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    You Won’t Be Alone
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    13 critiques spectateurs

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    RedArrow
    RedArrow

    1 678 abonnés 1 537 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 avril 2022
    Dans les paysages ruraux de la Macédoine du XIXème siècle, tableaux instantanés d'un conte intemporel où le fantastique le plus cruel n'a aucune difficulté à s'immiscer au sein de la destinée humaine, une sorcière métamorphe que l'on surnomme "La Dévoreuse de Loups" jette son dévolu sur le bébé d'une paysanne. Désespérée, la mère supplie la créature d'épargner sa fille Nevena au moins jusqu'à ses seize ans pour qu'elle puisse vivre sa jeunesse à ses côtés. La sorcière semble se satisfaire de cette proposition mais coupe la langue de Nevena, la laissant muette comme marque de ce pacte, avant de prendre la fuite.
    Méfiante, la mère choisit d'élever sa fille en captivité, totalement isolée du monde extérieur, au fond d'une grotte pendant ces seize longues années. Mais, à l'instar des barres noires qui ne quitteront jamais chaque côté de l'image, la noirceur de la sorcière sera toujours restée (et restera) dans les parages de Nevena et reviendra comme promis chercher l'enfant pour en faire une représentante de son espèce maudite.
    Après avoir vécu quelques temps aux côtés de cette figure maternelle détournée et découvert ses capacités, Nevena est livrée à elle-même, partant à la rencontre du monde sous le déguisement de plusieurs visages humains...

    Si on devait chercher à le définir par des références, "You Won't Be Alone" pourrait s'apparenter au nouveau-né issu, on ne sait trop comment, d'une nuit de folie passée entre Robert Eggers, Terrence Malick et le Matteo Garrone de "Tale of Tales" tant on aura rarement vu un film faire preuve d'une aisance si naturelle à marier les canons de la folk horror contemporaine à l'essence ancestrale du conte pour en tirer une véritable expérience sensorielle, à la réalisation incroyablement captivante par sa capacité à approcher l'insaisissable des émotions brutes de l'innocence de sa femme-enfant, le tout à travers les différents yeux qu'elle "emprunte" pour se construire dans sa quête d'identité (ses diverses formes humaines sont d'ailleurs interprétées par un casting international propre à l'universalité du conte: la Suédoise Noomi Rapace, l'Australienne Alice Englert, le Portugais Carloto Cotta et la Macédonienne Sara Klimoska).

    Bien sûr, on prend un peu peur, lorsque, très vite, sous les traits de Noomi Rapace (encore une fois exceptionnelle dans un rôle singulier !), Nevena se retrouve propulsée dans le rôle d'une femme totalement soumise à la violence d'un patriarcat archaïque, cette tournure féministe trop directe fait craindre un propos assez manichéen, autant dans son contenu que par la manière abrupte de le délivrer, mais "You Won't Be Alone" est évidemment plus malin que ça, faisant en réalité de cette rencontre fondatrice avec une des pires facettes de l'humanité un écho à l'obscurité de la grotte ayant englouti la jeunesse de sa jeune sorcière et dont elle est parvenue à s'extirper par la seule conviction naïve qu'une lumière était encore possible pour elle.
    C'est avec cette motivation constante que son chemin se poursuivra sous plusieurs peaux, faisant de son apprentissage de la vérité primaire des émotions une donnée bien plus primordiale que le genre des corps dans lesquels elles sont ressenties, jusqu'à enfin trouver celle qui lui corresponde le mieux pour se réapproprier ses années d'enfance volées et vivre tout simplement cette existence tant désirée avec la volonté ardente, superbement retranscrite au spectateur, d'en déguster la saveur de chaque instant, même le plus anodin, face au risque que sa nature surnaturelle soit dévoilée. La réelle menace du long-métrage, encore bien plus dangereuse (et tout aussi omniprésente), prendra cependant le pas sur cette crainte car, là où Nevana aura trouvé sa lumière, la construction astucieuse du film nous révélera que sa némésis, elle, est à jamais restée figée dans ses propres ténèbres, se retrouvant enfermée dans une telle spirale de rancoeur qu'elle ne pourra qu'abattre son courroux sur un bonheur qui lui est demeuré désespérément étranger...

