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FaRem
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1,5
Publiée le 8 janvier 2022
Pour son premier long-métrage, "Itonje Søimer Guttormsen" adapte son propre court-métrage "Retract" sorti en 2017 dans lequel on retrouvait déjà Brigitte Larsen dans le rôle de Gritt. Cette dernière est une artiste qui rêve de pouvoir s'exprimer librement avec son projet de pièce de théâtre sauf que les portes se ferment lorsqu'elle cherche un financement. Un revers synonyme de début de problèmes pour la jeune femme. "Gritt" est difficile à cerner et l'on peut se demander quelles sont les véritables intentions de la réalisatrice. Entre le portrait d'une artiste en pleine désillusion et la satire de ce milieu, on suit le quotidien de Gritt qui n'en démord pas malgré les refus. Tout cela est montré dans un style proche du documentaire. On n'a d'ailleurs pas vraiment l'impression de voir un film, mais plus des scènes mises bout à bout. L'ensemble est malheureusement ennuyeux et tiré en longueurs avec beaucoup de choses inutiles. Ce n'est pas mauvais, mais ce n'est clairement pas mon style.
Gritt, l'héroïne du film éponyme de la norvégienne Itonje Soimer Guttormsen, est une artiste qui a de grandes idées, quoique floues, pour mettre en scène la caducité de notre monde. A bas donc le capitalisme et le patriarcat et célébrons Lilith plutôt que Eve. L'on a un peu de mal à savoir si la réalisatrice se moque de la maladresse idéaliste de son personnage, qui n'en finit pas de se heurter à des portes fermées, ou si, au contraire, elle milite pour un art conceptuel, destiné à faire bouger les lignes les plus conservatrices. Sans doute est-ce la première hypothèse mais Grit ressemble essentiellement à un collage de scènes plus ou moins convaincantes, toutes centrées sur la susnommée, qui n'en finit pas de se leurrer, y compris vis-à-vis d'elle-même. Boursouflé de références, les plus récurrentes étant celles dévolues à Antonin Artaud, le film a tout de l'objet intellectuel, censé user d'auto-dérision mais dont on retient surtout la suffisance et l'absence de générosité vers le public. L'actrice principale, Birgitte Larsen, constamment à l'écran, est bluffante mais elle ne peut à elle seule empêcher le film de côtoyer les rivages de l'ennui, notamment avec ses bavardages ininterrompus, nonobstant un dernier quart d'heure zen, apaisant et enfin débarrassé de toute prétention.