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Une chronique sociale sobre et intéressante mais manquant un peu d’intensité sur le combat d’un pêcheur traditionnel maltais, confronté à la la crise de son activité entre les réglementations européennes et le marché noir.
Très beau film, acteurs non professionnels très convaincants, touchant et bien réalisé. Fort dans son propos et ses images
Ce film manque un peu de tact . Le déroulement tient la route, mais le contraste entre la vie d'avant et la nouvelle n'est pas assez explicitée. Ainsi, la beauté des rivages maltais n'est pas assez gratifiée d'images de cinémascope. On s'ennuie un peu trop...
Yves G.
Jesmark est pêcheur, comme son père avant lui, et le père de son père. Ses aïeuls lui ont transmis un « luzzu », un minuscule bateau, à bord duquel il sort chaque jour en mer. Mais ses pêches ne suffisent pas à payer les soins médicaux que l’état critique de son nouveau-né exige. Pour gagner plus, Jesmark va devoir s’acoquiner avec des individus louches et plonger dans de sombres trafics.
Aviez-vous déjà vu un film maltais ? Moi pas. Et aviez-vous déjà entendu parler maltais ? Moi non, même si j’ai eu la chance de me rendre une fois à La Valette (pour une improbable réunion du Comité des régions dont j’ai perdu tout souvenir… mais ceci est une autre histoire). Cette langue est un mélange improbable d’arabe maghrébin, d’italien, d’anglais et même de français. J’aurais été bien en peine de l’identifier si je l’avais entendue dans un autre contexte.
Pour cet exotisme-là, "Luzzu" vaut le détour. Mais il le vaut aussi par l’histoire qu’il raconte et qui nous tient en haleine tout au long du film. Les acteurs sont non-professionnels. Ils sont pourtant remarquables à commencer par Jesmark Scicluna, primé à Sundance. Certes, plane au-dessus de "Luzzu" l’ombre portée et intimidante de "La terre tremble", le film de Visconti qui se déroulait à quelques encablures de Malte, dans un port de Sicile, à la fin des années quarante. Certes, "Luzzu" n’est pas d’une originalité telle qu’il révolutionnera le cinéma. Mais, entre thriller, drame familial et documentaire, "Luzzu" et sa mise en scène soignée ne s’oublieront pas de sitôt.
Aviez-vous déjà vu un film maltais ? Moi pas. Et aviez-vous déjà entendu parler maltais ? Moi non, même si j’ai eu la chance de me rendre une fois à La Valette (pour une improbable réunion du Comité des régions dont j’ai perdu tout souvenir… mais ceci est une autre histoire). Cette langue est un mélange improbable d’arabe maghrébin, d’italien, d’anglais et même de français. J’aurais été bien en peine de l’identifier si je l’avais entendue dans un autre contexte.
Pour cet exotisme-là, "Luzzu" vaut le détour. Mais il le vaut aussi par l’histoire qu’il raconte et qui nous tient en haleine tout au long du film. Les acteurs sont non-professionnels. Ils sont pourtant remarquables à commencer par Jesmark Scicluna, primé à Sundance. Certes, plane au-dessus de "Luzzu" l’ombre portée et intimidante de "La terre tremble", le film de Visconti qui se déroulait à quelques encablures de Malte, dans un port de Sicile, à la fin des années quarante. Certes, "Luzzu" n’est pas d’une originalité telle qu’il révolutionnera le cinéma. Mais, entre thriller, drame familial et documentaire, "Luzzu" et sa mise en scène soignée ne s’oublieront pas de sitôt.
FaRem
Proposition (non retenue) de Malte pour la catégorie du meilleur film international lors de la 94e cérémonie des Oscars, "Luzzu" raconte l'histoire d'un pêcheur qui est « forcé » d'enfreindre les règles et les lois pour subvenir aux besoins de sa famille. Descendant d’une lignée de pêcheurs, Jesmark fait de son mieux pour rester à flot en exerçant un métier qu'il aime, mais qui a beaucoup évolué et qui est surtout soumis à de plus en plus de réglementations. Lorsqu'il apprend que son nouveau-né a besoin de soins spéciaux, Jesmark n'a pas d'autres choix que de renoncer à ses valeurs pour gagner de l'argent. Entre le drame social et le documentaire, "Luzzu" est un film pessimiste qui dresse un douloureux constat. Jesmark peut faire ce qu'il veut, il aura toujours le sentiment de ne pas pouvoir « gagner » en étant un honnête travailleur, ce qui le pousse à passer de « l'autre côté ». Bien qu'ancrée dans la réalité, l'histoire flirte également avec le thriller au cours d'une deuxième partie qui manque cependant un peu de force. Bien écrit et bien réalisé, "Luzzu" est un joli premier film sur un homme tiraillé entre son amour pour son métier et son devoir de père.
