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fabienleouf
5 abonnés
90 critiques
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2,5
Publiée le 7 juillet 2023
En voulant juste commenter l'aspect films sans parler de Barbès, j'ai trouvé l'histoire intéressante et j'ai aimé l'atmosphère sombre du film. Cependant, j'ai eu du mal à accrocher à sa lenteur, mais bon, cela reste une histoire originale à regarder.
La critique sera contrastée : - POUR : arnaque bien organisée à la voyance (complices étudiant les portables et les réseaux sociaux pour récupérer les infos et ainsi enfumer les clients désemparés), qui se retourne contre Ramsès qui devra assumer ses "pouvoirs" de mage face à la bande de mineurs sauvageons, une grand-mère sage, des femmes "gestionnaires de la crise", - CONTRE : l'intrigue est confuse; on a le père pétri de croyances, un jeune tué par des caïds et qui se retrouve là aussi confusément dans les bras de Ramsès qui ne sait pas le gérer, des policiers peu efficaces, beaucoup de longueurs avec une photographie trop sombre... Je viens de visionner ce film en pleine période d'émeutes urbaines. Le film est visionnaire, car il fait la part belle à ces mineurs isolés qui auront pillé nos centre villes ce début juillet 2023... L'enfant est roi, qui sera encensé comme un "Enfant du Royaume"...
Pas grand chose à lui reprocher, je n'y suis tout simplement jamais vraiment rentré dedans.
La première partie qui vient expliquer comment ce vrai/faux marabout fait commerce m'a plutôt plu. Malheureusement, cela devient vite répétitif et le film ne semble pas avoir grand chose d'autre à dire et à montrer.
On bascule ensuite dans une atmosphère très sombre. Cette partie avec les enfants de Tanger ne m'a pas intéressé et le parti pris de tourner alors essentiellement de nuit empêche, selon moi, de s'imprégner de la vie de ce quartier. Dommage...
Pourquoi la deuxième partie est-t 'elle en langue étrangère ? une langue que je connais pas... Ce n'est pas anglais ni allemand ; je comprend ces langues...
Goutte d'or. Film sur fond de misérabilité sociale emprunt de croyances des djinns, ainsi que le business qui va avec dans le quartier de Barbes. Bien emmené. Trois étoiles.
« Plus tu leur mens, plus ils reviennent. » Ramsès se fait passer pour un médium alors qu'il n'a aucun talent particulier sauf celui d'être un bon manipulateur. Un voleur et menteur qui va être perturbé par des racailles livrées à elles-mêmes et jouissant d'une totale impunité en raison de leur âge. Clément Cogitore ne dresse pas le portrait du quotidien des habitants de certains arrondissements de Paris, mais propose plutôt une histoire entre réalisme et mysticisme comme dans "Ni le ciel ni la terre" même si c'est beaucoup moins poussé ici. Une histoire assez décousue qui ne semble pas certaine de la direction qu'il veut prendre. Autant il y a quelque chose au niveau de l'ambiance, autant le récit est vide avec des enjeux pas évidents. De plus, j'ai trouvé difficile de s'impliquer émotionnellement avec des personnages comme ça. Bref, ça se laisse regarder, mais ça ne m'a fait ni chaud ni froid.
Un quartier, un univers celui de la Goutte d'Or lieu de trafic où un pseudo mage a établi son business. Quartier où toutes les origines et nationalités se croisent. Migrants légaux et illégaux. Une bande d'enfant sert de fil conducteur.
Deuxième long-métrage du plasticien touche-à-tout Clément Cogitore après le remarqué Ni le ciel ni la terre (2015), Goutte d’Or nous embarque cette fois non plus en Afghanistan mais au cœur du quartier parisien du même nom. Portrait fascinant de l’un des derniers quartiers populaires de la capitale, avec son éventail de personnages baroques et leurs combines en tous genres, le film nous embarque aux côtés de Ramsès (Karim Leklou), un médium spoiler: qui se sert des dernières technologies pour inventer des histoires et les raconter à celles et ceux qui veulent bien l’écouter , souvent frappés par le deuil d’un proche. Mais l’existence de ce petit escroc va basculer lors de sa rencontre avec des mineurs isolés marocains très violents et sévèrement abîmés par la vie – interprétés par de jeunes acteurs impressionnants – spoiler: et suite à laquelle il aura une réelle vision . Goutte d’Or opère alors un basculement vers un fantastique qui fait la part belle aux rites, aux mythes et aux croyances ancestrales, dans une deuxième partie déconcertante mais tout aussi magnétique.
