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traversay1
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3,5
Publiée le 30 août 2022
Cristi, gendarme à Bucarest, entretient une relation avec un autre homme, français. Dans le cadre de son travail, il doit intervenir dans un cinéma où un film LGBT a été interrompu par des manifestants homophobes. Le premier long-métrage d'Eugen Jebeleanu, connu comme homme de théâtre, possède les caractéristiques familières du cinéma roumain, avec notamment ses longues plages de dialogues et son sens aigu de la psychologie, à travers les contradictions d'un homme empêché de vivre sa sexualité au grand jour. Ici, Cristi doit même lutter contre sa propre nature car inacceptable dans sa culture et son environnement. Très ramassé (80 minutes) et intense, le film est une réussite dans laquelle l'interprétation, impeccable, et le montage ne sont pas pour rien.
On ne va pas nier l'importance de ce film : le sujet de l'homosexualité provenant d'un pays ô combien homophobe (qui s'est rendu en Roumanie sait combien c'est étouffant) mais où est le cinéma dans tout ça ? Le scénario semble avoir été écrit par un atelier d'élèves collégiens. Et s'il vous plaît, offrez des monteurs à nos amis roumains : il semblerait que leur idéal cinématographique se limite à des plans fixes de 5 minutes. C'est à la longue très lassant. Toutes mes louanges au réalisateur pour oser ce sujet. Il faudrait néanmoins injecter de la profondeur, de la vie, de la vibration, de l'incarnation dans tout ça. Du cinéma quoi.
Une radioscopie effrayante de l'homophobie dans une partie de la société roumaine. Le découpage en deux grandes parties est subtil et permet de bien cerner les motivations du personnage principal, auquel Conrad Mericoffer apporte son jeu nuancé.
C’est une réalisation d’Eugen Jebeleanu. Le scénario a été écrit par Ioana Moraru. Ce drame roumain est sortie le 28 septembre 2022 en salle.
En 2022, l’homosexualité est toujours un sujet très sensible dans certains pays, même en Europe. Cette fois, nous allons nous diriger du côté de la Roumanie.
Ce drame va être intéressant, car il va nous mettre dans la peau d’un policier homosexuel cachant son orientation sexuelle à ses collègues. Afin de se mettre dans le contexte, Poppy Field commence par Cristi partageant sa vie avec un autre homme. Un passage qui traîne en longueur, car on comprend vite l’enjeu. Les différentes scènes de vie n’apportent pas grand-chose. On commence à percevoir le côté antipathique du personnage. Il faut tout de même noter l’apparition de la sœur qui qualifie l’homosexualité de son frère comme une « phase ». Une réplique importante pour comprendre l’état d’esprit du pays.
Le cœur du film va être consacré à une perturbation lors d’une séance de cinéma LGBT. Cristi doit intervenir avec son équipe. Cela va le mettre face à sa non-acceptation publique de son homosexualité. On voit que ses collègues sont clairement homophobes, et que la société roumaine a un problème avec ce thème. On voit le marasme dans lequel est Cristi dans son quotidien. Sa réponse ne sera pas des plus intelligentes. Conrad Mericoffer est bon dans ce rôle, mais c’est son personnage en lui-même va déranger.
La haine intérieure de ce policier va le rendre détestable. Cristi n’assume pas son être, et le fait payer aux autres. Il est donc difficile de créer un lien avec lui. Alerte spoil. La fin de Poppy Field est très bien tournée. Alors qu’on aurait pu s’attendre à ce qu’il se repentît et clame son homosexualité à son chef, il n’en est rien. Jusqu’au bout, il va nier sa propre nature et va donc s’enfermer dans le malheur. Cela se voit dans ses yeux et pour la première fois, il est touchant.
Un film d'enfermement et de sensualité... La détresse, l'étouffement et la lâcheté de Cristi m'ont bouleversée, quel comédien, quelle écriture ! Le réalisateur sera au théâtre en octobre pour un seul en scène autobiographique, j'ai déjà ma place ;)) Un nom à retenir, sans aucun doute.
