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FaRem
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2,5
Publiée le 26 avril 2022
Ana Katz dresse le portrait d'un homme discret qui vit ou plutôt subit sans vie sans faire de vague en faisant toujours passer les autres en premier. Le titre fait référence à son petit chien qui ne fait que pleurer en son absence, ce qui va lui causer des problèmes avec ses voisins ou à son travail. L'histoire ne se focalise pourtant pas sur ça puisqu'il s'agit d'un film qui revient sur plusieurs instants de la vie de Sebastian sur une dizaine d'années. La perte d'un être cher, une reconversion professionnelle, une rencontre avec une personne importante, tout ce qui peut arriver dans la vie de tout le monde. La petite différence est que le film flirte parfois avec d'autres registres que ce soit au niveau du ton ou du genre comme on s'en rend compte au fur et à mesure avec ce changement d'ambiance et de décor. Ce n'est pas qu'un simple drame sur la vie d'un homme. Un peu comme un film à sketches, tout ne se vaut pas dans cette série d'événements. Ce qui ne change pas, c'est l'attachement que l'on peut avoir pour Sebastian, et ce malgré le fait qu'il ne soit pas très expressif. "El perro que no calla" évoque principalement la résilience et la persévérance d'un homme confronté aux différentes épreuves de la vie. C'est joliment réalisé, mais l'ensemble est inégal et manque d'enjeux.
Film découvert sur la plate-forme Mubi, j'ai vraiment regardé ça par pure curiosité, pour la simple et bonne raison que le film n'était pas trop long. Et j'avoue avoir été assez agréablement surpris. Je ne mets que 2,5 étoiles car le film n'a un peu ni queue ni tête et difficile de déceler un sens profond à ce film. Mais pour autant, certaines scènes sont vraiment jolies et intéressantes et nous offrent quelques bons moments. Bref, difficile de noter un film aussi conceptuel, mais c'est loin d'être nul même si pas tout à fait abouti.
La vie de Sebastian, trentenaire, à plusieurs périodes, alors même que la fin du monde pourrait être proche. El perro que no calla commence par une discussion entre voisins à propos du chien de Sebastian qui ne cesse de se lamenter. Mais c'est une fausse piste, le film n'est pas une comédie sociale mais une sorte de dystopie où un événement inexplicable se produit, rappelant d'ailleurs notre propre époque coronavirale. Il n'y a pas de transition entre les scènes, seule l'apparence physique du personnage principal (moustache, barbe) permet de noter la progression temporelle. Sebastian est un peu velléitaire mais il poursuit son chemin en acceptant des emplois temporaires tandis que sa vie sentimentale évolue de temps à autre. Pas d'explications données, le film fonctionne par allusions, intégrant quelques séquences d'animation. Symboliquement, El perro que no calla est un portrait un peu inquiétant de notre société au bord du précipice sans le savoir et dans laquelle les humains s'adaptent peu ou prou. La cinéaste argentine Ana Katz met en scène de façon minimaliste, avec une ironie sous-jacente, dans un noir et blanc qui ne cherche pas à éblouir, et termine son film au bout de 70 minutes comme si c'était au spectateur d'imaginer la suite. Une œuvre étrange qui aurait pu être un peu plus pénétrante, sur notre chienne de vie.