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FaRem
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2,0
Publiée le 4 septembre 2022
"Qui rido io" revient sur les dernières années de la vie d'Eduardo Scarpetta, l'un des plus célèbres acteurs napolitains, et père d'une longue lignée de De Filippo. Au moment où commence le film, ce dramaturge est déjà au sommet de son art, un homme populaire qui fait salle comble à chaque représentation. Ce n'est donc pas une success-story et c'est même presque l'inverse puisque l'acteur est accusé de plagiat, ce qui mène à un historique procès sur les droits d'auteur en Italie. Mario Martone dresse le portrait d'un homme confronté à l'une des plus difficiles périodes de sa vie. Si l'on peut saluer la formidable interprétation de Toni Servillo, l'histoire de cet homme ne m'a pas spécialement intéressé. N'étant pas familier avec ce metteur en scène, j'ai appris des choses sur sa vie, mais aussi sur le théâtre à cette époque, mais ce n'était pas suffisant à rendre cette histoire captivante. J'ai apprécié le Naples de la Belle Époque ainsi que les décors et costumes, mais je n'ai pas accroché à cette histoire.
Naples, au début du 20e siècle, connaît un grand essor des salles de théâtre et Eduardo Scarpetta est l’auteur et le comédien le plus en vue. Le nom d'Eduardo Scarpetta (1853-1925) n'est évidemment pas familier en France et l'intérêt premier du film que lui consacre Mario Martone, sous le titre de Qui rido io (Ici je ris) est de découvrir cette figure importante du théâtre napolitain, à travers quelques années de sa vie, marquées par le procès en plagiat que lui intenta Gabriele D'Annunzio. Quel est la différence entre un plagiat et une parodie, genre revendiqué par Scarpetta, telle est la question qui court tout au long du film et qui se mêle à la vie de famille agitée du susdit, entre deux foyers et plusieurs enfants qu'il pousse sur les planches. Martone ne réussit pas totalement à trouver une harmonie entre ses deux trames, sans doute à cause de sa mise en scène assez statique qui ne rend pas grâce à la flamboyance de son personnage principal. Néanmoins, la reconstitution du Naples du début du XXe siècle est chiadée et les costumes aussi somptueux que dans un film de Visconti. Pour interpréter un homme aussi complexe, il fallait un interprète de génie et nul autre ne pouvait mieux l'incarner que le génial Toni Servillo, assez subtil pour ne pas nous le faire détester, ni aimer d'ailleurs, mais comprendre, certainement.