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Nicolas L.
87 abonnés
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3,0
Publiée le 18 novembre 2024
Film de 4h allemand muet. Et oui j'ai eu le courage de me lancer la dedans. Et bien ce n'était pas si dur que cela car Fritz Lang est un grand réalisateur et même si le film a aujourd'hui un peu plus de 100 ans, il parvient tout de même à mener une intrigue policière assez prenante. Et même si évidemment le film manque de rythme, que le jeu des acteurs est très theatrale et que les scènes d'actions prêtent à sourire, ce long film tient la route par son scénario assez malin et sa mise en scène d'horloger
Le « Docteur Mabuse le joueur » est tiré d’un best-seller de Norbert Jacques. Nous sommes dans l’Allemagne des années 20 et « Docteur Mabuse est officiellement psychanalyste. En réalité, il produit de la fausse monnaie et manipule la haute société grâce à son pouvoir de suggestion diabolique et sa faculté à changer de visage, de personnage. Pendant près de cinq heures, Fritz Lang dresse un tableau du temps au travers d’un malfaiteur qui étudie l’oisiveté et les faiblesses des autres pour mieux les exploiter. Après quelques films à son actif le cinéaste confirme sa maîtrise des plans en sachant toujours où placer la caméra pour donner davantage de vie à ses films muets. Sa photographie est superbe et remise en valeur grâce à la restauration de MK2 près de 80 ans après sa sortie. On remarquera l’utilisation du maquillage pour accroître l’expressivité des personnages, marque fort du genre. En bref, « Docteur Mabuse le joueur » est un thriller dramatique riche en rebondissement tout en dénonçant le cynisme absurde de son époque. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Immense film qui doit beaucoup à l'interprétation de Klein-Rogge et à la série Fantômas de Feuillade. Mais le film est plus qu'un feuilleton (malgré ses rebondissements qui tiennent en haleine le spectateur pendant 4 h 30), le propos est aussi philosophique sur l'amour, le pouvoir, l'existence. Le portrait de Mabuse est un peu plus scruté que dans Fantômas. Par contre, le procureur est extrêmement fade et ne brille pas par sa clairvoyance. Lang dresse aussi un portrait critique sur la bourgeoisie oisive et spéculatrice de Weimar, mais sans nostalgie pour le passé. Le film est extrêmement moderne dans sa réalisation, ses trucages, le décor. Un très grand film, un grand final qui rappelle le siège de la Bande à Bonnot et le Cabinet du Docteur Caligari.
Le Docteur Mabuse réalisé par Fritz Lang en 1922. *Les points que j'ai appréciés → • L'histoire (même si c'est loin d'être captivant) • Le visuel qui est bien travaillé
*Les points que je n'ai pas appréciés → • Le muet qui ici est un réel handicap au film (le fait de lire constamment devient agaçant) • La durée et la lenteur du film (l'association des deux
*Conclusion → Je suis neutre, c'est un film beaucoup trop long. 5/10.
C'est l'histoire d'une confrontation entre le bien et le mal, entre la justice et le diable, celui qui contrôle "les destins des hommes", entre Norbert von Wenck et le docteur Mabuse (Rudolf Klein-Rogge immense). Frtiz Lang, dans ce film à l'intrigue minimaliste mais à l'ambition thématique monumentale, met un scène un jeu du chat et de la souris pervers, de par l'opposition entre une enquête minutieuse du procureur et la puissance irréelle du psychanalyste, grâce à un dispositif moderne de montage alterné absolument vertigineux car entraîné dans un rythme imposant qui met le spectateur dans un état d’hypnose, fasciné par un duel souvent immobile où la ténacité du procureur reste longtemps infructueuse. Impressionnant, le film est aussi une représentation d'une Allemagne d'après-guerre fragilisée et manipulable, notamment par Mabuse dont il n'est pas interdit de voir en lui une préfiguration du tyran qui gouvernera le pays une décennie plus tard. Ici, il est question d'un tyran doté de pouvoirs surnaturels, capable d'entrer dans la tête de ses victimes en les confrontant à leurs fantômes pour les plonger dans une folie destructrice, mais ce pouvoir serait plus fort que celui qui le détient, comme le montre le final qui relativise du même coup la victoire des autorités. Puissant et hautement maîtrisé, le film n'est pourtant jamais écrasant car il partage le plaisir du suspense et du jeu avec le spectateur, comme lors de cette partie de cartes où les deux personnages principaux, alors déguisés, sont en proie à une lutte mentale qui n'arrive pas à établir la relation du dominant et du dominé mais qui se révèle plus complexe en suggérant une faiblesse dans le mal et une résistance du sujet censé être résigné. "Docteur Mabuse, le joueur" est un immense film sur l'opposition entre le fort et le faible, entraînant son duel dans un torrent d'inventivité formelle et en le mêlant à une musique frénétique et envoûtante. Oeuvre majeure de l'impérial Fritz Lang, hallucinée et totalement aboutie !
