Ci-devant membre du Barreau de Paris, la demoiselle Vigneaux (bien que largement quadra, ayant quité la robe pour les planches... la tradition veut qu'on l'appelle, à vie, "Mademoiselle"), "humoriste" déclarée, se pousse du col. Là voilà (co)scénariste et metteur en scène, pour "Flashback" (dont elle assure aussi le premier rôle). La demoiselle, donc, juriste prospère dans un gros cabinet (nonobstant d'une inculture crasse), dans sa posture "fictionnelle", bien logée et bien chaussée (merci Christian Louboutin), se la joue "Visiteurs" et saute de "couloir du temps" en "couloir du temps", au fil de chutes malencontreuses, croisant la Pucelle d'Orléans, Olympe de Gouges, Marie Curie ou George Sand - sans oublier l'idole de sa mère, et autre avocat(e), Gisèle Halimi, se frottant en accéléré au mauvais sort traditionnellement fait aux femmes par les hommes. Notons qu'elle fraie aussi de près avec deux mâles, le savant Condorcet (tout près de la disgrâce et du tribunal révolutionnaire), et le "macho" Bonaparte (tout près, lui, de l'Empire) -
dont elle va... tomber enceinte.
On se dit que ce panorama (brouillon) de la condition féminine, et cet hommage au féminisme émancipateur part d'une bonne intention. Mais... L'exercice de style ne sait pas évoluer - le seul résultat est une pochade, de style fort lourdingue - et le discours.... court et médiocre.
Très dispensable, assurément !