    Quel film ! On se doute bien que la proposition cinématographique atypique représentée par "You Won't Be Alone" n'est pas conçue pour faire l'unanimité, elle clivera même sans doute le public de façon encore bien plus prononcée qu'un "The Witch" par exemple (auquel elle sera inévitablement comparée). Toutefois, ceux qui succomberont à cette expérience aussi rare qu'unique en son genre seront tout bonnement ensorcelés par les partis pris de sa mise en scène traduisant l'hypersensibilité d'une femme-enfant à la fois émerveillée et effrayée devant l'inconnu d'un monde à découvrir, par la beauté de sa direction artistique où la féerie naturelle du cadre macédonien épouse les composantes les plus graphiquement violentes du conte, par l'utilisation éminemment judicieuse de son concept de métamorphose offrant une opportunité en or à ses acteurs de briller (peut-être pas tous à un même niveau, reconnaissons-le) ou encore par la délicatesse du sublime habillage musical composé par Mark Bradshaw. Certes, quelques maladresses inhérentes à un premier long-métrage se feront remarquer ici et là mais elles seront vite balayées par toutes les qualités de l'entreprise autrement plus signifiantes et grandioses, faisant de "You Won't Be Alone" une œuvre à part et pour laquelle, justement, on n'espère pas être les seuls à avoir un immense coup de coeur.
    Acidus
    Acidus

    736 abonnés 3 720 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 octobre 2022
    Film intrigant et synopsis attrayant. "You won't be alone" avait tout pour me séduire avec en prime l'excellente Noomi Rapace. D'ailleurs, sur la forme, il n'y a pas grand chose à redire. La photographie est soignée et la bande originale apporte un vrai plus. Pourtant, la sauce ne prend pas. Là où la lenteur du rythme aurait pu créer une ambiance hypnotisante et captivante il n'y a qu'ennui. Un ennui qui s'étire tout du long et anesthésie toute émotion.
    C'est beau mais ch***t !
    Dx M.
    Dx M.

    69 abonnés 796 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 septembre 2022
    Très bon... Un voyage initiatique d'une jeune sorcière qui découvre pour la toute première fois le monde des humains... L histoire est prenante bien que la mise en scène soit assez lente... L ensemble est beau, fascinant, poétique, hérétique, dérangeant, poignant etc... Je me suis directement attaché au personnage de la petite fille qui a vécu jusqu'à ses 16 ans totalement coupé du monde extérieur avant de se transformer en sorcière... Cette dernière devra expérimenter, évoluer, s adapter, se faire accepter par les humains sans se dévoiler... Son but n est autre que de trouver une forme d amour ou un semblant qu'elle n'a jamais eu durant son enfance... La fin est a la fois belle et triste... Une belle surprise...
    ffred
    ffred

    1 729 abonnés 4 021 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 février 2023
    Pour être franc, je n’ai pas compris grand chose. Mais y-a-t-il quelque chose à comprendre ? Le rythme est très lent, il ne passe pas grand chose, ou ce qui se passe se répète inlassablement. La voix-off (en macédonien, apparement) est omniprésente et finit par être horripilante. Les acteurs ne changent rien au résultat. Si on peut se réjouir de la présence de Noomi Rapace, Félix Maritaud ou Anamaria Marinca, ils n’ont malheureusement pas grand chose à défendre. Un film qui aurait pu être fascinant, tant sur la forme que sur le fond, mais devant lequel je suis resté totalement hermétique. A éviter donc…
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 avril 2022
    Sur une montagne isolée, dans la Macédoine du 19ème siècle, une jeune femme est enlevée puis transformée en sorcière par un esprit ancestral. Qu'es-ce que c'est que ce film ? D'un conte de Grimm revisité par la caméra de Malick et agrémenté de scènes gore plutôt repoussantes ? A moins qu'il ne s'agisse d'une œuvre féministe, partant du constat que de tous temps les sorcières ont été pourchassées pour le pouvoir maléfique qu'elles étaient censées exercer sur les hommes. Toujours est-il que ce film australo-américano-serbe possède un vrai pouvoir magnétique alors que son récit est finalement répétitif (la sorcière investit régulièrement) de nouvelles peaux humaines) et un peu agaçant par sa musique faussement tranquille et sa voix off lyrique. Ce "Vis ma vie" ensorcelé a quand même tous les attributs du film arty sous forme de Folk Horror, ancré pour un souci d'authenticité dans la vieille Europe, dans des contrées abritant des populations nécessairement frustes, mais revu et corrigé par une vision anglo-saxonne. Le casting est très international et fort inégal avec, entre autres, une Noomi Rapace qui, après Lamb, fait encore partie d'une aventure pour le moins bizarre. Un film idéal pour les séances de minuit des festivals (il est passé par Sundance) et qui risque d'avoir vie plus longue sur les plateformes que dans les salles traditionnelles.
    Eif Ji
    Eif Ji

