Après le cataclysmique, que dis-je, la purge qu’était La Vengeance (2012), Morsay (Mohamed Mehadji, de son vrai nom) revient avec une suite (ou pas…) sobrement intitulée La Vengeance 2 (2020).
Que les fans de la première heure se rassurent, tous les ingrédients qui faisaient la saveur du précédent opus sont de retour (scénario abscons & écrit avec le .c.u.l., acteurs en roue libre & incapable de jouer la comédie, improvisations, mise en scène absente, …). Après avoir craché (dans son précédent film) sur la France pendant 120 longues minutes, estimons-nous heureux que son nouveau film n’excède pas les 60 min !
Au programme, une intrigue incompréhensible, dont on imagine fort bien Morsay avoir rédigé son scénario sur la nappe défraichie d’un restaurant kebab. Trois lignes écrites à la va-vite et prétexte à mettre en boite un nouveau film et ce, toujours en très bonne compagnie (le film transpire par tous ses pores le manque de professionnalisme, à l’image de cette scène avec le perchiste dans champs de la caméra).
Véritable v!ol auditif (en dehors des répliques toujours aussi nauséeuses), ce qui nous frappe ici dès le début du film, c’est le mixage son qui est totalement à ch!er (ou alors, ils ont purement et simplement oublié de s’en occuper), car sur toute la durée du film, le son est constamment mauvais, d’une scène à l’autre, soit le son est trop bas, soit trop fort, on est constamment en train d’augmenter ou de baisser le volume, un enfer (à l’image du film).
Comme à son habitude, Morsay a su s’entourer d’un casting de "gueules", notamment les flics qui ont tous (ou presque) des tronches de dealers consanguins. Le reste de la distribution ne s’en sort pas mieux, c’est à se demander où ils les ont dénichés. Les pseudos comédiens (que l’on croirait être sorti de SEGPA) alignent les répliques sans jamais y croire, à l’image de Morsay qui débite son texte comme un gosse en primaire récitant sa poésie apprise par cœur la veille au soir. A noter aussi, le caméo du youtuber "Robert", c’est à se demander sur quel critère il a choisi sa figuration…
La mise en scène de son côté nous offre des moments WTF, à l’image des courses-poursuites qui sont en accélérées (souvenez-vous des films des frères Lumières, de Charlot ou Buster Keaton, on s’y croirait !). Quant aux rares scènes de fight, on peut remercier Morsay d’y mettre tant de conviction (il frappe avec le plat de la main !).
Le tournage ayant eu lieu (ou commencé) entre 2015/2016 (à en voir certains plans du film laissant apparaître l’affiche du film Papa ou maman 2 - 2016), on se demande bien pourquoi ce film a mis autant de temps pour sortir. Que l’on ne nous fasse pas croire que c’est à cause du mixage qui a pris trop de temps (ironie).
Le malaise est à son paroxysme. Si vous aimez les nanars et les figurants (payés en barrettes de shit) recrutés parmi les chlags de la Porte de la Chapelle (ou au sein de la famille d’Arouf Gangsta), si vous aimez les dialogues écris par des gamins de CE1 (avec des personnages qui se font appeler "lieutenant Merguez", "inspecteur Coyotte" ou encore "Cacahuète"), alors cette daube est faite pour vous.
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