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ben desiles
42 abonnés
73 critiques
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2,0
Publiée le 1 mars 2023
Le côté ésotérique du résumé m'avait attiré, mais on comprend vite que le mage est un faux-mage.. La route de ce menteur et voleur professionnel croise à la faveur d'un fait divers tragique celle de menteurs et voleurs à la petite semaine. Le film, qui se déroule à la Goutte d'or, plaira peut-être aux amateurs d'exotisme. Il n'a suscité en moi aucune émotion.
Ce film est bluffant. Clément Cogitore est un grand cinéaste qui nous propose encore une fois une proposition singulière. Je suis sortie de la salle bouleversée. Un récit efficace dans un univers onirique, d'excellents acteurs, une très belle image et enfin, une musique envoutante. La magie fonctionne. Un film à voir.
Le film est magique et poétique !Le quartier de la Goutte d'or comme vous ne l'avez jamais vu et resenti .J'ai adoré .Avec un acteur principal d'un grand talent ! Allez voir ce film : il vous ouvrira des horizons !
Clément Cogitore qui avait réalisé le magnifique Ni le ciel ni la terre nous transporte dans son univers onirique où le réel et le mystère s'entremêlent. Karim Leklou incarne avec précision et talent un mage halluciné plongé dans une sorte de descente aux enfers dont personne ne remontera indemne. Un très beau film noir, porté par la photographie magnifique de Sylvain Verdet et un casting exceptionnel.
A Barbès, quartier peu vu au cinéma, Clément Cogitore, nous plonge dans l'univers des médiums voyants et des petites arnaques où un jour tout bascule, où le vrai et le faux se mélangent dans une sublime ambiance de thriller. Et Karim Leklou est exceptionnel !
Un grand film. Singulier.,tendu. Mystique. Karim Leklou est incroyable. Clement Cogitore a une voix unique. Paris comme vous ne l'avez jamais vu. A voir !
Présenté en séance spéciale de la Semaine de la Critique de Cannes 2022? "Goutte d'or", premier long métrage de Clément Cogitore, nous entraîne dans un quartier que le réalisateur connaît bien, un quartier où il a habité, le quartier de la Goutte d'Or dans le 18ème arrondissement de Paris, entre Barbès et la Porte de la Chapelle. Clément Cogitore, ce nom vous dit-il quelque chose ? C'est celui là même qui, en 2019, a mis en scène à l'Opéra Bastille de Paris l'Opéra-ballet "Les Indes Galantes" de Jean-Philippe Rameau en ayant le culot de faire danser des danseurs de hip-hop, de krump, de break dance, de flexing et de voguing sur la musique du compositeur baroque. Rappelez vous l'extraordinaire Danse des sauvages ! Le quartier de la Goutte d'or comptant un certain nombre de médiums/voyants/mages, Cogitore a choisi d'en prendre un comme personnage principal de son film. Comme tous les autres médiums du quartier, Ramsès n'a pas de don particulier mais lui a trouvé le "truc" : utiliser les téléphones portables qu'il se fait remettre par ses clients pour en savoir assez sur eux et arriver ainsi à les bluffer. L'arrivée dans le quartier de jeunes venant de Tanger viennent troubler son business, d'autant plus que les échafaudages installés sur son immeuble permettent à ces jeunes d'entrer facilement dans son logement. Et alors, me direz vous ? Eh bien, le film donne une peinture intéressante du quartier qui lui donne son titre et des diverses cultures qui y cohabitent et, à ce titre, mérite d'être comparé à "Neige" de Juliet Berto. Et il permet de donner un premier rôle à Karim Leklou, qu'on vient de voir dans "Pour la France" et que, très certainement, nous n'avons pas fini de voir !
Ce film se déroule dans le quartier de la Goutte d’Or à Paris. On y découvre une faune interlope. Le réalisateur nous raconte l’histoire d’une sorte de mage magnifiquement interprété par Karim LEKLOU en prise avec un environnement hostile qui vient perturber son petit commerce florissant. Le film est bien réalisé et décrit bien la précarité et l’insécurité qui règne dans ce quartier parisien.
Goutte d'or semblait devoir être aussi bien le portrait d'un quartier populaire de Paris que d'un personnage ambigu, un vrai faux médium qui a fait du marché du deuil et de la consolation un commerce lucratif basé sur une arnaque bien huilée. Cependant, le film de Clément Cogitore semble prendre un malin plaisir à brouiller les pistes, en faisant soudain de son antihéros un clairvoyant de nuit, par ailleurs harcelé par une bande de gosses venus de nulle part. Difficile de ne pas ressentir un brin de confusion devant un scénario parfois peu lisible, surtout au démarrage, en dépit d'une poignée de scènes bourrées d'énergie, quoique les enjeux n'apparaissent pas si clairs en définitive. Cogitore aime depuis ses débuts mêler réalisme et mysticisme, ou quelque chose qui s'en approche, et c'est précisément cette spécificité qui en fait un cinéaste un peu à part dans le paysage français. Goutte d'or n'est pas la moins singulière de ses œuvres mais il est difficile de prétendre qu'elle possède un réel pouvoir de conviction ou de séduction. Karim Leklou, toujours aussi insaisissable, n'a lui strictement rien à se reprocher, jouant parfaitement sur le caractère équivoque d'un escroc pas totalement antipathique, qui a tôt fait de passer de victime à marabout sans que cela paraisse une aberration complète.
Ramsès a de la prescience et cela lui joue des tours, alors même que son succès met ses concurrents en rage et que le film tourne au polar. On sent Cogitore passionné par les liens entre le réel et le mythe. C’est ce qu’il met en scène, pour nous égarer peu à peu, nous qui croyons si volontiers ce que le cinéaste nous raconte. Il en joue adroitement, entre l’ancrage de Ramsès dans l’énergie de ce quartier populaire et son trouble face à l’incertain. Il est la consolante voix des morts mais est lui-même confronté à l’irrationnel et à la mort. Et bascule… « L’enfer est vide, ils sont tous ici », lâche son père (Ahmed Benaïssa, merveilleux acteur malheureusement disparu le 20 mai 2022, en plein festival). Car en filmant la tension et la beauté de la ville confinée entre vitalité et chantiers, Cogitore en dégage aussi l’instabilité. Il le fait de main de maître, si bien que Goutte d’or est un des films les plus dérangeants et donc marquants vus à Cannes cette année. (extrait du compte-rendu du festival de Cannes 2022 sur Africultures)