Jesmark est pêcheur comme c’était de tradition dans sa famille. Mais quand il devient papa, il doit trouver une stabilité financière plus possible avec son petit bateau familial. Joli film qui montre les difficultés des petits face aux grands…
De générations en générations la famille de Jesmark pêche à bord du Luzzu, bateau en bois traditionnel maltais. Mais Jesmark voit son avenir menacé par la raréfaction des récoltes et l’ascension d’une pêche industrielle impitoyable. Pour subvenir aux besoins de sa femme et de son fils, le jeune homme va peu à peu se compromettre dans le marché noir de la pêche.
C’est la première réalisation d'Alex Camilleri qui avait été auparavant monteur sur plusieurs projets. Luzzu a été récompensé au Sundance Film Festival. Ce drame maltais est disponible le 5 janvier 2022 en salle.
Habituellement, on se penche très peu sur le cinéma maltais. En découvrir un drame est donc appréciable. Surtout qu’on sent de l’authenticité dans ce qui nous est présenté. Il va se baser autour de la pêche, activité primordiale pour l’île. Ce film va s’intéresser plus particulièrement sur le luzzu, un bateau de pêche en bois traditionnel de Malte. D’un côté, on va donc voir tout ce milieu de la pêche, et de l’autre, la vie familiale de ces hommes.
Dans un premier temps, cette découverte est agréable. Ce monde inconnu fascine. Entre les conditions de travail difficile, et l’esprit de camaraderie fort, la pêche est particulière. Malheureusement, Alex Camilleri n’arrive pas toujours à le transposer. La réalisation dans sa manière d’être faites, ne le rend pas facilement accessible. C’est peut-être le fait que pour un Maltais, ce soit naturel. Une chose est sure, on sent comme une barrière entre nous et la thématique.
Quelques passages auraient pu être très forts. Cependant, cela manque d’intensité même dans les disputes au sein du couple de Jesmark. De plus, le rythme est assez lent. Les passages les plus prenants vont être ceux se passant en mer. Finalement, c’est pour eux qu’on va voir ce film, cette impression de plénitude au milieu de l’océan. La famille sera moins montrée, mais ces passages n’étant pas une réussite, ce n’est pas un mal.
Le plus handicapant va être la construction du personnage de Jesmark. On ne sent pas de véritable ligne directrice le concernant. Un jour, il va dire blanc et le lendemain noir. Son raisonnement est compliqué à suivre. Pour ne pas aider, la prestation de Jesmark Scicluna, ne va pas être remarquable. On ne peut pas lui jeter la pierre, car habituellement, il n’est pas acteur, mais pécheur. C’est à l’image d’une bonne partie du casting étant issue d’un groupe de pêcheur. L’avantage est qu’on sent bien cet esprit fraternel entre eux. S’appuyer dans la galère. Dommage que ce casting secondaire n’ait pas plus de place.
C’est la première réalisation d'Alex Camilleri qui avait été auparavant monteur sur plusieurs projets. Luzzu a été récompensé au Sundance Film Festival. Ce drame maltais est disponible le 5 janvier 2022 en salle.
Habituellement, on se penche très peu sur le cinéma maltais. En découvrir un drame est donc appréciable. Surtout qu’on sent de l’authenticité dans ce qui nous est présenté. Il va se baser autour de la pêche, activité primordiale pour l’île. Ce film va s’intéresser plus particulièrement sur le luzzu, un bateau de pêche en bois traditionnel de Malte. D’un côté, on va donc voir tout ce milieu de la pêche, et de l’autre, la vie familiale de ces hommes.
Dans un premier temps, cette découverte est agréable. Ce monde inconnu fascine. Entre les conditions de travail difficile, et l’esprit de camaraderie fort, la pêche est particulière. Malheureusement, Alex Camilleri n’arrive pas toujours à le transposer. La réalisation dans sa manière d’être faites, ne le rend pas facilement accessible. C’est peut-être le fait que pour un Maltais, ce soit naturel. Une chose est sure, on sent comme une barrière entre nous et la thématique.