Fritz Lang est un cinéaste à la popularité déjà grandissante lorsqu'il réalise Le Docteur Mabuse en 1922. L'histoire nous plonge dans le contexte sombre et difficile de la République de Weimar, et nous fait suivre les supercheries du Docteur Mabuse. L'homme est un criminel bien connu, aux identités multiples. Le film est un diptyque au travers duquel on découvre les subterfuges du Docteur Mabuse, et sa détermination à les mener à bien. Nous suivons alors durant les 4h30 de film un véritable jeu du chat et de la souris entre le procureur von Wenck, qui enquête sur le "Great Unknown", c'est-à-dire le Docteur Mabuse, et Mabuse lui-même. Au fil de l'histoire, Mabuse va berner, et faire plusieurs victimes, toutes piégées par ses multiples déguisements et ses techniques d'hypnose.
Voici donc l'un des plus vieux, voir le plus vieux film que je connaisse où le personnage principal est le méchant. Pour incarner le machiavélique Docteur, Fritz Lang a fait appel à Rudolf Klein-Rogge, parfait dans sa dégaine de génie fou, avec son regard si éloquent. Il est d'ailleurs sympathique de trouver le duo Rudolf Klein-Rogge - Alfred Abel que nous retrouverons cinq ans plus tard dans le chef d’œuvre de Fritz Lang, Metropolis, avec des rapports de force bien différents, mais un Klein-Rogge toujours aussi fou. Le Docteur Mabuse est l'exemple parfait du vilain machiavélique. Il est d'ailleurs bon de noter le titre entier du film : "Dr. Mabuse, der Spieler", ce qui signifie "le joueur" en français. C'est en effet ce qu'est avant tout Mabuse, un homme qui manipule les gens et joue avec leur destin, par pur plaisir personnel, mais aussi par intérêt, comme en témoigne la géniale scène d'introduction avec la grande supercherie qu'il met en place à la Bourse. C'est seulement par l'intervention d'éléments extérieurs, ainsi que de nouveaux personnages, que Mabuse va devoir modifier son jeu, et employer des moyens plus radicaux, tout en élaborant des plans tous plus géniaux les uns que les autres. Inutile de dire que Fritz Lang accorde une nouvelle fois un soin des plus particuliers à la réalisation, comme d'habitude en avance sur son temps, et contribuant énormément à la réussite qu'est ce film. On me souffle d'ailleurs qu'il durait 4h30, mais je ne m'en suis pas rendu compte...
C'est le quatrième film de Fritz Lang que je vois, et je suis une nouvelle fois séduit. Mabuse est un personnage charismatique, extrêmement intelligent et on adore le voir jouer les caméléons tout au long du film. Car personne ne résiste au Docteur Mabuse, et il aura toujours une longueur d'avance sur vous !
Sortie en 1922 « Docteur Mabuse le joueur » est déjà le neuvième film de Fritz Lang. Cette adaptation du roman de Norbert Jacques, peinture de la société allemande d’après-guerre, nous fait suivre le malfrat Mabuse, ses affaires, ses pouvoirs d’hypnose et les efforts du procureur Von Wenck pour l’arrêter. Très long (270 minutes), le film est séparé en deux parties.
Et pourtant, cette longueur on ne l’a ressent à aucun moment, Fritz Lang rend son film captivant de bout en bout et notamment grâce à une grande richesse d’écriture que ce soit dans le déroulement avec divers rebondissements souvent bien pensées ainsi que dans les personnages qui sont souvent passionnant et en particulier le fameux docteur Mabuse. On le découvre spéculateur et faux-monnayeur et on découvrira ses différents visages au fur et à mesure que le film avance, de psychanalyste à bien évidemment hypnotiseur. Il semble intouchable, change d’identité, profite de la crise et est prêt à manipuler toutes personnes pour arriver à ses fins. La mise en place des personnages est excellente (notamment les premières scènes où Mabuse vole un traité important) et le rythme accélèrent peu à peu, surtout lors de la deuxième partie jusqu’à cet excellent final.
