Les sentiers de la perdition est un bon film mais il manque un peu d'entrain pour dépasser ce statut. Les films sur la mafia sont légion il faut donc être capable de de se démarquer et c'est là que ce film est bon, on sort un peu des codes du genre et ça fait plaisir. Principal bémol, la fin assez prévisible mais ce film reste tout de même a voir.
Adaptation de la bande dessinée du même nom, Les Sentiers De La Perdition est un thriller de bonne facture réalisé par Sam Mendes qui signe là son deuxième long-métrage. L'histoire nous fait suivre le destin de Michael Sullivan, un homme travaillant pour le compte du chef de la pègre irlandaise, qu'il considère comme son père. Seulement, le véritable fils de ce dernier, jaloux de leur relation, va s'en prendre à la famille de Michael, qui va à son tour se venger. Ce scénario particulièrement violent est agréable à suivre pendant ses près de deux heures même s'il comporte quelques défauts. Le principal concerne le rôle titre interprété par Tom Hanks qui a du mal à être crédible dans cette posture. Cela semble improbable d'avoir choisi cet acteur pour incarner un homme de ce milieu malgré sa prestation qui reste convaincante. Le reste de la distribution a de l'allure entre Paul Newman, Daniel Craig, Stanley Tucci, Jude Law ou encore le jeune Tyler Hoechlin qui joue un des deux fils du couple. Les relations entre tous ces individus offrent de bons échanges même si quelques éléments sont suspects. En effet, le fils ne semble pas beaucoup touché par ce qui vient de leur arriver et qui devrait pourtant le bouleverser. Les réactions sont parfois douteuses ce qui annule l'émotion. Il en va de même pour la relation entre le père et son fils qui ne parvient pas à toucher. Ce problème provient de l'aspect très cinématographique qui enlève toute l'authenticité. Cela est dû à la réalisation impeccable de Sam Mendes, dont la mise en scène prend le dessus sur la réalité. Celle-ci est magnifique et nous offrent des plans mémorables. L'esthétique est particulièrement soignée et cela renvoi une photographie sublime. D'autant plus que le travail de reconstitution est superbe et que l'ambiance visuelle très sombre donne un cachet unique au film. Dommage que la b.o. accompagnant ces images soit aussi éloignée d'elles dans le ton. En effet, celle-ci est très présente et ses compositions signées Thomas Newman dénotent avec l'action et le côté dramatique du récit. Ses airs rappellent beaucoup trop leur première collaboration et ces morceaux semblent être des fonds de tiroirs qui ne collent pas à l'univers du film. La fin pour sa part est véritablement marquante et vient clore Les Sentiers De La Perdition, qui au final est une œuvre dont on retiendra d'avantage sa forme à son fond.
Petit drame situé dans les années 30, Les Sentiers de la Perdition parle d'un père et de son fils qui doivent faire face à la mort de la mère au foyer et du plus jeune fils. Cherchant vengeance, ils élaborent tout un plan qui leur permettra de faire leur deuil. Composé d'un casting 5 étoiles (Tom Hanks, Paul Newman, Daniel Craig, Jude Law, Stanley Tucci, Ciaran Hinds), le métrage possède également une photographie très sombre, ce qui lui rajoute une touche de sérieux indéniable. Les costumes, très beaux, rivalisent d'avec la musique, tout aussi belle. Mais c'est surtout le magnifique duo composé de Tom Hanks / Tyler Hoechlin (le père et son fils) qui joue positivement sur l'appréciation finale du récit. Sombre, sérieux, violent, humaniste, Les Sentiers de la Perdition.
Je ne m'attendais pas à un film aussi sympa, même si Sam Mendes a réalisé le génialissime American Beauty. Un énième film sur la mafia, je n'étais franchement pas emballé. Or, Les Sentiers de la Perdition se trouve être un magnifique drame doté d'une photographie sensationnelle et d'un scénario en béton. Tom Hanks, notamment, fait pratiquement le film à lui seul (c'est pas vraiment la première fois...), c'est vraiment un acteur bourré de talent qui livre une prestation triste et puissante. Celle d'un homme qui va perdre la moitié de sa famille et tout faire pour la venger. De nombreuses scènes sont marquantes, notamment la fin qui est d'une pure beauté.
Oraison funèbre pour les gangsters des années 30. En guise d’ange exterminateur : Tom Hanks qui liquide à coup de sulfateuse ce monde de patriarches froid et cruel, tout en préservant la vie et l’âme de son fils. Le film est d’une beauté plastique saisissante, rappelant les peintures d’Edgar Hopper. Il donne également une vision sombre et morbide du monde des truands, ne cédant jamais au folklore séduisant du milieu.
Sam Mendes a le sens de l'image, c'est une certitude. Une oeuvre très plaisante visuellement, un casting très bien trouvé (Hanks, Newman, Craig et Law sont dans des rôles assez inhabituels et sont très bons) cependant dans la façon de nous retranscrire cette magnifique histoire on sent une trop grande retenue. Il y a de l'émotion (la musique de Newman fait son boulot), mais je reste sur ma faim. Un peu timide donc, moins à fleur de peau, ce qui est normalement la richesse du Cinéma de Mendes.
