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Audrey L
608 abonnés
2 517 critiques
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3,5
Publiée le 30 mai 2024
Ma Vie, ma gueule est porté par une Agnès Jaoui inédite, enthousiaste, sincère, triste, complètement à fleur de peau de son personnage dépressif qui ne veut pas guérir, mais ne veut pas pour autant se laisser aller. C'est dans cet entre-deux drôlement tragique, ou tragiquement drôle (à vous de voir), que cette comédie dramatique tire toute sa force, donnant à ce road-trip des allures de coups de têtes désespérés pour se raccrocher à une vie palpitante, des envies de surprendre encore ses enfants, un goût de la découverte et des petits plaisirs qui ne se perdent pas pour ce personnage très réaliste et attachant. On s'émeut encore plus lors de la conférence qui conclut cette Première de Cannes (elle en faisait même l'Ouverture Officielle de la Quinzaine des Cinéastes, ce qui est souvent bon signe...), quand les enfants de la réalisatrice Sophie Fillières avouent avoir repris le flambeau de la réalisation quand cette dernière a fini à l'hôpital pour un lourd et long traitement, et que cette tristesse et force de vie a nourri le scénario : vraiment, on le sent à travers le récit. Ajoutez à cette poétique mélancolie un caméo de Philippe Katerine, qui vient apporter la seule musique présente dans le film (un choix de la réalisatrice, pour laisser parler le ressenti du spectateur quant au personnage principal, pour ne pas appuyer artificiellement les émotions du film), une petite mélodie qui accompagne joliment le générique de fin. Mais comment oublier de souligner encore le rôle d'Agnès Jaoui, qui est l'âme vivante de cette comédie douce-amère, qui dépeint un portrait si tendre, si juste, déniaisé de toute happy-end facile, d'un personnage en mal de vivre, mais qui s'accroche. On a été touché.
Ce film dramatique nous laisse un goût doublement amer : d’abord pour le thème traité, pas très gai, et au rythme excessivement lent, mais surtout par ce que sa réalisatrice, Sophie Fillières, a juste terminé son tournage avant de nous quitter avant 60 ans. Assez difficile à maintenir son attention dès les premiers plans, puis les monologues de l’actrice principale : Barberie Bichette magnifiquement interprétée par Agnès Jaoui. En effet, on s’y perd, tout comme notre personnage, avec des mots, des bouts de phrases et des enchainements improbables. Seul son regard toujours précis et son ton très affirmé, jamais démonté nous transporte dans un monde parallèle avec ses propres codes. Film très particulier qui repose quasi uniquement sur le jeu d’ A Jaoui, qui nous laisse à notre réflexion et notre perplexité. A réserver.... !!**
Excellent film , malheureusement posthume , de Sophie Fillières ! Fantasque et à l'humour tragi-comique , Agnès Jaoui y laisse éclater tout son talent , dont elle ne manque sûrement pas !
Au moins si vous n'avez pas le courage de lire jusqu'au bout vous bénéficierez d'un conseil court et synthétique.
Dans les détails, ce film est (très) bricolé avec des performances d'acteurs à la limite de l'amateurisme.
Ce qui pouvait avoir l'intention d'être poétique se révèle plombant à l'écran. Agnès Jaoui semble perchée mais sans effet comique résultant de son état....
Bref pas grand chose à sauver. On est un peu triste d'écrire cela pour un film posthume
Barberie Bichette est une femme complexe. Suivie psychologiquement par un psychologue peu inspiré et sous traitement, elle perd peu à peu le goût à la vie. D'une personnalité impulsive et chaleureuse, elle se questionne sur la suite à donner à son existence et à son quotidien parisien. Remise en question des souvenirs du passé au programme. En salle le 18 septembre.
spoiler: "Ma vie, ma gueule" est l'histoire touchante d'une femme entre deux âges, à la croisée des chemins et à la psyché instable, interprétée magistralement par Agnès Jaoui. L'actrice est omniprésente dans l'oeuvre et crève l'écran : on sent qu'elle est touchée par cette histoire au plus profond de son cœur. Elle est le sel et la consistance du film. Dommage que le film soit très brut et sans fioritures, notamment la musique absente. Cela provoque des chutes de rythmes pas toujours bienvenues. J'ai eu de petites baisses de régime sur certains dialogues qui auraient mérité du dynamisme.
