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stillpop
81 abonnés
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2,5
Publiée le 28 juillet 2011
L'histoire d'un mec qui réfléchit un peu trop avant de parler. Il y a comme ça un vent d'originalité qui souffle parfois sur le cinéma français pour le meilleur ou pour le pire. Vu la note, je n'arrive pas à décider de quel côté penche la balance. C'est sûr que même le plus abscons des Rohmer n'atteint pas ce dépouillement dans le jeu des acteurs ou des situations. Beaucoup de spectateurs quitteront la salle au bout du premier quart d'heure pendant lequel le « héros » se présente à tous sans rien dévoiler. Ce que l'on pense être juste un jeu au début se révèle le lourd fil d'Ariane qui va continuer jusqu'à la dernière seconde. Sans parler de la lenteur de l'ensemble. Mais on se dit que tout en étant particulièrement irritant, le procédé a son charme, sans parler que des mecs chiants comme ça, on en trouve chez certains anarchistes ou gauchistes qui ont oublié de prendre la vie du côté social. C'est donc une certaine exigence de l'humanité que le héros recherche et veut déclencher chez les autres, sans perdre de vue le cynisme ou l'humour et surtout l'amour. Les situations deviennent vite étranges et pourtant familières. Il y a une intrigue qui se greffe sur le tout qui permet de relancer l'intérêt pour ce qui aurait pu passer pour un système stérile autant que vain. C'est peut-être cette intrigue qui fait que l'on devient réservé sur le but de ce film et de son réalisateur. Pourquoi n'avoir pas poussé la logique de l'humanisme fort jusqu'au bout en présentant un héros sans concession dans un monde qui ne sait faire que cela ? Avec l'ennui profond et le silence pesant de toutes les scènes, ce sont peut-être les trois problèmes de ce long métrage, mais sans doute pas des défauts. A réserver aux puristes néanmoins.
Le moins que l'on puisse dire c'est que Variété française est un film conceptuel. Frédéric Videau vit dans la crainte de ne pas exister, il a une vraie terreur de savoir si on est " vraiment là ". Il a donc réalisé un film où les personnages sont là sans vraiment y être, comme un rêve éveillé. Les répères sont alors complètement subjectifs, il n'y a plus de notions de temps, de lieu ou même de distance. Comme dans un rêve, les dialogues sont assez vagues, voire complètement incohérents et les relations entre les personnages nous laissent souvent pantois. Malgré tout, le réalisateur/scénariste aborde quelques thèmes sous un angle très particulier : " Est-ce qu'on peut se marier quand on est de milieux sociaux différents ? ". Et comme dans son précédent documentaire, il traite de la culpabilité dans la relation père/fils. La vision très singulière de Frédéric Videau rend le film abscons et embrouillé. D'ailleurs le réalisateur lui-même continue certainement à chercher un sens à son film.