Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Yves G.
1 481 abonnés
3 497 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 1 août 2021
L'équipe nationale japonaise de volley-ball a enchaîné dans les années soixante un nombre incroyable de victoires. Elle remporta les championnats du monde à Moscou en 1962 face aux Soviétiques, vainqueures des trois éditions précédentes et entourées d'une auréole d'invincibilité. Surtout elles décrochèrent la médaille d'or aux Jeux olympiques de Tokyo en 1964, des Jeux qui devaient signer le retour du Japon dans le concert des nations. Ses joueuses avaient été surnommées "les sorcières de l'Orient" par un journal soviétique.
Le Français Julien Faraut, responsable de l'iconothèque de l'INSEP, avait déjà utilisé le fonds d'archives de l'Institut du bois de Vincennes pour son premier documentaire consacré à John McEnroe : "L'Empire de la perfection". C'est là qu'il a trouvé des enregistrements des entraînements des volleyeuses japonaises et qu'a germé le projet de ce documentaire. Il est allé au Japon à la recherche des survivantes et a filmé leurs témoignages.
En découvrant ces images, Julien Faraut s'est souvenu des mangas japonais des années soixante-dix que les exploits des volleyeuses avaient inspirées. Il a eu l'idée de construire son film à travers ces similitudes en montant ensemble des images d'archives des joueuses et des extraits de ces dessins animés. Le procédé est original sinon inédit. Mais il m'a laissé un sentiment mitigé. Je n'ai pas compris ce que cette mise en parallèle apportait à l'histoire.
"Les Sorcières de l'Orient" raconte l'entraînement stakhanoviste auquel étaient soumises les joueuses. Réveillées aux aurores, elles partaient travailler en usine le matin et s'entraînaient l'après-midi jusque tard dans la nuit. Un homme dirigeait les entraînements et leur imposait une discipline de fer qui passerait aujourd'hui pour du harcèlement moral et physique. Certaines images sont d'ailleurs particulièrement frappantes. Mais les joueuses, qui sont aujourd'hui d'élégantes retraitées, sont unanimes à considérer que cette ascèse fut la clé de leur réussite, à oublier leurs souffrances et à ne retenir que la joie et la fierté de leurs victoires.
Le volley-ball est-il moins télégénique que le tennis ? Peut-être. Toujours est-il que j'ai trouvé les images des matchs de la sélection japonaise médiocrement enthousiasmants. Et la façon de les monter moins prenante que celle qu'avait eue Julien Faraut dans son précédent documentaire de nous faire vibrer sur les jeux décisifs livrés par McEnroe.
Un super documentaire qui permet de comprendre pourquoi les mangas de volley ball étaient aussi populaires au Japon et dans le monde. Une équipe exceptionnelle et les débuts des entraînements des sportifs de haut niveau.
Pour ce film, le réalisateur a travaillé avec les archives de l’Institut National du Sport comme il l’avait fait pour son précédent film « John Mac ENROE, l’empire de la perfection ». C’est un documentaire bien réalisé techniquement. Le réalisateur a alterné judicieusement des séquences actuelles avec des images d’archives et aussi des séquences d’animation montrant des phases de jeu de cette valeureuse équipe de volleyeuses nippones qui eut ses heures de gloire dans les années soixante.
👍 Les sorcières de l'orient, c'est un documentaire (passionnant) du français Julien Faraut. L'histoire incroyable d'une équipe féminine de volley-ball dans les années 60. Le Japon a été rasé par les bombardements et veut se relever d'une défaite humiliante. La fulgurante trajectoire des volleyeuses nippones est le symbole de la reconstruction du pays. En 1962, elles ravissent le titre de championnes du monde aux soviétiques, sur leur terrain à Moscou. En 1964, c'est la consécration aux JO de Tokyo où elles battent de nouveau les soviétiques en finale. C'étaient les premiers JO retransmis en direct par satellite aux télévisions du monde entier. Cette médaille d'or met un terme à une incroyable épopée et à une série ininterrompue de 258 victoires sans défaite ! Tout commence dans une usine textile où de jeunes ouvrières s'entraînent presque jour et nuit, après leurs heures de boulot. Leur entraîneur sera même bientôt surnommé "demon coach" par les médias occidentaux lors d'une tournée européenne. Au fil de leurs victoires, les "sorcières" deviennent peu à peu une véritable légende au Japon et autour d'elles se construit tout un folklore, une véritable culture de l'entraînement et du sport d'équipe dont vont se nourrir les mangas pendant des décennies. Le film enracine cette histoire dans l'usine des débuts (la plupart des jeunes filles étaient orphelines et avaient perdu un ou deux parents à la guerre) et la construction de leur victoire aux JO dans la renaissance du Japon sur la scène internationale. Julien Faraut a pris le parti de ne faire parler aucun commentaire en voix off : cela laisse toute la place à la parole des joueuses (devenues d'alertes mamies de 70 ans !) et à la bande son d'un manga animé inspiré de leur histoire. Même si c'est louable, le spectateur en est un peu frustré d'explications sur le contexte de cette étonnante histoire (quelques cartons intertitres donnent quelques pistes). Mais cela n'enlève rien à la force et l'émotion de cette incroyable histoire et nous aussi, on verserait bien une larme lors de la cérémonie des médailles qui marque la consécration tant attendue mais aussi la fin d'une belle aventure.
Quel régal, le sujet et le traitement en font une pépite : le montage emporte au moyen de coupes, fondus et bande son ajustées et il rythme bien les moments d interview, les images d archives ou les passages animés. Vraiment un super travail, le résultat donne une impression de simplicité, j'en suis sortie enchantée avec l'envie de revoir les documentaires de Chris Marker et relire Roland Barthes, pas moins!
L'histoire de ces femmes est déjà passionnante mais c'est le montage oscillant entre forme classique épurée, instants clipésbsur une belle bande originale, expérimentation et mélange des genres qui réussit à provoquer de l'émotion et nous plonger en immersion dans un univers singulier.
J'attendais beaucoup de ce documentaire, mais je suis déçue. Pas beaucoup d'analyse historique, encore moins sociologique sur le volley au Japon. Rien n'est approfondi ou presque. Beaucoup de temps longs voire morts. L'impression qu'il n'y avait pas assez de contenu pour faire un film, donc on a meublé... Passer littéralement 5min à passer des images de l'industrialisation des années 60 sans un mot, par exemple, c'est long... très long. Bref, que ce soit sur le fond ou sur la forme, rien ne m'a convaincue. Je suis quand même allée jusqu'au bout, car le volley comme le Japon ont une certaine place dans mon cœur, mais j'ai vraiment failli arrêter en chemin. Heureusement, il y a quand même des morceaux intéressants, notamment la partie sur les entraînements, dans laquelle on a enfin le droit à des détails, et évidemment le match des JO.