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soniadidierkmurgia
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4,0
Publiée le 19 juin 2024
Robin Wright qui a longtemps été connue pour être l’épouse de Sean Penn est une actrice au parcours atypique, alternant succès au box-office et retours à un relatif anonymat. Son talent qui ne peut être remis en cause ne lui a jamais permis d’accéder au statut d’actrice de tout premier plan de sa génération telles Julia Roberts, Angelina Jolie, Noami Watts, Cate Blanchett, Kim Basinger ou Sharon Stone comme elle aurait pu y prétendre. Lui a sans doute manqué un succès colossal comme « Pretty Woman », « 9 semaines et ½ », « Basic Instinct » ou « King Kong ». Ayant atteint la cinquantaine qui la voit toujours aussi rayonnante, Robin Wright est passée derrière la caméra pour un film tout à la fois épique et intimiste destiné à un public restreint lui ayant tout de même valu une sortie en avant-première au Festival de Sundance en janvier 2021. Dans les décors montagneux magnifiques de la province d’Alberta au Canada, une femme visiblement détruite par un douloureux événement décide de rompre les amarres pour tester seule et en pleine nature sa capacité à vivre encore. Peu bavard, « Land » un peu à la manière de « Nomadland » (2020) de Chloé Zao, la dimension sociale en moins, évoque la volonté mise à l'épreuve d’individus en quête d’un repli sur soi qui seul pourra leur permettre de sortir de l’impasse. Edee Holzer ne parvenant pas à surmonter un traumatisme profond et voyant la mort l’appeler à chaque instant, a choisi de tout quitter pour sans trop y croire vérifier en se confrontant à la nature sauvage si son instinct de survie lui permettra de retrouver le goût d’évoluer à nouveau dans le monde des vivants. La nature rude va certes exiger d’Edee des efforts sans doute au-dessus de ses forces sur un moyen terme assez prévisible mais la beauté des paysages qu’elle offre en retour et toute cette vie animale qui grouille autour de la cabane en bois perdue sur un flanc de montagne font à nouveau couler le sang dans ses veines. Edee pourtant soumise à rude épreuve va expérimenter in-situ les préceptes du philosophe Henry David Thoreau (1817-1852) pour avec les saisons qui passent remonter à la surface. Pour ses premiers pas de réalisatrice, Robin Wright qui paye avec conviction de sa personne sur la pellicule, livre un film émouvant qui en dit long sur les profonds dérèglements anthropologiques que le progrès technologique a provoqué au fil des deux siècles écoulés. Ces films qui interrogent sur la place de l’homme au sein de son environnement sont salutaires même s’ils ne sont qu’une goutte d’eau dans un océan de désillusion qui attaque désormais sérieusement nos côtes.
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3,0
Publiée le 1 décembre 2023
Pas une mince affaire de monter tout là haut mais quand on arrive dans les Rocheuses, on n'a envie d'y rester sur ces difficiles terres d'aventure pour y pêcher, chasser ou cultiver la terre! Pour changer d'air, manger ce qu'on attrape, construire un jardin suspendu et souffrir en silence, c'est l'endroit rêvè! Edee est là parce qu'elle a choisi d'être là et on sait dès le dèbut la souffrance qu'elle a endurè dans le passè! Même si les prises de vue n'èvitent pas toujours le côtè « carte postale » , ce premier long-mètrage de et avec Robin Wright a le mèrite d'être sincère! Son interprètation est à ce titre dèlicate! il en va de même de la mise en scène. "Land" (2021) n'est donc pas tout à fait le « Into the Wild » lent et ennuyeux vendu par certaines critiques! C'est plutôt un film contemplatif et touchant sur le deuil d'une femme qui va à l'essentiel...
Tout le monde ou presque se souvient de ce film sorti il y a une quinzaine d’années et depuis devenu culte. En effet, avec « Into the Wild », Sean Penn réalisait un chef-d’œuvre incontestable prônant le retour à la nature. L’histoire vraie de ce jeune homme qui décida de fuir le confort moderne pour partir en voyage à travers les Etats-Unis et tenter une totale communion avec Mère nature et finalement mourir en ingérant ce qu’elle produit malencontreusement. Aujourd’hui, Robin Wright, l’ex-femme de l’acteur et réalisateur, met en scène son premier film avec une histoire ayant beaucoup de similitudes avec ce film incontournable des années 2000. Sauf qu’ici c’est une femme victime d’une tragédie et au bord du suicide qui décide d’aller vivre (ou mourir) sans connexion avec le monde moderne en pleine montagne au fin fond des étendues du Wyoming.