    10 abonnés 328 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 octobre 2022
    Chiant, voir très chiant.
    J'ai arrêté au bout de 25 minutes tellement c'est mou. J'ai mis en accéléré après, ben j'ai bien fait d'arrêter.
    Une sorcière malgré elle qui découvre le monde après avoir été isolée, mouais, des scènes gores avec les moyens du bord, mouais, une époque entre le moyen-âge et je ne sais où, mouais, l'intérêt ?
    Noomi Rapace enchaîne les films bizarres, et celui-là est gratiné !!!
    konika0
    konika0

    29 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 décembre 2022
    Neo-horreur

    Avis express. C’est le premier long métrage de Stolevski. Et dans un sens, c’est pas surprenant.

    Nous sommes dans la campagne serbe au XIXe. On suit la vie d’une jeune nana dont le destin était de se faire former par une sorcière. Sauf que la jeunette l’envoie bouler et veut vivre parmi les gens. Ça va pas plaire à la vieille sorcière un brin rancunière.

    On est typiquement dans ce nouveau courant du film d’horreur à la fois réaliste et dramatique. Et à force de l’être typiquement, on se dit que ça lorgne un peu trop ailleurs (Eggers notamment) et ça finit par manquer de personnalité propre. C’est joli en revanche, comme ailleurs du reste. Les personnages sont un peu agaçant même si on finit par se prendre au jeu. Le rythme est lent, un poil trop. Au rayon des réussites, il y a surtout le cadre. Ce décor d’une Serbie rurale d’un autre temps avec ses traditions qui nous paraissent exotiques est un vrai plus. C’est ce qui distingue le film d’une production lambda, ce petit côté ethnologie fantastique qui pourra rappeler la Bretagne du XIXe.

    En bref, on tient là le cas du premier film, excessif dans son intention et qui ne parvient pas à rendre efficace la démarche. Pour autant, ce n’est pas inintéressant.
    Frédéric M.
    Frédéric M.

    190 abonnés 1 867 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 janvier 2023
    Assez proche du film Lifechanger, le film a un rythme très lent et assez fatiguant à suivre car les dialogues sont souvent des pensées, exprimées de façon imagée. Les acteurs / actrices se défendent, une belle photographie, une ambiance bizarre. Une curiosité à voir. A noter Noomi fait une breve apparition , ce qui fait que l'affiche est un peu trompeur.
    Marc L.
    Marc L.