Manque de rythme dans la narration pour cette comédie dramatique dépressive : courez vite hors de la salle ! Dommage pour Agnès Jaoui qui fait ce qu'elle peut pour nous faire croire à son personnage...
Un film très drôle et très émouvant en même temps, un exercice d'équilibriste très réussi, Agnès Jaoui est au sommet de son talent ainsi que tous les autres comédiens, un film qui va rester très présent
Le plus bel hommage que l'on puisse rendre à la réalisatrice serait, bien sûr, d'aller voir son film. Le problème, c'est que la dépression qui mine le personnage principal contamine le film tout entier, du scénario à la mise en scène. Certains critiques ont parlé de "poésie " à propos de ce film, en oubliant peut-être un peu au passage que la poésie est davantage une célébration de la vie qu'une célébration de la mort.
Une femme qui ne sait plus où elle en est, s’interroge sur le sens de la vie, sur ses relations. Complètement déboussolée, elle essaye de prendre du bon côté ce qui s’offre à elle au jour le jour. spoiler: Mais la dépression la rattrape et l’envoie à l’hôpital. Elle retrouvera goût à la vie au cours d'un voyage en Ecosse, dans une séquence un peu surréaliste mais fort belle.
La caméra ne quitte pas le visage d’Agnès Jaoui, sans qu’un véritable scénario se dessine. Un regard tendre, un humour mélancolique. C’est bien joué, mais on regarde cela sans passion, en se demandant si une intrigue va démarrer, où le film veut en venir. Au bout du compte viennent des questions sans réponse : en quoi ce film m’a-t-il intéressé ?, que m’a-t-il dit qui me touche ? C'est une invitation à accueillir ce qui vient, pas très convaincante malheureusement.
Il était tout de même émouvant d’assister à sa projection à Cannes, en présence d’Agnès Jaoui et des deux enfants de Sophie Fillières qui ont terminé le montage du film dans l’été 2023,après son décès donc.
Scénario de grande qualité. Agnès Jaoui est formidable. Plein de trouvailles, une belle poésie, des personnages attachants. Cinéma français insolite et de belle facture.
Agnès jaoui porte avec beaucoup de talent et de fantaisie cette femme perdue dans ses angoisses face au temps qui passe . si j ai beaucoup apprécié les deux premières parties je suis mitigée sur le dernier chapitre...
contente de revoir cette actrice film sans interet sinon , ce n est pas lui qui remontera le moral des troupes francaises lent a tres lent , on s ennuie ferme sur le fond et sur l histoire decue
L'ultime film de Sophie Fillières restera de loin son plus personnel et selon moi son meilleur, car on y retrouve son ton si particulier, son humour singulier et ici une dose de souffrance qui rend le tout extrêmement profond, et quand l'idée de mort est évoquée tout simplement déchirant. Certains dialogues font mal quand on sait qui les a écrits, mais l'élégance de la cinéaste est de ne jamais s’appesantir dessus, de toujours chasser le noir par un trait d'esprit, une pirouette d'espoir ou de poésie perchée. .
Agnès Jaoui, décidément abonnée aux rôles de mères borderline en 2024, est une merveilleuse actrice quand on lui écrit un si beau personnage, et nul doute qu'elle le portera longtemps.
Admiratrice d'Agnès Jaoui , j'avais envie de le voir . Quelle déception mais surtout quel ennui . On s'ennuie vertigineusement . Film testament peut être . Le tout début du film est prometteur mais tout tombe comme un flan , sans rebond, sans ressort , sans goût .