Quelques passages auraient pu être très forts. Cependant, cela manque d’intensité même dans les disputes au sein du couple de Jesmark. De plus, le rythme est assez lent. Les passages les plus prenants vont être ceux se passant en mer. Finalement, c’est pour eux qu’on va voir ce film, cette impression de plénitude au milieu de l’océan. La famille sera moins montrée, mais ces passages n’étant pas une réussite, ce n’est pas un mal.
Le plus handicapant va être la construction du personnage de Jesmark. On ne sent pas de véritable ligne directrice le concernant. Un jour, il va dire blanc et le lendemain noir. Son raisonnement est compliqué à suivre. Pour ne pas aider, la prestation de Jesmark Scicluna, ne va pas être remarquable. On ne peut pas lui jeter la pierre, car habituellement, il n’est pas acteur, mais pécheur. C’est à l’image d’une bonne partie du casting étant issue d’un groupe de pêcheur. L’avantage est qu’on sent bien cet esprit fraternel entre eux. S’appuyer dans la galère. Dommage que ce casting secondaire n’ait pas plus de place.
Luzzu est un film confidentiel qui mériterait bien davantage d’attention !
Alex Camilleri s’attaque à un sujet d’actualité - la reconversion programmée de la pêche artisanale - qui nous touche donc, avec beaucoup de réalisme et d’émotion. Réalisme parce qu’il s’agit d’acteurs non professionnels, filmés caméra à l’épaule dans leur activité ou dans leur domicile. Un certain nombre de scènes pourraient ainsi relever d’un documentaire.
Emotion, parce que le scénario nous emmène sur un drame social avec une évidence touchante. Emotion également, parce qu'il s’intéresse aux conséquences familiales de cette situation et parce qu'il laisse une part à l'humour et au rêve.
C’est d’une conversion qu’il s’agit, d’un passage vers une autre vie. Il s’ensuit qu’il y a un regard pessimiste sur la pêche artisanale, et optimiste sur cette autre vie possible. Le réalisateur porte un message politique, sans imposer son point de vue et sans la colère d’un Ken Loach.
Les trois acteurs principaux n’ont rien à envier à des professionnels, ils vivent naturellement ce qu’on leur demande de jouer et cela donne beaucoup de vérité au film. La relation de couple entre Jesmark Scicluna, Michela Farrugia est belle.
S’il n’est pas d’une grande ampleur, le film est bien monté, avec des belles images de méditerranée, il y a une tension qui nous tient de bout en bout, on ne s'ennuie vraiment pas. Un film profond !
Alex Camilleri s’attaque à un sujet d’actualité - la reconversion programmée de la pêche artisanale - qui nous touche donc, avec beaucoup de réalisme et d’émotion. Réalisme parce qu’il s’agit d’acteurs non professionnels, filmés caméra à l’épaule dans leur activité ou dans leur domicile. Un certain nombre de scènes pourraient ainsi relever d’un documentaire.
Emotion, parce que le scénario nous emmène sur un drame social avec une évidence touchante. Emotion également, parce qu'il s’intéresse aux conséquences familiales de cette situation et parce qu'il laisse une part à l'humour et au rêve.
C’est d’une conversion qu’il s’agit, d’un passage vers une autre vie. Il s’ensuit qu’il y a un regard pessimiste sur la pêche artisanale, et optimiste sur cette autre vie possible. Le réalisateur porte un message politique, sans imposer son point de vue et sans la colère d’un Ken Loach.
Les trois acteurs principaux n’ont rien à envier à des professionnels, ils vivent naturellement ce qu’on leur demande de jouer et cela donne beaucoup de vérité au film. La relation de couple entre Jesmark Scicluna, Michela Farrugia est belle.
S’il n’est pas d’une grande ampleur, le film est bien monté, avec des belles images de méditerranée, il y a une tension qui nous tient de bout en bout, on ne s'ennuie vraiment pas. Un film profond !
LUZZU : Il s’agit de l’histoire d’un pêcheur maltais qui, sous la pression des politiques nationales et européennes, cherche à s’en sortir dans une industrie de plus en plus menacée. Un magnifique film qui vous fera vous évader surtout dans cette période difficile. Je vous le recommande vivement.
