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Ykarpathakis157
4 703 abonnés
18 103 critiques
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4,0
Publiée le 3 mars 2021
Les Sentiers de la perdition combine une intensité et une légèreté de toucher qui ne conviendra pas à ceux qui veulent des films d'action rapide typique. Si nous vivions à l'époque élisabéthaine je dirais que ce film est un peu comme une tragédie shakespearienne. L'intrigue est simple mais l'histoire est complexe. Le film est intelligent dans la façon dont les relations et les questions sont explorées. Une grande partie de l'histoire est montrée plutôt que racontée ce qui la rend plus subtile et plus émouvante ce qui fonctionne bien pour une histoire basée sur une bande dessinée ou un roman graphique. Parfois j'ai eu l'impression d'être réellement là dans les années 1930 de faire partie de cette histoire car le style de son récit était si réaliste et pourtant si onirique. Je ne préfère pas souvent les films aux livres qui les ont inspirés mais dans ce cas-ci c'est le cas. J'ai acheté le DVD qui est génial parce qu'il contient de merveilleuses scènes supprimées et des commentaires perspicaces...
Sam Mendes (American Beauty - 2000) offre ici un rôle des plus atypiques à Tom Hanks, en effet, celui-ci incarne « l'ange de la mort », un tueur professionnel travaillant pour le compte de la mafia Irlandaise ! Habitué à faire du bon travail, tout se passe pour le mieux jusqu’au jour où son fils est témoin d’un terrible meurtre (perpétré par lui-même). Grosse erreur de sa part, son rejeton n’aurait jamais du fouiner là où c’était interdit, résultat, un tueur sanguinaire est désormais sur ses traces, près à éliminer tous indices, quels qu’ils soient ! Les Sentiers de la Perdition (2002) est une très belle réussite, que ce soit au niveau de la mise en scène, qui nous offre une confrontation de taille, celle entre Tom Hanks & Paul Newman, sans oublier la belle palette d’acteurs tous autour d’eux, avec Stanley Tucc, Daniel Craig ou encore le flippant Jude Law. Une histoire passionnante, celle d’un père qui venge quel que soit le prix, le meurtre de sa famille, femme et enfant. Un film de gangsters comme on en voit peu, porté par une B.O sensationnelle de Thomas Newman. Sam Mendes frôle de peu la perfection ultime !
Tom Hanks en père de famille est très crédible par contre en tueur en gage beaucoup moins. Les Sentiers de la perdition aurait sans doute mieux fonctionner si Tom Hanks avait incarner un homme ordinaire cherchant du travail avec son fils mais témoin d'un meurtre, il doit fuir avec son fils. Les Sentiers de la perdition est assez réussi dans sa 1ère demi-heure mais la mise en scène manque de nervosité, de noirceur et le film est souvent lent (mais j'aime plusieurs fois failli piquer un roupillon). Son casting alléchant ne sauve en rien Les Sentiers de la déception.
De bons acteurs même si on a l'impression qu'ils ne se donnent pas à fonds, une mise en image véritablement talentueuse. Mais c'est au niveau du scénario que ça va beaucoup moins bien. Il est à la fois simpliste par son déroulé et complexe parce que les tenants et les aboutissants de la situation de départ sont loin d'être explicites, certaines situations sont à la limite du compréhensible, (les livres de compte), le réalisateur abuse des ellipses, c'est très pratique, ça permet d'éviter d'expliquer pourquoi les personnages se retrouvent si facilement malgré leurs déplacements ! Enfin les invraisemblances abondent, Tom Hanks qui dévalise plusieurs banques de suite avec la même désinvolture que s'il achetait des poireaux, ou qui se protège des balles d'un tueur qui le rate à trois mètres, en se cachant derrière le couvercle d'un coffre en bois, ou encore qui après avoir effectué une boucherie dans la rue, reste planté comme une fleur en attendant que la musique se termine au lieu de s'enfuir en courant. Enfin on regrettera la fin biblique du film, une illustration puérile du commandement "Tu ne tueras point" où il ne manque que les violons.
Après son brillant American Beauty où il filmait avec beaucoup d'humour (noir) la dépression puis renaissance de son héros, Sam Mendes s'attaque cette fois ci à la Grande Dépression et laisse de côté l'humour pour signer un film noir qu'on croirait tout droit sorti des années 40. Comme il l'avait fait avec Kevin Spacey, le cinéaste offre à Tom Hanks un rôle en or, un véritable défi que l'acteur relève avec aisance. Il est d'ailleurs intéressant de remarquer comment Mendes parvient à concilier la noirceur du personnage, tueur pour le compte de la mafia irlandaise, et l'aura de sympathie inhérente à la bouille de Tom Hanks. Un vrai faux-méchant donc qui tue des gens sans se départir de son capital sympathie. Côté récit, on peut relever un parallèle fort intéressant sur deux filiations difficiles. Traité avec beaucoup de justesse, ce thème se révèle la pierre angulaire du film en générant quelques scènes à la tension dramatique sidérante. Au final, un mélange de film noir et de road-movie crépusculaire au casting réjouissant (Tom Hanks en contre-emploi, Daniel Craig en lâche et meurtrier, Paul Newman en vieux loup déchiré, Jude Law en tueur psychopathe), et au rythme parfaitement maîtrisé grâce à certaines scènes d'action très réussies. Magistral.
