Pour son premier long métrage, la jeune réalisatrice Enya Baroux n'a pas fait dans la facilité : elle a choisi de traiter le thème très grave du suicide assisté sur le ton de la comédie ! Franchement, on aurait aimé aimer mais c'est assez loin d'être le cas. On se trouve en effet face à une contradiction : si les moments graves du film sont très bien réussis, car traités sans pathos avec une forme de légèreté très appréciable, il n'en est pas de même pour la partie comédie du film, celle qui devrait être légère, celle qui devrait faire rire, car là, on est plutôt dans la lourdeur et ... ce n'est pas drôle du tout. On se réjouit bien sûr de retrouver Hélène Vincent, excellente, comme d'habitude, dans le rôle d'une femme âgée atteinte d'un cancer généralisé qui souhaite aller en Suisse pour procéder à un suicide assisté mais qui n'arrive pas à l'annoncer à son fils et à sa petite fille. Pierre Lottin est égal à lui-même dans le rôle d'un auxiliaire de vie transformé en auxiliaire de mort. On est moins convaincu par les prestations de David Ayala, qu'on avait bien aimé dans "Miséricorde", et Juliette Gasquet, les interprètes du fils et de la petite fille.