Ce film est exactement comme ses personnages: il montre ses muscles, joue les gros caïds mais finalement il est plus ridicule qu’impressionnant.
Dans les années 1950, à Brooklyn, Bobby est un membre d'un gang appelé les Deuces, mené par son grand frère Leon. Ce dernier refuse qu'une bande rivale vende de la dogue dans leur quartier. Bobby va tenter de d'aider don frère en éliminant deux dealers; mais son plan échoue et la guerre est déclarée...
La réalisation n'a aucun style: le cadrage n'est pas terrible, la mise en scène archi-nulle, les prises de vues ternes, la profondeur de champ est très faible et les mouvements trop lents et fluides.
Le scénario est terriblement lent, ça met des plombes à s'installer. Tout y est très sérieux et dramatique mais pendant 1 h 20, on voit des jeunes débiles se pousser en disant: "C'est mon territoire ! casse-toi ou t'es mort !" sans jamais passer à l'acte. C'est très incohérent, bourré de clichés avec un climax mou du genou. Aucune tension dramatique, aucun suspense, juste des gosses qui se disputent un coin de la cour de récré.
Les acteurs ne sont pas bons, ils sont inexpressifs et pas du tout charismatiques.
Les personnages sont nuls, très stéréotypés, aucune classe. On les regarde, amusés mais avec pitié, jouer aux gangsters et s'insulter d'un trottoir à l'autre sans rien faire d'autre. Ils ressemblent à ces jeunes d'aujourd'hui sur leur scooter avec 6 mg de cannabis dans les poches de leurs doudounes qui se prennent pour Corleone.
Les dialogues sont ridicules et grotesques.
La photographie de John A. Alonzo est terne, comme ses couleurs, et la lumière n'est pas belle.
Le montage n'a aucune originalité, rien d'original.
Les décors sont pauvres, les costumes pas réalistes et la musique vide.
"Deuces Wild" est lent et ridicule. A éviter.