    46 abonnés 1 607 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 septembre 2023
    On comprend bien la raison d’être de ce film australien, tourné en Serbie avec des acteurs du crû: son objectif est de déconstruire la figure de la sorcière, ce qu’il n’est ni le premier ni le dernier à tenter. Goran Stoleveski s’y consacre avec une évidente volonté d’élitisme, son film étant fort silencieux car avant tout sensoriel mais son ancrage dans le folklore méconnu des Balkans lui confère malgré tout un certain intérêt. En fait de sorcière, c’est une enfant, volée et éduquée par une sorcière à l’écart du monde, qui découvrira, d’abord des sensations simples comme le vent dans les cheveux ou l’herbe humide sur sa peau, puis la société humaine, ses contraintes, ses limites, sa violence mais aussi ses possibilités de bonheur et d’épanouissement, chaque petit pas en avant le menant peu à peu vers l'émancipation définitive. La particularité de ces créatures “diaboliques” (mais surtout libres et affranchies des contraintes et de la souffrance qui pèsent sur leurs compagnes “domestiquées”) est qu’elles peuvent, en absorbant les entrailles de leurs victimes, s’approprier leur apparence. Cette trouvaille permet à ‘You won’t be alone’ d’adopter une structure-gigogne d’histoires indépendantes enchâssées les unes dans les autres, la jeune femme s’appropriant une enveloppe corporelle d’animal, d’homme, de femme ou d’enfant et découvrant différentes manières d’appréhender l’existence. L’originalité du film se joue au niveau de ces transformations souvent dictées par la contrainte car entre une héroïne muette, des paysans peu diserts et une sorcière-mère qui s’exprime généralement de façon sibylline, le film nourrit de fortes exigences vis-à-vis du spectateur et se joue des conventions d auxquelles se pliaient de bonne grâce les quelques films pro-sorcières que j’ai regardés dernièrement (le ‘Reckoning’ de Neil Marshall, ‘Les sorcières d’Akelarre’,...). Il faut aussi compter sur de nombreux tunnels d’immobilité, presque contemplatifs, qui séduiront avant tout les amateurs de reconstitutions sur la vie rurale d’autrefois. Ceci dit, il reste possible de concocter une atmosphère surnaturelle ou même inquiétante avec une approche documentaire faite de petits riens…mais je ne crois pas que faire flipper le spectateur ait jamais figuré dans les objectifs de ce film… et puis, surtout, n’est pas Robert Eggers qui veut !
    luca
    luca

    5 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 octobre 2022
    Une mise en scène une bande originale et une photographie à l'honneur dans ce conte horrifique où le mal cherche à comprendre l'essence de l'homme, sa nature, son sens....
    Zoumir
    Zoumir

    68 abonnés 1 042 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 janvier 2024
    Déroutant à plus d'un titre, You won't be alone est un long métrage d'épouvante qui ne vous effraiera jamais. Au pire, il vaut fera parfois grimacer si vous êtes sensible à la chaire sanguinolente. Pourtant, cette première réalisation imparfaite place immédiatement Goran Stolevski sur la liste des réalisateurs que je suivrais à l'avenir. Moins sombre mais moins captivant malgré un véritable sens de la révélation, ce conte est à l'image du peu connu Hagazussa : A heathen's curse que je découvrais il y a deux ans, ou encore, si on remonte plus loin, de The Witch de Robert Eggers, deux films de sorcières qui m'ont autant surpris que séduit par leur traitement visuellement soyeux et par leur ambiance sombre et contemplative.

    Encore une fois, il est ici question de sorcellerie pour un film de folk horror ingénieux et surprenant prenant place à une époque de croyances révolues et dans une nature superbement exploitée.

    Dans les peaux de Nevana, une "mangeuse de loup", jeune sorcière métamorphe au destin lié à celui de ça "créatrice", on navigue entre sa découverte du monde et celle de ses pouvoirs. Une dualité perpétuelle pour cette jeune fille mutique qui ne sait rien de l'extérieur et qui va devoir s'y faire une place. Ainsi alors qu'elle navigue de corps en corps, découvrant successivement les conditions de vie des hommes et des femmes qu'elle singe, nous spectateurs nous familiarisons avec ses capacités surnaturelles qui viennent expliquer certaines des précédentes scènes. Et même si l'ennui n'est jamais loin, si on ne frémit jamais, ce puzzle fantastique a quelque chose de subtilement savoureux qui nous rattrape à chaque pièce dévoilée.

    Mais malheureusement, You won't be alone n'est pas exempt de défauts et certains ont littéralement desservis le film. Cette voix-off d'abord qui m'est très rapidement apparue comme insupportable (en VF - soit disant qu'en VO, elle se fond mieux dans les images) et le propos féministe que j'ai trouvé amené sans aucune subtilité même s'il finit par se diluer au profit des découvertes successives de notre héroïne.

    Deux points qui ont véritablement joués contre le visionnage de ce film que je trouvais d'abord à peine passable malgré son originalité et son traitement habile de la sorcellerie et du mystère.

