Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
TTNOUGAT
598 abonnés
2 530 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 22 mai 2016
Quatre étoiles pour le cinéma et principalement le jeu des acteurs, les costumes et le noir et blanc tout à fait adapté à l’époque de 1796. Sur le plan historique, sur l’ambiance, sur les mots employés, sur le rendu de l’authenticité, il vaut mieux ne pas en parler et considérer ce film comme une sorte d’opéra filmé pour passer un moment agréable : nous sommes au spectacle. Dans ces conditions, nous avons tout le loisir d’admirer Dita Parlo qui en plus tient un rôle admirable, ses confrontations avec l’accusateur public sont déchirantes. Pierre Blanchar est un peu desservi par son double rôle, il se distingue plus dans celui de Lesurques. Dorville est exceptionnel, tous les autre sont excellents sauf la jeune accusatrice et Charles Dublin (l’aveugle) qui a toujours confondu le cinéma avec du théâtre. Les dialogues de Prevert malheureusement un peu abimés par le son sont très satisfaisants . Un film à voir également pour connaitre cette histoire célèbre qui a joué un grand rôle au sein de la justice française entre prétendus innocents et coupables et un rôle important dans le contexte de la peine de mort qui sous le Directoire ne pouvait se discuter. Il serait intéressant de savoir le rôle exact de Claude Autant-Lara que je retrouve plus dans le scénario que dans la mise en scène alors que Lehman avait à cœur de jouer avec les décors, ce qui se passe ici
Une version d'un autre âge et un procès très théâtral au service de cette affaire où un innocent a vraiment été tué pour rien. Costumes et interprétations sont parfaits avec des dialogues récités avec beaucoup d'emphase.
13 863 abonnés
12 460 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 4 juillet 2013
Fin du XVIIIe siècle! Un courrier est attaquè transportant pas moins de sept millions de francs vers l'armèe de Bonaparte en Italie! Quatre des cinq bandits sont arrêtès! Malheureusement, un sosie du cinquième est injustement condamnè à la guillotine...C'est un grand film! Un classique inoubliable du cinoche français des annèes 30 qui dèfend la thèse de l'innocence de Lesurque dans une reconstitution absolument superbe! Rèalisè admirablement par Claude Autant Lara et Maurice Lehmann (le metteur en scène de l'inoubliable "Fric-Frac"), ce fait divers criminel bènèficie ègalement d'une fabuleuse distribution: Pierre Blanchar est prodigieux, mais que dire de Jacques Copeau en juge Daubenton et de l'immense Charles Dullin en aveugle plus vrai que nature! Un film que tout cinèphile se doit de faire figurer dans son panthèon où l'on aimerait beaucoup voir les deux versions muettes d'Albert Capellani et de Lèon Poirier! Cher Patrick Brion, on compte sur vous pour un èventuel cycle « Le patrimoine français : L’affaire du courrier de Lyon »...
Film qui évoque, comme son titre l'indique d'ailleurs, une affaire judiciaire incroyable, qui s'est déroulée dans la France du Directoire, comme seule la Réalité, ou plutôt ici la Fatalité, peut en créer. Claude Autant-Lara, véritable et unique réalisateur du film, ne se gêne pas de se servir habilement du sujet pour faire ressortir sa hargne férocement antibourgeoise et son mépris lucide de la plupart des "honnêtes" gens du peuple, sans pour autant oublier de souligner l'humanisme de certains des protagonistes. Quand à la réalisation, elle est solide, et quand à l'interprétation, elle est parfaite. Du bon boulot...
Dans L’affaire du courrier de Lyon, Claude Autant-Lara et Maurice Lehmann adaptent à l’écran « l’affaire Lesurques » qui défraya la chronique à la fin du XVIIIème siècle. Le duo de réalisateurs reconstitue l’évènement puis restitue le procès qui suivit tout en expurgeant le film de tout effet romanesque pesant. La narration ainsi simplifiée aurait alors gagné à faire s’entrecroiser les deux personnages incarnés par Pierre Blanchar, un peu théâtral. Le coupable laisse trop rapidement la place à l’innocent pour ne la reprendre qu’en toute fin de métrage. La réalisation est classique mais le film bénéficie de quelques bons mots imaginés par Jean Aurenche.