Film un peu étrange qui commence comme un policier urbain et s'achève dans une sorte de révélation mystique.
Ramsès, 35 ans, vit confortablement d'un cabinet de voyance à la Goutte d'Or, près de Barbés. Il a récupéré la clientèle de son père qui s'est retiré et écrase la concurrence africaine qui se plaint de ses méthodes.
Une bande de gamins des rues venus de Tanger finit par perturber son business. En s'intéressant à eux pour les écarter, il est sujet à une vision qui le conduit à retrouver, sans savoir qu'il a été tué, un des gamins. Frappé par la compassion, il conduit la petit bande chez son père qui exorcise le corps lors d'une cérémonie qui n'a plus rien d'une séance de magie divinatoire truquée.
Le film est filmé rapidement, caméra sur l'épaule avec beaucoup de demi-plans et des gros plans tournants pour accentuer l'action et donner au récit l'aspect d'un documentaire. Mais au fur et à mesure que Ramsès se rapproche des gamins qu'il poursuit, comme aimanté, le narratif change. Les scènes de nuit dominent et l'étrangeté du discours finit par noyauter la réalité.
C'est la signature du réalisateur Clément Cogitore (né en 1983) , qui aime construire ses œuvres à la croisée des arts et dont le discours traque dans le quotidien ce qu'il récèle de magie, persuadé qu'un monde fabuleux se cache dans les replis de la réalité...
C'est intéressant comme approche. Le scénario a été primé et le film sélectionné à Cannes pour la Semaine de la critique.
Goutte d'or est un film onirique et nébuleux qui vient totalement renouveler le genre du thriller. Karim Leklou joue de façon magistrale un rôle de medium, tantôt escroc tantôt clairvoyant, qui navigue dans l'obscurité du quartier éponyme de Paris. L'histoire maintient une certain ambiguïté entre le réel, le rêve et le surnaturel, sans jamais trancher. En résulte une expérience de cinéma galvanisante et encourage à revisionner le film afin d'y déceler tous les détails et subtilités.
Un charlatan organisé,vénal et malin, ambiance "Barbès XVIIIème", profiteur de chagrin. La petite entreprise mise à mal, des événements font basculer l'histoire dans le drame le plus total. Sombre, décousu, dérangeant à certain égard. Bon film tout de même.
Etrange film avec sa part de fantastique vraie ou supposée, sa part sociale, sa part sur l'exploitation de la détresse humaine. Karim Leklou est excellent comme d'habitude.
Un film touchant par son regard sur les habitants du quartier, sur les jeunes leur situation, j'ai adoré la réalisation et le jeu des acteurs. Un grand film avant tout humain qui brasse autant les difficultés des populations vivant à paris ou autour du périphérique. L'acteur principal à suivre un visage que l'on oublie pas.
A Paris, dans le quartier de la Goutte d’or, de nos jours, Ramses connait le succès dans ses activités de médium. Il fait brillamment croire à ses clients qu’il communique avec leurs morts et qu’il leur fait passer des messages. Ce succès lui vaut des ennuis avec ses concurrents africains qui l’accusent de casser le marché. Solitaire, irritable, sa vie va basculer quand il va rencontrer un groupe d’adolescents, des mineurs étrangers isolés, venus du Maroc, totalement livrés à eux-mêmes et sans limites. Le film nous fait découvrir des mondes qui nous sont mal connus : celui des mediums et de leurs techniques rusées, celui des communautés de la Goutte d’or et leurs multiples langages, celui des mineurs étrangers isolés incontrôlables. Le réel se mêle au fantastique, comme c’était le cas dans un film précédent du réalisateur « Ni le ciel, ni la terre ». La caméra suit Karim Leklou, excellent en Ramses, au rythme de ses activités. Nous percevons sa grande concentration quand il travaille, ses visions, sa fébrilité quand il est débordé par les évènements. Les seconds rôles sont impeccables, en particulier les ados à cran. Le film démarre lentement, il peut dérouter par ses ellipses mais il est très intéressant.