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Marc L.
46 abonnés
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3,0
Publiée le 18 avril 2022
On attendait peut-être quelque chose de plus spécifique et coloré de la part d’Edgar Wright et on se retrouve au final avec un documentaire dont le format demeure très (trop?) classique : la biographie chronologique des Sparks, racontée par les intéressés, leur entourage successif au fil des décennies et leur progéniture admirative (Beck, Alex Kapranos et beaucoup d’autres). De toute façon, le groupe de frères Mael le méritait bien : toujours aux marges de l’underground malgré de brefs sursauts médiatiques et commerciaux dans les années 70, pratiquement oubliés tout au long des années 80 et 90 et tout juste auréolés d’une reconnaissance tardive dans les années 2010, le duo n’a jamais vraiment trouvé sa place sur une scène pop-rock avide de taxonomie plus évidente. Ce constat se voit parfaitement illustré à la découverte du parcours obstiné du groupe, qui semble avoir fait sien l’adage shadok selon lequel plus ça rate, plus ça a des chances de réussir. Tour à tour trop avant-gardiste et trop ringard, trop bizarre, trop européen, ces défauts étant toujours le miroir parfait de leurs qualités, les Sparks ont pourtant effectué un véritable hold-up sur la scène rock (et sont partis sans le butin) : entre des albums incroyablement soignés, des textes drôles et fins, remplis de sous-entendus absurdes, une productivité sans égale et des défis stakhanovistes à peine croyables (jouer un album complet différent chaque soir à Londres pendant 20 jours, en 2008), les Sparks sont un cas d’école de l’insuccès immérité. Si, en ce qui me concerne, Edgar Wright prêchait à un convaincu, ce documentaire-fleuve, mené tambour battant, a tous les atouts en main pour faire découvrir aux néophytes l’un des groupes les plus singuliers de la pop des cinquante dernières années.
Le film permet de percer le mystère de ce couple étrange et attachant, groupe énigmatique, humoristique, unique, fidèle tout au long des 5 décennies de leur carrière, à son parti-pris décalé. Edgar Wright est fan, quelques idées font mouche, mais ce sont les frères Mael qui font pour beaucoup le sel du film. Je m'empresse d'aller visionner Annette.
Edgar Wright est l’un des plus grands réalisateurs de sa génération. J’avais donc hâte de voir son documentaire retraçant la vie de Sparks. Le film est bien monté avec de superbes séquences animées et on sent vraiment la pâte du réalisateur à ce niveau-là. Le documentaire est bourré d’idées visuelles mais il y a 2 choses qui me dérangent dans ce long métrage et cette chose c’est la passion. ATTENTION je ne dis pas qu'Edgar Wright n’est pas passionné de Sparks au contraire ça se ressent mais le souci c’est qu’il veut tout nous raconter et ça rend la chose indigeste. Pour moi, le documentaire n’arrive pas à nous retransmettre la passion que le réalisateur a pour ce groupe et ce n'est que mon appréciation personnelle mais les musiques de fond ne se démarquent pas assez les unes des autres ce qui rend la chose un peu répétitive. Pour moi ce premier documentaire signé Edgar Wright est un semi-échec. 68/100