Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
traversay1
3 572 abonnés
4 861 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 12 novembre 2023
La nouvelle livraison de l'impayable duo composé de Fiona Gordon et de Dominique Abel n'apparaîtra sans doute pas comme le sommet de leur œuvre mais il contient suffisamment de moments exaltants et doux/dingues pour que l'on ne ressorte pas de la projection déçu. Contrairement à certains de leurs longs-métrages, il existe bel et bien une trame narrative dans L'étoile filante, quoique furieusement alambiquée. C'est dans une ambiance de film noir, à la Kaurismäki, que se déroule cette aventure bruxelloise mais c'est surtout dans les dérapages non contrôlés que l'on goûte réellement la touche Abel et Gordon, en particulier dans des danses effrénées ou dans des gesticulations corporelles qui confinent à l'art du mime. Certaines scènes témoignent de trouvailles irrésistibles où l'absurde s'invite et s'installe avant que le récit ne reprenne, peu ou prou, ses droits. Mais celui-ci manque de fluidité et peu nous chaut son développement et ses méandres, en définitive. A noter aussi un ton plus mélancolique que d'habitude et même des préoccupations sociales, certes annexes, mais qui démontrent que les coréalisateurs sont loin d'être coupés du monde, même si c'est le leur, si personnel et plein de fantaisie, que l'on aime voir à l'écran. Et c'est aussi un cinéma de troupe avec l'ensemble de ses acteurs élastiques, que l'on apprécie pour sa singularité et sa tonicité.
Abel et Gordon œuvrent dans un genre tombé en désuétude : le burlesque. L’Iceberg, leur premier film, était très réussi et présentait un bel équilibre entre humour et poésie. Rumba, bien que plus faible, tenait la corde. Malheureusement, La Fée et Paris pieds nus étaient assez décevants. La magie commençait à décliner. Que vaut ce dernier opus, L’Étoile filante ? Et bien disons-le d’emblée : c’est un échec. Le duo semble plus intéressé par l’intrigue que par les gags. Un ancien activiste (Boris) qui a commis un attentat, voit sa nouvelle identité (il est barman au bar L’Etoile filante) sur le point d’être découverte. Pour échapper aux représailles (une ancienne victime veut se venger et le tuer), il va dégoter un sosie (Dom, un solitaire désabusé) et prendre sa place (tandis que Dom devient Boris le barman). On nage en plein film noir avec détective privé, coups de feu et personnages inquiétants. Abel et Gordon pourrait dynamiter le genre et faire un film fou. Malheureusement l’ensemble est trop sage, L’Étoile filante traîne en longueur. L’échange de personnages peut donner de savoureux quiproquos, ce n’est pas le cas. Seule une belle séquence de danse vient rappeler le savoir-faire d’Abel et Gordon, à savoir chorégraphier un corps. L’étoile pâlit et file vers l’oubli, on aimerait qu’Abel et Gordon tourne une belle toile afin que le genre burlesque ne tombe pas définitivement dans les oubliettes.
Alors qu'il est poursuivi par un homme qui souhaite venger son handicap, Boris fait la rencontre fortuite de son sosie et décide de prendre sa place. Dom devient donc Boris mais son ex-femme décide de mener l'enquête sur sa disparition brutale. Chronique d'une course poursuite absurde. En salle le.
spoiler: L'étoile filante et une œuvre complètement abracadrantesque qui m'a laissé de marbre. Je me suis senti totalement hermétique à l'humour décalé des acteurs, qui font les clowns en permanence malgré la gravité de l'histoire. Le scénario n'a que peu d'intérêt à mes yeux et n'est qu'un prétexte à la farce qui se déroule sous nos yeux. En conclusion, je me suis ennuyé profondément et j'ai été consterné perpétuellement par le spectacle du film. Je ne recommande pas du tout.
Un univers poétique, graphique, un humour chorégraphié au millimètre, une image haute en couleurs, des acteurs incarnant merveilleusement le monde d'Abel et Gordon. C'est fin, léger, une jolie bulle décalée...à voir en se laissant porter...
Ce film est un bon divertissement d’humour belge décalé. Mais son côté débridé et loufoque finit vite par devenir lassant et atteindre ses limites malgré les bonnes intentions de départ. Le scénario est plutôt chaotique et on a du mal à suivre les intentions des réalisateurs.
