyeur. Toutes les scènes excellent mais ma préférence se tire bien évidemment sur la scène où James Caan apparaît avec la mise en scène qui atteint son paroxysme: bouleversant. Et histoire de bien nous achever, le générique final se pose bien avec la chanson de David Bowie qui s'accorde malheureusement à merveille avec ces photographies de banlieues américaines. Lars Von Trier nous a démontré son génie avec cet étonnant bijou cinématographique.