L’effet miroir est quelque peu étrange et on se demande si Wright avait un but particulier avec cette démarche, le pur hasard semblant improbable. Et le problème est que la comparaison se fait de facto (tout comme avec le très sympathique « Wild » avec Reese Witherspoon) et que ce « Land » ne leur arrive malheureusement pas à la cheville. Moins ambitieux, plus maladroit et surtout beaucoup moins fort, il se laisse néanmoins regarder avec plaisir mais on ne cesse de se dire que l’actrice aurait peut-être dû choisir autre chose comme premier projet derrière la caméra. L’entame est classique et fait le choix de ne pas nous révéler le drame qu’elle a vécu, entretenant un certain mystère tandis que les beaux paysages compensent les habituels ratés d’une vie d’ermite en devenir.
Quand apparaît le personnage de Demian Bechir, « Land » se fait plus intéressant. La relation qui se noue entre les deux personnages, faite de non-dits, est belle et émouvante. Quand vient le final, il est vrai plutôt bouleversant, on se dit qu’on a été spectateur d’un beau film qui manquait néanmoins de développements, de singularité et d’ambition. Il est même peut-être un peu trop court, on aurait aimé par exemple que les scènes entre les deux personnages soient plus nombreuses et approfondies. La mise en scène est illustrative et ne rend pas toujours honneur aux sublimes paysages. Wright nous offre une composition juste et bien sentie devant la caméra tout comme Bechir. Une belle ode à la vie et la nature qui manque donc tout de même de piquant, de surprises et se heurte à ses illustres modèles.
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Une histoire déjà vue cent fois, usée et franchement ridicule. Une nana brisée, dépressive et pas très futée - elle se retrouve en danger de mort - puis un homme fort, fantastique blablabla qui vient sauver la femme en détresse, la guérir et lui apporter tout son savoir (car forcément, il est aussi très intelligent)... les nombreuses incohérences tout au long du film rendent l'histoire encore moins crédible. Heureusement la fin relève un peu le niveau de ce scénario prince charmant.
Un récit de reconstruction contemplatif dans les beaux et rudes décors naturels du Wyoming, au scénario sans surprise et aux airs de déjà-vu mille fois, malgré l’interprétation sensible de Robin Wright (en revanche bcp trop âgée pour le rôle).
Sublime film . Un film hors du commun tout en finesse , nuances, et subtilités . Robin Wright joue magistralement. L’acteur masculin aussi . Un film profond, rare ,pudique .
Robin Wright livre un film probablement aussi touchant qu'agaçant! Contrairement à "Into the Wild", souvent évoqué, ou même "Wild" avec Reese Witherspoon, le personnage principal n'est absolument pas préparé et fait preuve d'une arrogance crétine qui le rend vite antipathique. Une démarche plus suicidaire que vraiment introspective, ce qui éloigne "Land" des références qu'on lui prête. Pas d'aventure ici, trop plombée par une dépression aigüe qui suinte continuellement du cadre... Pas d'humour non plus, car Robin Wright décide d'infliger au spectateur la même flagellation qu'à son personnage et malgré la supposée légèreté apportée par Demian Bichir, la réalisatrice se charge rapidement d'alourdir tout ça, jusqu'à un final qui ne délivrera pas la charge émotionnelle désirée...
Oh my Goddy ! J'attendais beaucoup beaucoup de ce film et je n'osais jamais le regarder pour le garder pour une occas bien spéciale et hier soir je me suis enfin lancé et là... le choc ! Ce film est juste parfait ! Il est doux et spirituel, il est intense & émouvant, il est triste et beau... bref une merveille ! Voir cette femme survivre dans le Grand Nord, seule, comme ça m'a fasciné et terriblement ému ! Mais en plus que dire des paysages... l'Alberta nous livre encore une fois ses plus beaux attraits et on s'en prend plein les yeux et honnêtement j'ai vécu un vrai moment de grâce ! Merci Madame Wright-Penn pour ce petit chef d'oeuvre !!