Voilà un film que j'aurais aimé mieux noter, mais son développement maladroit et erratique ne mérite pas plus que 2 étoiles, hélas. Cristi est gendarme à Bucarest. Il héberge pour quelques temps un partenaire sexuel occasionnel, qu'il découvre musulman pratiquant, et qu'il doit présenter à sa sœur qui s'impose chez lui. Cristi délaisse son amant de passage pour une mission de soutien de la police lors de l'interruption d'un film comportant des scènes saphiques par un groupuscule d'intégristes de l'Église orthodoxe roumaine. Pendant cette intervention, il est pris à parti par un spectateur gay qui prétend avoir déjà eu une relation avec lui. spoiler: Pour se débarrasser de cet importun, Cristi le frappe sérieusement. Afin d'éviter que ce geste malencontreux n'éclabousse la gendarmerie, sa hiérarchie cantonne Cristi dans la salle de projection devenue déserte. Plusieurs de ses collègues viennent l'encadrer successivement, certains le soutenant, d'autres l'accablant, pendant que lui-même se demande ce que l'agressé peut raconter à son chef de groupe.
La question posée en filigrane lors du long final en forme de huis-clos théâtral assez intense (comment assumer son identité homosexuelle dans un milieu machiste à tendance homophobe, dans un pays à peine sorti d'une dictature sanguinaire, surtout quand soit même, malgré des galipettes répétées avec des hommes, on considère l'homosexualité comme une déviance !?) aurait mérité un meilleur développement. Hélas, le film se perd d'abord dans une introduction oiseuse qui ne mène à rien (alors que de nombreux thèmes intéressants y sont abordés sans aucun développement : sexualité débridée, homosexualité et islam, rejet de soi, autodestruction, incompréhension de la sœur, pour qui être gay n'est qu'une "phase" transitoire, intolérance, etc.), puis dans des bavardages inutiles qui noient le propos, des scènes sans profondeur, ni réelle incarnation (longue scène de face à face entre spectateurs du film interrompu et intégristes religieux orthodoxes). Le montage en plans fixes un peu longuets renforce cette lourdeur erratique du film. Heureusement Conrad Mericoffer (Cristi) livre un jeu subtil et convainquant du gendarme tourmenté, soutenu adroitement par plusieurs acteurs tenant des rôles secondaires (collègues gendarmes). Dernier point : pourquoi la version française est-elle affublée d'un titre en Anglais ????!!!! Le titre original roumain est "Câmp de maci" = "Champs de pavot" (ou coquelicots)... Titre qui reste assez abscons !
Sur un scénario d’Ioana Moraru, « Poppy Field » est le premier long-métrage d’Eugen Jebeleanu présente ici un policier homosexuel, confronté à une situation de crise qui le place face à lui-même et à ses propres blocages. Un premier temps montre l’arrivée, à Bucarest, d’Alex (Ionut Nicolae), l’amant français de Cristi (Conrad Mericoffer), le policier en question. Si le scénario peine un peu à donner vie à cette histoire d’amour qui se cherche encore, la tension s’installe soudain dans la seconde partie de la séquence suivante, qui constitue visiblement le plat de résistance du film : Cristi et son groupe de police doivent intervenir dans un cinéma porno, où une scène lesbienne s’est trouvée interrompue par un groupuscule catholique intégriste, brandissant des images saintes et lançant ses anathèmes sur les spectateurs de la salle. Mais l’un des clients du cinéma reconnaît Cristi et le somme de se positionner clairement, ce qui provoque chez celui-ci une montée de violence nécessitant l’intervention de ses collègues. Cette mise en tension marque une acmé, écartelant le protagoniste entre sa nature profonde et non seulement son métier et les codes machistes qui le régissent, mais aussi les propres condamnations et les propres barrières que son éducation a implantées en lui et qui causent une haine de soi toute prête à se déverser sur autrui. Dans ce grand moment de tourment intérieur où Cristi, placé à l’isolement dans le cinéma vidé de son public, doit laisser ses confrères agir à l’extérieur et affronte ses propres démons, ne dialoguant qu’avec quelques collègues qui viennent successivement le surveiller, Conrad Mericoffer donne soudain la pleine mesure de son jeu, tout en subtilité et en retenue mais avec une belle intériorité. La caméra et ses teintes montrent la tristesse et la monotonie de l’existence, dans un pays où l’homosexualité n’a été dépénalisée qu’en 2001 et où les carcans religieux sont encore puissants. Eugen Jebeleanu signe une œuvre nécessaire, dont on espère qu’elle contribuera à ouvrir les esprits et à assouplir les dogmes. Une oeuvre spécial dont on ne a pas l habitude, le cinéma roumain non plus qui tire son épingle du jeu mais qui ne plaira pas à tous malgré un film honnête.
