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FaRem
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2,5
Publiée le 17 janvier 2023
"A Nuvem Rosa" commence comme "Dans la brume" avec l'apparition d'une épaisse fumée dans la ville, mais si le film avec Romain Duris est un vrai survival, celui réalisé par Iuli Gerbase est bien différent. Lorsque le nuage apparaît, Giovana et Yago viennent de passer la nuit ensemble après leur rencontre. Après l'alerte du gouvernement, ils sont donc forcés de s'enfermer ensemble dans l'appartement de Giovana. Le début d'une très longue cohabitation. S'il s'en défend avec son message du début disant que le tournage a eu lieu en 2017, le réalisateur propose, peut-être malgré lui, un énième film sur un confinement. Si pour la récente pandémie, on a pu sortir, les personnes du film ne disposent pas de cette liberté, car la fumée tue en dix secondes. Iuli Gerbase s'attarde alors sur le quotidien de ce couple qui doit apprendre à se connaître. "A Nuvem Rosa" est tellement minimaliste au niveau du récit et de la mise en place qu'il en devient frustrant. Les nuages n'apparaissent jamais ou presque aux fenêtres, il n'y a donc pas ce côté anxiogène. Il n'y a quasiment aucun regard sur l'extérieur, ce qui est étrange à l'ère des réseaux sociaux. On nous présente quelques nouvelles technologies au fil des temps, mais rien de fou... On ne sait pas comment tourne le pays et comment tous les gens sont réapprovisionnés, etc. Cela pourrait soulever quelques questions, mais non... On ne ressent pas non plus l'effet du temps que ce soit dans le comportement des personnages ou sur leur aspect physique. Finalement, ce sont juste quelques tranches de vie éparpillées au fil des années, ce qui m'a laissé sur ma faim.
Avertissement : A nuvem rosa a été écrit en 2017 et tourné en 2019, avant l'irruption du Covid dans nos vies. Le premier film de Iuli Gerbase est le récit d'un confinement très long, plusieurs années, à cause d'un nuage rose toxique qui tue en 10 secondes. Interdit le dehors, donc, pas d'autre possibilité qu'une vie cloîtrée. Le film choisit deux presque inconnus qui vont apprendre à cohabiter, c'est un choix scénaristique, lequel aurait pu être remplacé par celui d'un vieil homme et de son infirmier, d'une jeune femme seule, de clients d'un supermarché, etc, autant d'options évoquées brièvement, grâce aux connexions à distance ou aux informations télévisées. Le film ne s'attarde pas sur les considérations prosaïques du confinement (approvisionnement, décès ...), préférant se concentrer sur le quotidien d'un couple lambda, leurs tourments et leurs différences, avec un recours épisodique au virtuel. Le film est sage, excessivement psychologique et ne transcende pas son sujet. Il y a de quoi être déçu par un traitement pauvre en imagination.