Le personnage de Robin Wright n'a plus goût à la vie, mais pour tuer le vie d'animaux, pas de problème. Si elle veut mourir pourquoi tuer d'autres vies ? En fait il n'y a que son moi qui l'intéresse. On comprend mal le message du film. Certes par moment on aime l'interprétation de Robin Wright, en fait plutôt sa présence, mais le message est tellement confus et contradictoire, qu'on adhère pas à l'idéologie du film. Qui plus est, comment fait l'ermite pour s'approvisionner en sel ? Elle mange ses aliments sans le sel indispensable ? De même les autres personnages auraient pu emmener le personnage d'Edée à l'hôpital pendant qu'elle était dans un semi-coma. Ils ne le font pas, et lui demandent s'ils peuvent le faire une fois qu'elle refait surface. Cela ne tient pas la route. Décidément avec la covid on a eu droit à des films comme Lillian réalisé par Andreas Horvath où on retrouve un seul acteur dans des grands espaces. Des films bâclés et opportunistes où le réalisateur profite de la situation et filme se qu'il croise par hasard (comme pour Lillian). Mais les belles images de paysages grandioses (leur contemplation) ne suffisent pas à faire un bon film. Alors certes Land a une trame dramatique un peu plus consistante et le film se laisse voir, mais la pensée bobo de Robin Wright a une finalité discutable. Malgré les images, on est pas dans l'écologie, mais plutôt dans un détournement de cette pensée, d'où mes réticences.
Un deuil amène souvent des changements et c'est le cas pour Edee qui décide de changer complètement de style de vie en s'installant au milieu de nulle part dans les montagnes. Dans un premier temps, on ne nous dit pas ce qui lui est arrivé même si on peut s'en douter avec les images qui nous sont montrées, mais on sent que c'est une femme totalement brisée qui ne peut pas continuer de mener la même vie qu'avant. En disant qu'elle se sent moins seule ici qu'en ville, Edee pense qu'elle ne sera pas comprise, mais c'est tout le contraire puisque c'est un raisonnement logique, car il n'y a rien de pire que de sentir seul en étant entouré de personne. Ce choix, c'est le sien, mais spoiler: elle le fait surtout pour respecter le souhait de son fils et ainsi rester proche de lui . Dans un cadre naturel absolument magnifique, "Land" s'intéresse à des personnes brisées qui tentent de redonner un sens à leur vie. Nous découvrons des personnages profondément humains avec leurs forces, car il en faut pour survivre à ça, et surtout leurs faiblesses qui font d'eux des êtres touchants. Le travail de Bobby Bukowski pour capter la beauté du cadre ou toutes les émotions exprimées par le visage de Robin Wright est remarquable. Pour son premier long-métrage, l'actrice de "House of Cards" réalise un beau drame qui est aussi sobre qu'émouvant.
Un retour aux sources. Une mise à l’écart volontaire. Un ressourcement nécessaire. Bref une solitude choisie. On pense tout de suite à « voyage au bout de la solitude » mais encore plus au « mur invisible » , ce film allemand de 2013. Cependant en moins dense et en moins intense. La solitude n’est pas totale. Elle sait où trouver la civilisation. Ce n’est pas de la survie. ici cela s’apparente davantage à une fuite. Oublier le passé. Ou bien l’apprivoiser pour se reconstruire. Jolis paysages en tout cas et douceur du récit même si on a l’impression de ne rien voir de nouveau.
Le film est assez moyen. La femme upper middle class qui a vécu un drame effroyable veut rompre avec la vie en se rendant seule dans les rocheuses. Du coup on a droit à l'apprentissage de la vie dans la wilderness (c'est méchant la wilderness) et a des flash back. La suite est un peu moins convenue mais la photo des grands espaces est trop appuyée. On ne passe pas un mauvais moment mais on se dit que l'actrice de House of cards fait tout pour faire oublier son rôle de méchante dans cette série majeure et montrer qu'elle sait interpréter une femme humaine.
En pleine nature, "Land" est oeuvre dépaysante qui nous transporte dans les contrées à la fois sublimes et hostiles des Rocheuses. Le film me fait beaucoup penser à "Wild", "Into the Wild" ou encore "Le Dernier Trappeur". Un film lent et contemplatif qui plaira aux fans du genre et qui lassera peut-être les autres. C'est triste, c'est mélancolique, c'est émouvant, c'est beau.
C'est comme le tour de France : On voit de très beaux paysages mais il ne se passe pas grand'chose. Ah si quand même une fin en partie inattendue. On ne regrette pas sa soirée pour le sujet intéressant du suicide social, et pour l'excellence des deux acteurs principaux.