Après l'énorme succès d'"American Beauty" en 2000, Sam Mendes nous reviens dans un autre genre : le thriller. Dans "Les Sentiers de la Perdition", Tom Hanks joue le rôle d'un tueur à gages dans l'Amérique des années trente et dont le fils découvre soudainement la profession. La légende Paul Newman ( qui impressionna Sam Mendes de par son expérience. Il explique que "Paul n'arrête pas de peaufiner son interprétation. Il arrivait sur le plateau après avoir passé de longues heures dans sa loge sur des détails infinitésimaux. ( ... ) Chacun a ressenti sa présence sur le film comme un immense privilège." ), Jude Law ( assez bon dans son rôle de mauvais ) et Jennifer Jason Leigh complètent la distribution. Le scénario est bon, et, bien que le film soit assez lent, on ne décroche pas et on reste captivé par cette course poursuite, cette tentative de survie d'un tueur et de son fils, pourchassés par un autre tueur à gages, interprété par Jud Law. Les face à face Hanks/Law se multiplient et toute ces scènes sont magistrales. Et puis j'ai particulièrement apprécié également la réalisation de la scène finale, j'avoue avoir été surpris! C'est splendide! Sam Mendes nous prouve qu'il est un réalisateur sur lequel il faudra compter dans les années qui viennent ( ce film à été suivi en 2006 de "Jarhead - la fin de l'innocence", et du magnifique mais très triste "Revolutionary Road" en 2009 )!
3 étoiles dues en grande partie à la réalisation sublime de Sam Mendes. Les plans de caméra sont tous très bien choisis et la scène au bord de la mer est, tant au niveau visuel qu'auditif, magnifique. Passé cela on se retrouve avec un film agréable à regarder mais finalement sans réelle originalité ni surprise. En effet la présence de l'enfant, qui devrait être source d'originalité, n'apporte pas grand chose de sorte que le déroulement des évènements serait le même s'il ne suivait pas son père. Les acteurs sont très bons et permettent de faire oublier quelque peu le manque de profondeur relatif du scénario. Le film reste assez émouvant et le final est très poignant. Au final, les sentiers de la perdition est un bon thriller, sans pour autant être un excellent film.
Après la grinçante satire sociale American beauty, pour sa 2ème réalisation, S. Mendes change de registre pour le film noir et mafieux des années 30. Une cavale de tous les dangers qui raconte également l'histoire d'un père et son fils qui vont se trouver. Un thriller maîtrisé.
Après le choc "American Beauty" qui avait remarquablement synthétisé la plupart des enjeux outre-Atlantique du nouveau millénaire, Sam Mendes change radicalement de registre. Avec "Les Sentiers de la Perdition" sorti en 2002, le cinéaste se dirige en effet vers les années 1930 et la mafia irlandaise. Tom Hanks y incarne un tueur à gages dans la ligne de mire tandis que se dessine le dernier rôle de l'immense Paul Newman. Dans un format déjà vu nombre de fois, ce dernier est le patriarche, Craig le fils indigne et Hanks le fils par procuration avec lequel on va cependant entrer en guerre. A l'image des deux seuls instants en voix-off en début et fin de film, Mendes dessine ainsi les contours d'une réflexion extrêmement nuancée sur la lutte entre le bien et le mal. Malgré un certain classicisme, "Les Sentiers de la Perdition" est un bon film d'un qualité esthétique et narrative indéniable.
Un film au classicisme appréciable... mais qui a tendance à virer à l'académisme. On a peine à croire à certains personnages, notamment ceux de Tom Hanks et Jude Law, à contremploi. C'est un peu dommage pour Hanks, car il est censé porter le film sur ses épaules. Au fil de sa très riche filmographie, Tom Hanks a incarné comme personne la figure du brave type (américain). Ce qu'il joue une fois de plus ici, en un sens. Difficile donc de croire à son personnage de gangster sans scrupules...
Toutefois, il y a une certaine originalité dans ce long métrage, avec le fils du héros, qui joue un rôle central et à travers les yeux duquel on suit l'histoire. Même si par conséquent ça assagit fortement l'ensemble, en faisant presque un film grand public, si l'on excepte quelques éclairs de violence.
Le hic, c'est que le tout fait trop artificiel, comme beaucoup de films de Mendes. C'est plutôt joli, mais on peine à y croire. Et puis la mise en scène est trop molle, trop informe. Il manque à Mendes un vrai regard et talent de cinéaste. On le sent plus à l'aise dans l'écriture des personnages et dans les scènes d'émotion, même si celles-ci ne sont pas bouleversantes pour autant.
Pour tout dire, James Gray fera beaucoup mieux dans le genre. Mêlant à la fois classicisme, violence, gangsters, tourments familiaux et existentiels, son cinéma est bien plus fort et mémorable. Film après film, Mendes me déçoit, et je vois en lui l'un des réalisateurs les plus surestimés de ces dernières années. Pour autant, j'ai quand même bien aimé ces Sentiers de la perdition, qui figure malgré tout parmi les meilleurs longs métrages du cinéaste britannique.