Un film de gangsters à l'ancienne (dans le meilleur sens du terme !!!), très réussi sur le plan de l'élégance avec ce qu'il faut de scènes mémorables, de psychologie (se focalisant à fond sur les relations père-fils, le personnage de Tom Hanks avec le sien bien sûr, celui de Paul Newman avec le sien incarné par Daniel Craig, mais aussi celui encore joué par Paul Newman avec celui interprété par Tom Hanks car ce dernier représente le fils qu'il aurait vraiment voulu avoir ; vous avez réussi à suivre ???), de personnages forts grâce en partie à cette dernière évitant l'écueil de manichéisme, et bien sûr il y a un casting qui a franchement de la gueule... Paul Newman dans son dernier rôle (si on excepte sa participation vocale dans "Cars" !!!), qui plus est dans un de ses meilleurs, ça ne peut pas se refuser ; Tom Hanks, au sommet, non plus, et deux ou trois excellents seconds coteaux, surtout Daniel Craig en fils cupide, sans scrupules mais faiblard, en supplément... Bref un pur régal que ce film noir et très palpitant.
Sam Mendes sublime ici le film de gangsters et le porte jusqu'à un sommet de mélancolie. "Les Sentiers de la perdition" est un chef-d’œuvre où le rythme est lent, déroulant pas à pas sa lente mécanique et donnant ainsi à chaque accès de violence une dimension encore plus dangereuse. La reconstitution est formidable et le travail sur la photographie est superbe, correspondant parfaitement à l'ambiance de l'époque et à celle de l'histoire dans laquelle Michael Sullivan, un tueur de la mafia irlandaise se voit contraint de prendre la route avec son fils aîné afin d'éviter la mort après qu'une nuit ait vu basculer leur existence. Le père et le fils vont alors apprendre à se connaître et surmonter ensemble différentes épreuves qui les unira. Le scénario aborde différents thèmes avec justesse dont celui de la paternité et de la famille (Michael Sullivan ne veut pas que son fils devienne comme lui, le chef de la mafia considère plus Michael comme son fils que son propre fils) et donne la part belle à de grands acteurs : Tom Hanks trouve ici un rôle ambigu d'"ange de la mort" qui lui va à ravir, Jude Law compose un tueur impitoyable qui aime le morbide, Daniel Craig est à la fois touchant et arrogant en fils jaloux qui veut s'imposer et Paul Newman impose son charisme pour sa dernière apparition à l'écran dans un rôle fait sur mesure pour lui. Un must.
Avec ce polar ténébreux,Sam Mendes,le mari de Kate Winslet,confirme tout le bien que l'on pense de lui."Les Sentiers de la perdition"ou un tueur à gages doit fuir avec son fils trahi par la mafia pour laquelle il travaille.Superbe reconstitution du Chicago des années 3O,que ce soit les costumes,les décors ou la photographie.Qu'il pleuve ou neige,c'est un régal pour les yeux et cela ne fait que nous plonger un peu plus dans le milieu impitoyable des gangsters.C'est aussi l'histoire d'un père triste et d'un fils admiratif,qui se découvrent à travers leur chevauchée.Tom Hanks se la joue plus sombre pour le coup et ça le fait.Paul Newman(patriarche),Daniel Craig(inconscient) et Jude Law(nécrophile) complètent cette jolie distribution.Du cinéma bien classique certes,mais toujours agréable à regarder.
Je suis un peu partagé par ce film qui traite de la vengeance et de la filiation paternelle en restant toujours en surface. Tout est expédié. Et pour cause. Le film met presque une heure à démarrer. Ensuite la vengeance n’est exploitée que par les incessants coups de feu à droite et à gauche et le père qui ne saisit l’amour de son enfant que par l’intermédiaire de la femme de la ferme. Ça manque de profondeur.
Entre American Beauty et Jarhead Sam Mendes réalisait ce film aussi classique sur la forme que sur le fond. Très belle direction artistique, mise en scène élégante, casting au top. Un très beau film.
J'ai aimé le début du film, mais au final on a ici une oeuvre bien pensante et presque donneuse de leçons sur la fin, ce que je n'aime pas du tout… si on fait abstraction du dernier quart d'heure le film est de qualité, calibré, mais bien réalisé par Mendes (même si c'est sans doute son moins bon film), Tom Hanks que je n'aime pas trop est assez convainquant mais un peu trop flasque, en père froid… ce film ne fera pas date dans ma mémoire contrairement à american beauty ou aux noces rebelles, tant pis… Mendes aurait du innover un peu plus, au lieu de servir ce film "classique"… mais ça reste un bon film accrocheur que j'ai apprécié.
Le réalisateur des Noces Rebelles, Jarhead et American Beauty nous prouve avec cette nouvelle réalisation qu'il s'amuse dans tous les genres. Les Sentiers De La Perdition est un film de gangsters rare, poétique, violent, fusionnel, un film qui nous prend aux tripes. La fin téléphonée ne dénature en aucun cas l'harmonie parfaite des acteurs avec l'ambiance, les décors, la réalisation parfaite.