Bon thème sur l'homophobie en général dans un pays pas très tolérant qui est dénoncé aussi au milieu d'un métier très macho, scénario et dialogue un peu faible cependant...
La mise en scène est soignée et le sujet original et passionnant. La première moitié du film est excellente mais il est dommage que la seconde tire en longueur et que le propos tourne en rond. L'ensemble reste prometteur.
Poppy Field c’est l’histoire de Cristi, policier roumain qui n’assume pas son homosexualité et préfère cacher sa relation. Au travail, il se trouve confronté à une situation tendue entre collectif LGBT et groupes d’extrêmes droites. La situation lui échappe lorsqu’un homme homosexuel le reconnaît et cherche son soutien. Si le sujet du film est très intéressant, celui d’un policier gay qui vit dans un univers profondément homophobe, le sujet est très mal servi par la narration. Ce film est une succession de long dialogues interminables et décousus les uns des autres. Le spectateur finit par lâcher le fil…
Le thème de l'homophobie est intéressant surtout en cette période. Hélas le scénario est d'une platitude rare: la bande annonce annonçait une situation complexe d'un gendarme gay coincé entre son amour pour son compagnon et celui pour sa profession: rien de tout ça ....L'image est terne et même les scènes qui pourraient être sensuelles sont très mal filmées. Le pire restant la bande son : prévoir les boucles Quies ...
Avec son petit budget limité, Eugen Jebeleanu réalise un film émouvant à partir d'un fait divers réel (manifestation pour l'arrêt d'une séance de ciné queer) et nous plonge dans la psyché d'un policier qui a du mal à assumer son homosexualité dans une société pas encore évoluée sur le sujet. Avec un début intimiste et sensuel, puis des plans séquences dans le cinéma plus mouvementés, Poppy Field est une jolie petite réussite à découvrir dans une salle de cinéma !
Un gendarme roumain craint que son homosexualité soit révélée à ses collègues, dans un contexte d'homophobie prononcée de la société roumaine, où l'influence de la religion orthodoxe persiste, quoique perdant du terrain. Une bonne idée de scénario qui donne lieu toutefois à un film inégal ; l'acteur principal est attachant et plutôt sexy, encore que son registre expressif soit plutôt limité, Conrad Mericoffer se cantonnant pendant la majeure partie du film à une attitude mutique et anxieuse ; son collègue gendarme, interprété par Alexandru Potocean, soutient son camarade et fait preuve d'une ambigüité qui questionne et laisse perplexe ; hélas, de longs plans fixes et verbeux dans le théâtre où a lieu l'intervention de police cassent le rythme du récit, qui fait du sur-place ; ce problème de rythme, dû à un montage paresseux, est la principale faiblesse du film. La fin apparaît quelque peu abrupte, ambigüe et frustrante, donnant une impression d'inabouti ; la relation qu'entretient le gendarme roumain avec un ami français, évoquée au début, n'est pas exploitée par la suite et disparaît curieusement des écrans radars, passé le premier tiers du film.
Un premier film prometteur ... Christi, jeune policier vit une relation intense avec un français. La psychologie d'un gay en Roumanie est très bien décrite avec lenteur et subtilité, comment vivre cette relation, au sein de sa famille, dans des loisirs partagés, dans le contexte professionnel... Christi a peur, policier, il ne parvient pas à se situer dans une très longue scène de manifestation homophobe dans un cinéma. Le film montre le conflit intérieur, pourtant tout pourrait être simple, sa sœur le lui suggère au début du film comme ses collègues à la fin, pourquoi n'y parvient il pas ? Un très beau premier film