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Bernard Theissot
4 critiques
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4,0
Publiée le 19 septembre 2022
Le film est très original. Certaines scènes peuvent désorienter le spectateur mais il faut accepter le parti pris de mauvais goût parfois, ce qui n'empêche pas des moments de poésie.
C'est pour moi la belle surprise de la rentrée... je ne m'attendais à rien et j'ai eu beaucoup. Ce n'est pas un film à grand budget, mais qu'est-ce que ça fait plaisir d'assister à ce type de film ! Je ne pensais pas qu'on produirait encore ça en France. C'est un bijou de liberté. Il faut aller voir car ce n'est clairement pas un film pour netflix.
Film contestataire sans nous faire la leçon. Il évite les poncifs tout en s'amusant avec brio des clichés. Il faut absolument le voir rien que pour Thomas Scimeca (vu récemment dans la série le Flambeau dans la peau du fameux rôle de complotiste "comme par hasard" et dans Azuro (une adapataion d'un roman de Duras) Il est drôle voire très drôle mais aussi profond et mélancolique. Betbeder signe son opus le plus fou et culte avec son acteur-mascotte malgré quelques failles mais qui ne se retournent jamais contre le propos: ode à la liberté et à l'amour.
Découvert au détour de secrets de tournage qu'il sagit en fait de la reprise (en mieux ? probablement pas !) de « Jusqu’à l’os » (2019). Sur ce site pour ce précédent essai, deux notes seulement et une seule critique (une étoile) : « Affligeant, on dirait une vidéo réalisée entre copains pas drôles pour l'atelier ciné de leur lycée. La différence : des moyens techniques professionnels et des subventions. Tout ça pour ça ! ».
Et cette fois ? Pareil ! Je me considère pourtant bon public pour les films décalés, déjantés, à l’humour caustique le cas échéant, jouant volontiers de la critique sociale. C’est ce que revendique le réalisateur pour cette œuvre ! Eh bien, quand au bout d’un quart d’heure on décroche complètement du propos attendu et que l’ambiance de départ est remplacée par des scènes crades et gores, on se dit : « vais-je tenir ? ». Par respect, je suis de ceux qui restent jusqu’à la fin (anecdote : j’étais le seul spectateur dans l’une des 66 salles ayant ce film à son affiche !).
Il n’y a pas beaucoup de critiques, ce qui fait que la moyenne est à cette heure-ci à 3,3. Je vais la faire baisser ! Une étoile. J’ai envie de mettre zéro.
Les films à petit budget se voient offrir deux possibilités. Soit ils essayent de ressembler à des "gros films" et c'est immanquablement un échec car cela se voit ou ils font de leur "fragilité" une force en investissant le champ des possibles.
"Tout fout le camp est de celui là".
Rempli d'énergie rock'n' kitsch ( on pense pèle-mèle à "Bernie", "Télé Bocal" , "Strip tease" et l'univers de Katerine) il s'aventure du côté de l'utopie sociale et pose ses valises dans cette bonne ville d'Amiens, dont est issu notre cher Président.
Le choix n'est pas anodin et l'envie de le titiller à coup de galerie de portrait de laissés pour compte est assez chatouillant.
D'ailleurs un autre s'y est délictueusement frotté, un certain François Ruffin pour ne pas le nommer.
En tout cas le budget n'a sacrifié ni le cadreur, ni le chef op, ni le monteur !
Et côté acteurs on sent l'esprit de bande et l'envie de bien faire, avec en tête le fils Capdevielle qui semble aussi perché que le paternel.
Seule petite critique, une intellectualisation du récit qui anesthésie un peu la portée humoristique de cet ovni.
Bref je n'ai pas ri.
Mais sinon je n'ai pas trouvé ça décevant comme projection
A l'instar d'un Alain Guiraudie, autre électron très libre du cinéma français, Sébastien Betbeder trace son chemin en dehors des autoroutes, sur des routes secondaires sans souci de terminer dans un cul de sac. Et il filme les Hauts-de-France comme le Groenland, dans l'un de ses précédents films, avec des personnages peu reluisants de perdants pas même flamboyants mais quand même doués d'empathie et à la recherche d'une famille, fut-elle d'occasion. Clin d’œil amusant, le film se déroule en partie à Amiens où un journaliste du Courrier Picard traverse la rue pour rencontrer des spécimens encore plus paumés et plus hors sol que lui. C'est parti pour une virée en terre incongrue, parfois à la limite du fantastique, et qui convoque la fantaisie, l'absurde et le loufoque, avec assez de réussite, souvent, et un peu de déchet, forcément, quand le long-métrage mise trop sur l'apparition de Jackie Berroyer, rendez-vous raté en l'occurrence, tout comme d'ailleurs le dénouement du récit, vraiment trop sage. Ce qui fonctionne, en revanche, c'est l'interprétation du quatuor vedette, bien emmené par un Thomas Scimeca parfait, aux côtés de Nicolas Belvalette et Jonathan Capdevielle, avec une mention particulière pour Léonie Dahan-Lamort, seule touche féminine au milieu de ces mâles désenchantés.
Vu au Forum de Images dans le cadre de "L'étrange Festival" : Ce film est loufoque. Décalé. Très tendre et tout particulièrement drôle. IL Y A une scène où, mon voisin de gauche et moi, ne pouvions nous arrêter de rire ... Le moment où Thomas, le journaliste, pratique une opération chirurgicale avec un effet comique des plus réussis!!! IL Y A surtout une révélation : USÉ un musicien atypique interprétant son propre rôle? IL Y A aussi tout un tas d'autres détails....
Un vrai bonheur de légèreté ! Ne cherchez pas la prétention de rigueur hollywoodienne, ça n'est pas le propos du réalisateur. On se laisse emporter par cette histoire un peu abracadabrantesque, mais pleine de bonnes intentions et de sentiments humanistes. Le genre de film "qui fait du bien", on en ressort léger ... et souriant, car certaines cocasses ou drôles ne laissent pas insensibles. Le cinéma un peu maladroit par moments certes, un peu bricolé ( en apparence seulement ) comme je l'aime, c'est-à-dire sans plan économique ni recette à cash imposé. Suffit juste de laisser au vestiaire son cartésianisme mal placé. Du naturel, rien que du naturel, ce conte social et humain !