Esthétiquement superbe, proche de l’expressionnisme (alors que Lang nia toujours participer à ce courant), Lang capte à merveille un Berlin sombre où règne jeux, bourses et corruptions et nous offre plusieurs images et scènes somptueuses. En plus de ses thèmes, il va aussi aborder la folie et le désespoir, toujours avec comme fond un pays en crise suite à la guerre. Les interprétations sont excellentes et en particulier l’acteur fétiche de Lang durant sa période allemande, Rudolf Klein-Rogge dans le rôle-titre.
Un film puissant, d’une grande richesse d’écritures et superbement réalisé par Lang. Quatre heures de grand cinéma, passionnant de bout en bout.
Avec le Docteur Mabuse, le joueur, Fritz Lang signe un classique de l'expressionnisme allemand. Mise en scène somptueuse, acteurs excellents, photographie sublime, ambiance froide et sombre, scénario pleins de rebondissements,... Autant de qualités qui rendent ce long métrage passionnant à suivre d'un bout a l'autre de l'histoire. Inoubliable !!!!
Un chef d'oeuvre de l'expressionisme allemand qui n'a rien perdu de son impact grâce au génie de Fritz Lang capable de créer une ambiance froide sur une durée de plus de 4h. Rudolf Klein Rogge est à la fois fascinant et démoniaque dans son rôle du docteur mabuse usant meme de l'hypnose pour arriver à ses fins. Les autres acteurs sont remarquables également et ce film qui a presque 100 ans n'a pas pris une ride et nous montre qu'à l'époque du muet on pouvait faire de grands films. Incontournable!
Film impressionnant, une atmosphère noir et à la limite du fantastique à plusieurs reprises. Expressionniste mais sobre, la mise en scène est classique mais dans certaines scènes rend très bien. Le scénario touffu et avec de multiples coup de théâtre, la seconde partie est bien meilleure que la première (qui est de qualité également).
Un grand classique, que dis-je, un monument du cinéma… Saluons tout d’abord le travail remarquable de restauration effectué sur le film. La version que l’on peut voir aujourd’hui est tout bonnement incroyable ! Abordons ensuite l’aspect technique : Fritz Lang a toujours été un génie du septième art et ses qualités éclatent ici comme ailleurs à travers des images somptueuses, inscrites le plus souvent dans une trame expressionniste, et une maîtrise de al caméra comme de la direction d’acteurs qui font de ce film comme de tant d’autres un modèle de précision et d’efficacité. C’est sur l’idéologie que je serai plus mesuré. On a vu souvent dans Mabuse une figure du nazisme… J’avoue que cette interprétation (que Lang n’a jamais validé à ma connaissance) ne me convainc pas du tout. Le personnage de Mabuse est celui d’un « psychanalyste » (ou qui se présente comme tel) qui hypnotise les gens pour en tirer des avantages malhonnêtes… Quand on sait que Freud avait abandonné l’hypnose environ trente ans auparavant, le propos a de quoi surprendre. Par ailleurs, la conclusion montre clairement que Mabuse est fou et il y a là une idée fixe de Lang, qu’il reprendra entre autres dans M Le Maudit ou dans Fury, que les criminels sont des malades mentaux… Là aussi, je me permets de ne pas être d’accord, l’assimilation de la criminalité à la folie étant une conception aussi facile que dangereuse. J’adhère par contre volontiers à l’interprétation selon laquelle Mabuse est une métaphore de Lang lui-même, en tant que créateur et manipulateur des âmes à travers son art… Quoi qu’il en soit, j’ai eu un grand plaisir à suivre pendant quatre heures et demie le scénario palpitant et l’écriture fluide de cette histoire fascinante et je recommande vivement à ceux qui n’ont pas encore vu ce chef-d’œuvre du cinéma muet de combler cette lacune au plus tôt…
Si tous les films réalisés par Fritz Lang en Allemagne sont importants, celui-ci l'est encore un peu plus que les autres. Si on prend simplement la dimension divertissante du film, les 4h30 passent sans temps mort, notamment grâce à un scénario excellent, qui a entre autres l'audace de faire de son personnage principal le méchant de l'histoire, interprété brillamment par Rudolf Klein-Rogge. Mabuse reste le premier génie du mal du cinéma, redoutablement intelligent, multipliant les identités et gérant dans l'ombre une organisation criminelle. Néanmoins, le vrai coup de génie de Lang est de se servir de ce personnage diabolique pour personnifier les maux qui touche alors le pays. A travers lui, le réalisateur évoque la criminalité qui gangrène l'Allemagne, la misère du petit peuple, les problèmes économiques, le désœuvrement des élites qui se perdent dans des nuits de jeu et de fête, etc. Cette situation constitue un terreau fertile dans lequel le Mal peut prendre sa source et se développer.