Luzzu c'est l'histoire d'un pêcheur maltais traditionnel dans une société en pleine mondialisation. À travers la vie de Jesmark, le réalisateur dresse une critique de la société actuelle notamment des lois européennes qui influe sur une perte des traditions. Un film qui joue parfaitement d'un réalisme à la limite du documentaire ce qui amplifie les émotions.L'image est magnifique, le film et son histoire sont touchants, les personnages ( acteur non professionnel ) sont merveilleux, un mélange parfait qui sera vous convaincre je l'espère.
Dans la veine du cinéma Neo-réaliste italien Ce drame maltais est un film foncièrement politique, à charge contre la pression de la politique européenne qui étouffe les petits pêcheurs indépendants ... Jesmark acteur non professionnel est incroyable de vérité, ce n'est pas pour rien qu'il a obtenu le prix d'interprétation au festival de Sundance !
Ce film a la vraie lumière des films méditerranéens ! Il éclaire l' histoire d'une île mal connue et surtout une activité qui ne connaît pas de frontières, la pêche comme le sentiment que ce que vit Jesmark peut être le quotidien de nos pêcheurs bretons et normands englués dans les problèmes du Brexit et qui viennent s'ajouter à la politique inhumaine des quotas européens !
On est saisi par le courage et la force de ce pêcheur au charisme puissant à combattre l'injustice en même temps que fasciné par la beauté des plans sur l'immensité de la mer qui se déploie sous la caméra de ce jeune réalisateur plein de promesses!
Une belle pépite !
On est saisi par le courage et la force de ce pêcheur au charisme puissant à combattre l'injustice en même temps que fasciné par la beauté des plans sur l'immensité de la mer qui se déploie sous la caméra de ce jeune réalisateur plein de promesses!
Une belle pépite !
Loïck G.
Ce premier film, tourné dans l’esprit d’un documentaire, avec des comédiens non-professionnels, nous raconte la déperdition d’une économie marine à Malte où l’Europe encourage la destruction des petits bateaux traditionnels (Luzzu) au profit des grosses flottes. Dans la lignée néo-réaliste d'un Vittorio de Seta, Alex Camilleri filme une équipe d’artisans-pêcheurs qui résistent comme ils peuvent au rouleau compresseur européen. L’un d’eux, Jesmark, va peu à peu se laisser embarquer par un système quasi mafieux, où le marché noir dicte la loi de la criée. Il s’était pourtant bien juré de ne jamais renier son histoire, l’héritage de son passé, qui de génération en génération avait forgé une famille de pêcheurs maltais. Alex Camilleri n’a pas de réponse à la question qu’il pose inlassablement tout au long de ce film sur l’honneur et le respect, face aux contraintes administratives et économiques de la mondialisation. Mais le cinéaste témoigne intelligemment, comme en direct, sur la destruction de ce patrimoine essentiel à la survie de toute une population.
Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
traversay1
Luzzu, le premier long-métrage du maltais Alex Camilleri, évite soigneusement les effets de carte postale. Sans qu'on puisse le qualifier de néoréaliste, son approche mélange avec une belle maîtrise veine documentaire et fiction très liée aux préoccupations des pêcheurs de l'île, qui se trouvent devant des choix cruciaux pour survivre. Le poids de l'Union européenne, qui finance la reconversion des pêcheurs et contribue à l'extinction d'un métier transmis d'une génération à une autre, est écrasant dans un écosystème où le marché noir ne peut que se développer. Le film aborde des sujets sociaux par le prisme de l'humain, nuançant son discours et l'enrichissant d'une intrigue plus intime (un jeune couple avec un bébé face à un avenir incertain) sans oublier d'évoquer des thèmes environnementaux. L'histoire de Luzzu est simple et complexe à la fois, au gré du courant, comme l'alternative soumise aux pauvres pêcheurs locaux, sachant que l'honnêteté et le respect de la tradition ne paient pas (plus). Luzzu est joué en majorité par des acteurs non-professionnels, l'interprète principal, remarquable, étant d'ailleurs lui-même pêcheur dans la vie réelle. L'authenticité criante du film n'empêche pas d'apprécier sa qualité cinématographique et notamment l'excellence de son montage qui permet aisément de passer d'un registre à un autre en maintenant un rythme relativement soutenu. Action et réflexion se mêlent avec une certaine grâce dans ce film maltais parfaitement abouti.
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