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🎬 RENGER 📼
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1,0
Publiée le 16 décembre 2020
La résurrection du dragon (1977) est un nanar tellement improbable qu’il faut l’avoir vu pour le croire. Le film suit Bruce Lee après sa mort où pour une raison que l’on ignore, il n’atterrit pas au paradis mais en enfer (le "Petit Dragon" se réveille au purgatoire avec une trique d'enfer... ah non, autant pour moi, il s’agit de son nunchaku ! ça vous donne une idée du niveau de l’humour au sein du film).
D’emblée le film démarre à un level bien supérieur auquel on s’attendait. Dès l’ouverture, le film plagie le générique de James Bond (mise en scène & musique !) et enchaîne avec celui de Mon nom est Trinita (et on aura même droit à "Kung-Fu fighting" de Carl Douglas). On imagine le nombre de procès au cul que le film a dû se coltiner pour non-respect du droit d'auteur (tout au long du film, il réutilise les scores de nombreux films très connus).
Revenons-en à Bruce Lee, ce dernier décide rapidement d’ouvrir une salle de sport mais se retrouve très vite confronté au roi de l’enfer et va devoir combattre ses sbirs et c’est là que le film prend toute son ampleur, toute sa grandeur, voir toute sa folie.
Devant nous se déverse tout un pot-pourri de sosies (les sbirs en question) où l'on retrouve James Bond, Zatoïchi, Blondie / L'homme sans nom (le personnage de Clint Eastwood dans la "trilogie du Dollar" de Sergio Leone), Popeye, Le Parrain, l’Exorciste, Laurel & Hardy, Emmanuelle (et son fauteuil en rotin), Kato (The Green Hornet), Wang Yu (le sabreur manchot), Dracula et même des momies ! Tout ce beau monde se retrouve donc à combattre Bruce Lee dans d’épiques scènes de combats (ironie).
85 minutes de grand n’importe quoi, avec un roi de l’enfer obsédé sexuel (mention spéciale à son assistant qui sort sa calculette pour compter les orgasme de son maître), ou encore la séquence de fights dans la carrière de pierre où Popeye mange sa boîte d’épinard avant d’aller casser la gueule aux vilains. Cette séquence donnera d’ailleurs lieu à bien d’autres moments d’anthologie comme celle avec les momies qui forment « Le cercle de la mort » puis « La colonne de la mort », avant d’enchaîner sur « Les flammes de l'enfer » (on vous laisse imaginer des gars costumés en momies, enrubanner de PQ), le tout donnant droit à des scènes très... conceptuelles, à la limite de l’art contemporain.
Un patchwork, voir un gloubi-boulga totalement WTF, invraisemblable et surréaliste, à réserver aux aficionados du genre, aux amateurs de nanar avec décors en carton, mannequin en mousse, plans boobs, plagiats, acteurs en roues libres, gags cartoonesques et VF consternante.