Quoi qu'on en dise, c'est beaucoup plus intéressant de voir un film passionnant de 4h30 qu'un navet de 1h30. Eh bien, voici la preuve avec ce film, visionnaire, époustouflant et sublime.
Le Dr Mabuse, très intelligemment adapté à l'écran par Fritz Lang, dans une mise en scène très moderne utilisant des procédés vifs. Ce personnage, machiavélique à souhait, va mettre ses talents maléfiques de persuasion mentale au service de sa soif absolue de pouvoir. L'intrigue de ce film est vraiment recherchée et passionnante, multipliant les personnages charismatiques et originaux et les situations haletantes. Les personnages féminins amènent une touche de grâce et un charme indispensable à cette histoire, incarnant de la séductrice infiltrée à la victime fragile d'un amour unilatéral.
L'ensemble est une critique de la société de l'époque dans laquelle Fritz Lang ne laisse rien passer, meurtres et faux-semblants, tricheries et kidnapping, et tréfonds d'une âme à la fois génialement maléfique et dangereusement folle.
Un grand moment à passer avec ce chef-d'oeuvre du cinéma muet, bluffant, surprenant et éblouissant.
L'un des premiers grands chefs-d'oeuvres de Fritz Lang. Ici tout tient du grandiose : la longueur du film, la densité de l'intrigue, le jeu des acteurs, la vigueur de la réalisation,... «Le Docteur Mabuse» en est la preuve : Fritz Lang était l'un des plus grands démiurges que le cinéma ait compté. Il se jouait déjà des contraintes physiques, dont celle de l'absence de paroles, en conférant un pouvoir émotionnel et suggestif à ses images d'une ampleur impressionnante. Le Docteur Mabuse, à la croisée des personnages romanesques de Fantômas ou de Fu-Manchu, véritable génie du crime et l'un des premiers « grands méchants » du cinéma, s'avère être le héros du film, bien plus que le policier lancé à sa poursuite, fade et plutôt antipathique, presque dénué de sentiments humains au contraire de Mabuse. Tout l'attrait de Lang pour le drame se fait ressentir, attaché qu'il semble être à cet anti-héros passionné et d'un autre âge, presque émouvant dans sa tentative désespérée de conquérir le monde. Pas de tiédeur chez Lang : les personnages luttent jusqu'au bout, même s'il connaissent l'inévitable fin de leur destinée, dans une frénésie noble et tragique. L'esthétique quant à elle est toujours aussi remarquable, nettement influencée par l'expressionnisme, disposant d'une mise en scène puissante et d'un montage virtuose. Les personnages se débattent dans des décors presque trop majestueux pour eux, témoins de leur inéluctable perte. Sans parler de ce parallèle avec la société allemande de l'époque, cette république de Weimar vacillante au sortir de la défaite de la Grande Guerre, minée par les corruptions en tous genres et le marasme économique. Un long métrage fiévreux, l'un des meilleurs de la première période de Fritz Lang. Un joyau (noir) du cinéma muet. [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Un chef-d’œuvre absolu. Peut-être le meilleur film de Fritz Lang qui rejoint "Metropolis", "La Rue rouge" ou "Le secret derrière la porte". Éclipsé pendant longtemps par son aîné "Metropolis", "Docteur Mabuse le joueur", restauré en 2000, et réalisé en pleine ascension de la psychanalyse et des sciences occultes est un bijou unique et insensé. Tout à la fois film noir, d'époque, policier, fantastique, il n'est pourtant rien de tout ça. Flamboyant, terrifiant, d'une modernité insolente, le film brille par l'ingéniosité de sa mise en scène, par son audace visuelle, son rythme insensé et par l'intensité de ses effets tragiques. Un véritable monument du film muet. Incontournable.