C'est déjà assez difficile d'être soi-même, alors être quelqu'un d'autre... On dit qu'on a tous un sosie dans le monde et ça tombe parfaitement pour Boris, recherché depuis plusieurs décennies, qui décide de changer de place avec Dom, qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau, afin d'éviter certains problèmes, mais tout le monde en a dans sa vie... Si l'on pense dans un premier temps à un film de vengeance avec les codes d'un roman noir, "L'étoile filante" s'oriente plutôt vers la tragi-comédie loufoque qui fait la part belle au burlesque et au surréalisme. L'histoire, qui n'est pas inintéressante sur le papier, est trop mécanique et décousue avec finalement une simple succession de saynètes pour intégrer les gags et vannes. C'est sympathique pendant quelques minutes puis cela devient lassant. J'avais apprécié "Paris pieds nus" de Dominique Abel et Fiona Gordon, mais leur nouvelle réalisation n'a pas marché de mon côté.
Lorsque, depuis un peu plus de 15 ans, on suit la production du duo australo-belge Abel & Gordon (qui, au début, était un trio avec le normand Bruno Romy) et qu'on apprécie la progression en qualité de la face comique de leur cinéma depuis "Rumba" jusqu'à "Paris pieds nus" en passant par "La fée", on n'hésite pas une seconde à se précipiter pour aller voir "L'étoile filante". Dès le début du film, on a l'heureuse surprise d'apprendre que la musique du film est l'œuvre de Birds on a Wire, le duo formé par Rosemary Standley et Dom La Nena. Ensuite ... on est un peu déçu car on ne ressent pas ce sentiment de progression évoqué plus haut. Certes, il y a d'excellents moments dans ce film qui lorgne beaucoup au niveau des décors, des cadrages, des couleurs, vers le cinéma d'Aki Kaurismäki, mais il y a aussi un certain nombre de scènes trop forcées. En fait, il faut attendre les 10 dernières minutes du film pour se montrer pleinement satisfait : des minutes durant lesquelles le film se glisse dans un comique proche de la démence, des minutes qui, reconnaissons le, sont au moins aussi forcées que les scènes décevantes précédentes, mais là, on se sent aspiré dans un véritable tourbillon de folie et on ne résiste pas. Et la musique, dans tout cela ? Le violoncelle de Dom est enchanteur, la voix de Rosemary est magique.
Boris (Dominique Abel) est barman à L’Etoile filante. Il fuit depuis trente-cinq ans la police qui le poursuit pour son implication dans un attentat. Mais une victime le reconnaît et entend se rendre justice elle-même. Pour se protéger, Boris, aidé de Kayoko (Kaori Ito) sa compagne et de Tim, le portier de L’Etoile filante, kidnappe Dom, le sosie dépressif de Boris et lui fait endosser son rôle. Inquiète de sa brutale disparition, l’ex-femme de Dom, Fiona (Fiona Gordon), détective privée de son état, se lance à sa recherche.
Depuis près de vingt ans, Abel et Gordon forment un duo attachant. Héritiers revendiqués de Chaplin, de Keaton et de Kaurismäki, ils tournent des films burlesques et quasiment muets : "L’Iceberg" (2005), "Rumba" (2007), "La Fée" (2011), "Paris pieds nus" (2017)…
"L’Etoile filante" se prend les pieds dans une intrigue tarabiscotée, dénuée de crédibilité, dont on a tôt fait de se désintéresser et qui a en outre le défaut de durer vingt minutes de plus qu’il n’aurait été nécessaire. Reste le seul plaisir de retrouver le duo belgo-canadien, ses gags tristes, ses saynètes filmées comme des chorégraphies de danse contemporaine à la Pina Bausch.
