"On ira", le nouveau film d'Enya Baroux, aborde le sujet délicat du suicide assisté avec une sensibilité remarquable, évitant les clichés habituels pour offrir un regard empreint de délicatesse et d'émotion sincère sur la fin de vie. La réalisatrice parvient à insuffler dans le jeu de ses acteurs une bienveillance touchante envers ceux qui souhaitent vivre dignement et choisir leur moment de partir.
La bande sonore, notamment l'utilisation du tube "Voyage Voyage", déjà présent dans "De son vivant", prend ici tout son sens, évoquant un voyage au-delà des frontières, vers l'acceptation et l'introspection. Le film explore avec justesse la difficulté d'annoncer sa décision aux proches et l'importance de ne pas attendre pour exprimer ses sentiments.
Avec une ironie visuelle subtile, comme l'insertion de la cassette des 2B3 et leur chanson "Partir un jour", le film jongle entre humour et gravité. Il met en lumière l'égoïsme parfois inconscient de ceux qui refusent de laisser partir leurs proches, s'accrochant à l'espoir de réparer l'irréparable.
Paradoxalement, "On ira" célèbre la vie, insufflant une envie de vivre pleinement et de revenir à l'essentiel. Cette comédie dramatique, portée par les performances exceptionnelles d'Hélène Vincent, Pierre Lottin, David Ayala et Juliette Gasquet, offre un regard bouleversant et compassionnel sur un sujet complexe, tout en inspirant une profonde réflexion sur la vie et ses choix.