Bon, le deuxième Scooby-doo n’est pas une réussite, mais il est quand même un cran au-dessus du premier, qui malheureusement est moins proche de l’âme de la série animée, et en parvient pas à exploiter sensiblement mieux un budget pourtant beaucoup plus élevé.
Au casting on a quatre acteurs qui à mon sens ont été bien choisis et restent l’élément le plus plaisant du film. Ils collent bien à leurs personnages respectifs, et un peu mieux que le 2 (mais c’est aussi l’avantage des premiers), le film les met en valeur. Matthew Lillard pourra agacer car franchement cabotin, mais il faut avouer que c’est celui qui tire le mieux son épingle du jeu en parvenant à s’imposer et à prendre la vedette par rapport à ses collègues plus discrets. A noter la présence assez anecdotique de Rowan Atkinson, pas forcément bien convaincant, tandis qu’Isla Fisher apporte un certain charme plaisant.
Le scénario est trop foutraque. Souci du 2, mais souci du 1 aussi, qui ne parvient pas vraiment à faire oublier qu’il ressemble juste à une grosse attraction de fête foraine. Si le rythme est toujours ébouriffant, malheureusement l’histoire est ultra-convenue, et les gags fonctionnent moins bien que dans le 2. Plus balourds, plus minimalistes dans l’ensemble, ils s’éloignent surtout de l’âme de la matière originale, en se voulant plus « adultes ».
Visuellement les moyens sont plus élevés que pour le deuxième film mais sans différence substantielle sur le résultat final. Scooby-doo mise beaucoup sur les effets numériques, pas toujours heureux mais pas si laid pour un film de 2001, tandis que les décors de parcs d’attraction, plaisant, auraient pu être encore davantage exploités. Pour ma part le film dégage toujours un sentiment d’artificialité, très présent dans ces comédies à gros budget du début des années 2000, et dont la grandiloquence apparente cache un manque de finesse dans les détails et un manque de magie. Le film met les pieds dans le plat en somme, arrive avec ses gros sabots, mais cette débauche visuelle est plus épuisante qu’attrayante en fait. La bande son est aussi un peu inférieure à celle du 2.
Je conclurai en disant que le premier Scooby-doo ressemble au 2 en un peu moins bien. C’est de la comédie à gros budget mais sans grande recherche qui reprend lourdement une matière pourtant très exploitable pour un film tout public sympathique. Je ne saurai franchement le conseiller, et je donne 1.5.