Je ne suis pas familier du cinéma du couple Dominique Abel/Fiona Gordon et je ne connaissais ainsi pas du tout leur style avant de me lancer dans ce film. Bon avec la bande-annonce et l'affiche, j'avais tout de même compris que ça allait être de l'humour absurde et je n'en suis pas du tout réfractaire à cela, bien au contraire ! Seulement, c'est un genre très difficile car il faut à la fois le maitriser du côté des réalisateurs/scénaristes (c'est presque de l'expérimentation) et y adhérer du côté des spectateurs. C'est en effet un genre qui demande presque autant de travail des deux côtés. Et les deux réalisateurs en question n’ont d'ailleurs plus rien à prouver puisqu'ils n'en sont pas à leur coup d'essai. On va dire qu'ici, c'est plus moi le problème. Je m'explique : on est ici dans du cinéma absurde qui reprend les codes que Blier avaient pu mettre en place, codes récupérés ensuite par Dupieux (entre autres hein) pour d'autant plus les accentuer, même si ici, nous ne sommes pas vraiment dans du Dupieux non plus. Effectivement, on est plus ici dans quelque-chose de très théâtral, ce qui se ressent dès les premières minutes d'ailleurs avec ce café clairement construit comme une pièce de théâtre. Pourtant, ce n'est pas un huis clos mais on ressent ce côté théâtral dans les décors très artificiels, tout aussi artificiels que le jeu des acteurs d'ailleurs. Bien-sûr, tout cela est volontaire, mais ça m'a trop sorti du film, je n'ai jamais vraiment réussi à rentrer dedans et si on ne rentre pas dans ce genre de délire, on s’ennuie énormément ! Ainsi, j'avoue que j'attendais la fin avec impatience même si je trouve que le film met tout de même en place de très bonnes idées, de même que de très bons gags visuels. De plus, on a également ce côté film noir (donc là, qui vient clairement emprunter à Blier) mais coloré, on est pas non plus dans la lourdeur d'un Blier ni dans son côté glauque, on est dans un film noir qui n'a de noir que les codes narratifs mais non les codes visuels que le film s'amuse à détourner comme il veut. En résumé, "L'Étoile filante" est donc un film qui possède de bonnes idées mais qui ne m'a pas spécialement touché !
Il y a toujours beaucoup de cinéma et de poésie dans l’œuvre d’Abel et Gordon (sans Romy depuis Paris pieds nus). Du cinéma à la Tati pour le comique de geste et de situation, du cinéma qui lorgne également, ici, du côté de Kaurismäki (l’univers visuel du bar-café, l’humour pince-sans-rire…), du cinéma qui n’appartient qu’à eux (chorégraphies, humour noir, belgitude…). Ce nouvel opus est réjouissant par son inventivité constante en termes de mise en scène, son sens du cadre, du détail, de la couleur. La touche rétro et romanesque se conjugue agréablement à des accents plus contemporains et politiques (anticapitalisme, soutien à un hôpital public en perdition). Et l’esprit général atteint un haut niveau de fantaisie désespérée, de dinguerie mélancolique. Du rire qui déchire.
Malgré un scénario-prétexte dont on perd aisément le fil, cette nouvelle réalisation du duo Abel et Gordon (Dominique Abel et Fiona Gordon, qui tiennent aussi les rôles principaux) nous embarque avec bonheur dans son univers burlesque et loufoque, où les corps constituent une matière première réjouissante – les deux artistes sont issus du spectacle vivant. Enchaînant séquences drôles et passages plus mélancoliques, L’étoile filante est bourré de trouvailles toutes plus poétiques les unes que les autres, distillant une atmosphère singulière que renforcent une lumière superbe et des décors soignés. Mention spéciale à Kaori Ito, chorégraphe japonaise actuelle directrice du TJP de Strasbourg, à Philippe Martz, génial en loubard au grand cœur et à Bruno Romy, compagnon fidèle du duo de réalisateurs, qui co-signa leurs premiers films (L’iceberg, Rumba, La fée).
Comédie dramatique belge très en couleurs et très théâtrale qui rappelle les films de Kaurismäki. La scène dansée dans le bar et la scène finale sont esthétiquement très belles. Les acteurs, la BO sont parfaits 🤩 Une belle surprise et réussite. Pour les amoureux d’un autre cinéma, d’un cinéma indépendant ! A voir absolument 👍
S’il y a un truc que les belges savent gérer c’est l’absurde, le surréalisme et une certaine forme de burlesque, le duo unique D.Abel, F.Gordon nous sort une œuvre unique avec une trame douce, amer, une interprétation what the f. Toujours complexe de savoir si c’est du génie ou de l’ennui. Certainement, un peu des deux.
Mirettes et zygomatiques légèrement en berne cette fois dans nos retrouvailles avec Alex et Gordon qui à trop vouloir jouer sur l’absurde écrivent des histoires de destins entrecroisés qui n’en finissent pas de s'emmêler les pinceaux . Un barman repéré comme un ancien bandit trouve sa voie de rédemption dans un sosie que l’on place derrière le bar mais sans lui expliquer pourquoi. C’est marrant un moment, mais un moment seulement . Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com