    Mais c'est aussi cette manière singulière de traiter l'inaccessible à la raison humaine qui va agir comme un poison lent.

    Car jour après jour, difficile de me sortir Nevana et ses différentes incarnations (Noomi Rapace, Sara Klimoska) de la tête, difficile d'oublier son ambivalence, ses actes, sa douleur. Même imparfait, You won't be alone reste marquant et perturbant.

    Le film de Goran Stolevski fait partie de ces œuvres qui ne vous emportent pas pleinement sur le moment mais qui sèment quelque chose en vous sans que vous ne le remarquiez, quelque chose qui grandit et vous assure que vous êtes passé devant quelque chose d'inhabituel, quelque chose qui valait le coup d'être vu.

    Peut-être est-ce ça, de nos jours, la sorcellerie ?
    Fiers R.
    Fiers R.

    111 abonnés 445 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 9 mars 2024
    Les œuvres différentes, qui ne caressent pas le spectateur dans le sens du poil, sont clairement dignes d’intérêt. Mais, parfois, elles sont tellement particulières et rebutantes, qu’elles ne semblent parler qu’à une infime catégorie de spectateurs. « You won’t be alone » peut se classer là-dedans. Vendu comme un film d’horreur, il n’en est en réalité absolument rien. Certes, on a une trame narrative basée sur la sorcellerie et des effets gores très intenses (dans la manière peu ragoûtante qu’à la sorcière métamorphe de prendre possession des corps) mais on est dans du cinéma d’auteur pur jus, à la limite de l’expérimental, dans ce qu’il peut offrir de plus détestable et chiant. Pour faire simple, on a droit à presque deux heures d’un drôle de mélange. Des saillies gores lors du passage d’un coprs à l’autre assaisonnent des séquences interminables et contemplatives sur la campagne macédonienne du XIXème siècle tout cela assorti d’une voix off pesante représentant les états d’âme d’une sorcière qui découvre le monde en passant d’un corps à l’autre (humain ou animal). Verbeux de par cette voix intérieure qui dissèque tout et pourtant quasiment dénué de dialogues, « You won’t be alone » est d’un ennui abyssal et il faut s’accrocher pour tenir ces cent-dix minutes de pensum sur l’apprentissage de la condition humaine.

    Imaginez un peu et retenez votre souffle: c’est comme si toute la nouvelle elevated horror américaine à la mode en ce moment et qui redonne ses lettres de noblesse au genre, du « The Witch » de Robert Eggers au « Midsommar » d’Ari Aster (fantastique et sorcellerie dite intello), rencontrait le cinéma contemplatif d’un Terrence Malick ou d’un Winding Refn avec une bonne louchée du Voltaire de Candide en ce qui concerne la découverte du monde et celles des us et coutumes des hommes pour aboutir à un récit picaresque entre poésie et gore. Drôle de mélange qui aurait pu donner quelque chose d’unique, rare et sublime. Si c’est bien unique et rare c’est loin d’être sublime et bien que certains adeptes de l’esthétique puissent trouver cela envoûtant visuellement. Oui il y a des beaux plans sur la nature et un casting international étonnant mais c’est bien peu à se mettre sous la dent. « You won’t be alone » passerait presque pour une projection purgatoire tellement on s’ennuie et qu’l ne se passe pas grand-chose, hormis des phrases sentencieuses et des plans d’un acteur, d’une actrice ou d’un animal ensorcelé à un autre qui découvre le monde. En revanche, si cela se positionnait comme un documentaire sur la vie rurale et paysanne d’antan c’est réussi!

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    Rourkewhite
    Rourkewhite

    69 abonnés 967 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 juillet 2022
    Film de sorcières naturaliste, il s'agit d'une oeuvre originale qui mérite de détour! Difficile de ne pas se laisser happer par cette proposition (trop?) malickienne jusqu'à la voix off, minimaliste et radicale, quasi méta et franchement étonnante! Dommage que la réalisation peine à dépasser son modèle, presque singé, mais la singularité de l'ensemble est à saluer, indéniablement!
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