Victor Fielding élève seul sa fille Angela. Après qu’elle et son amie disparaissent dans les bois sans donner signe de vie, elles refont surface 3 jours plus tard, mais quelque chose à changer en elles. Elles semblent être rongées par le Mal…
50ans après le film culte L'Exorciste (1973) de William Friedkin et après s’être consacré à la dernière trilogie (en date) d’Halloween, David Gordon Green réalise ici la suite directe du premier opus, sans tenir compte des innombrables suites ou préquelles et donne lieu à ce qui semble être un reboot (puisqu’une suite est d'ores et déjà annoncée pour 2025).
Comme cela avait été le cas avec le film d’origine, cette suite s’ouvre sur un prologue à Haïti (en Irak dans le premier film) avant de situer l’intrigue de nos jours aux États-Unis. Le film est scindé en deux parties, la première permet de faire les présentations avec l’ensemble des protagonistes et c’est cette partie qui paraît la plus réussie, quand la seconde se focalise sur les scènes de possessions et d'exorcisme à travers une mise en scène à l’encéphalogramme plat.
Alors certes, il parvient à faire mieux que Julius Avery qui, 5 mois plus tôt, réalisait L'Exorciste du Vatican (2023) avec un Russell Crowe ridicule en soutane au volant de sa pétrolette, mais il faut dire que c’était facile de faire mieux, vu la purge à laquelle on avait eu droit. Néanmoins, de la part de David Gordon Green, on était en droit de s’attendre à tout autre chose, lui qui avait su si bien gérer Halloween (2018), 40ans après le chef d’oeuvre de John Carpenter, sauf que cette fois-ci, la désillusion est de taille.
En même temps, de la part d’un film classé Rated R (interdit aux moins de 12 ans en France, il ne fallait pas non plus s’attendre à des miracles et surtout, ne pas s’attendre à revivre une oeuvre horrifique dans la même lignée que l’original). L’ensemble s’avère très chaste et gentillet, puisque le film est calqué sur son modèle (dans sa structure narrative), on sait plus ou moins à quoi s’attendre, exit l’effet de surprise, préparez un plaid et un bon oreiller car non seulement on s’ennuie (dans la seconde partie du film) mais en plus de cela, même les scènes d’exorcisme sentent le réchauffées et sont étirées à outrance (qu’est-ce que c’est long pour le peu qu’il y a à raconter). Les fans de la première heure auront néanmoins le plaisir d’y retrouver Ellen Burstyn
(ainsi que Linda Blair lors d’une courte apparition surprise)
, mais compte tenu qu’elles n’apportent absolument rien à l’histoire, leurs présences relèvent plus du marketing et de l’accessoire.
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