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Wttt
1 abonné
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4,0
Publiée le 21 mai 2023
Très belle surprise que ce film turc pour l'essentiel (contexte, acteurs, réalisateurs, langue). Un film noir dans un environnement auquel notre (mon) regard de spectateur n'est pas habitué. Les acteurs sont costauds.
Impossible de quitter l’écran des yeux. L’histoire est saisissante. L’angoisse comme fil conducteur conduit à un film des haute intensité. Les acteurs sont incroyables.
Au sein d’un scénario très bien construit, Burning Days mêle beaucoup de choses. Polar et critique socio politique sur base d’homophobie, de corruption, de sectarisme primaire. La tension est intense de bout en bout aussi grâce à une réalisation entre présent, flash-back et hallucinations qui instaure le doute et des personnages forts et énigmatiques.
Je me rappelle bien du cinéaste turc Emin Alper et de son film « Derrière la Colline » ; œuvre intrigante et atypique sortie dix ans auparavant. J’étais donc curieux de voir ce que donnerait « Burning Days » d’autant que son synopsis était des plus alléchants.
Dès le début et jusqu’à la dernière seconde, je fus bluffé par la qualité de la mise en scène, la capacité du réalisateur à poser l’ambiance adéquate et les prestations des différents acteurs. En revanche, le scénario m’a moins emballé. Si le pitch de départ promettait du bon, son traitement m’a nettement moins convaincu. Une bonne partie du film, je n’ai pu me départir d’une sensation de redondance dans la narration. De plus, si les lenteurs sont nécessaires ici, il n’y a qu’un pas, souvent franchi, pour qu’elles se transforment en longueurs. Un effet accentué par des scènes s’étirant, à mon sens, inutilement.
Un long métrage toutefois appréciable dont on appréciera en plus la dénonciation de la corruption en Turquie, les magnifiques paysages, le dépaysement,… Par contre, je n’ai absolument rien pigé à la dernière scène...
Un jeune procureur déterminé et inflexible vient d’être nommé à Yaniklar, une petite ville reculée de Turquie. A peine arrivé, il va se heurter aux notables locaux, bien décidés à défendre leurs privilèges…
Burning Days (2023) nous plonge en plein cœur de l’Anatolie et dresse le portrait de divers protagonistes, à commencer par Emre (un jeune procureur intègre et idéaliste), Şahin (le fils d’un notable) et entre les deux, se trouve Murat (un journaliste local indépendant). Un trio explosif où il est question d’impunité des élites, de corruption à travers la mauvaise gestion de l’eau dans la région (aggravée par la sècheresse et l’apparition de dolines), ainsi que d’homophobie.
Découpé en 4 chapitres ("Le Festin", "L'Enquête", "De Nouvelles arrestations" & "Les Élections"), le thriller d’Emin Alper s’avère être un passionnant polar oppressant où le jeune procureur va lentement mais surement se retrouver pris au piège dans une sordide histoire. Les faux semblants sont nombreux et parviennent habillement à nous tenir en haleine. Sur fond de scandale écologique, d’absence de procès, d’élection municipal et de sous-texte homosexuel, le réalisateur tire habillement les ficèles de plan machiavélique et nous entraine dans une palpitante chasse à la vérité.
La mise en scène est soignée (le plan d’ouverture avec le sanglier), les décors grandioses (le désert d’Anatolie à perte de vue et ses dolines), sans oublier le magnifique trio d’acteurs (Selahattin Paşalı, Ekin Koç & Erol Babaoğlu), il nous est difficile de ne pas tomber sous le charme de ce thriller qui dénonce à la fois la corruption, les élites et les minorités du pays (d’ailleurs, il est important de rappeler qu’à sa sortie au cinéma, le gouvernement turc a accusé le film de « propagande LGBT » et le ministère de la Culture a demandé le remboursement de ses aides). Bref, un film qui dénonce tous les travers du gouvernement d’Erdogan.
Un thriller captivant, qui attrape et prend au ventre, avec une belle immersion dans un village turc avant une élection politique, dans lequel on y voit manipulation et corruption. je conseil
Emin Alper annonce la couleur d'entrée de jeu. Une étendue désertique perforée par un immense cratère, un personnage au bord de ce gouffre naturel (une doline, pour être précis). Une vision d'épouvante, un présage de cataclysme et une métaphore tellurique de ce procureur isolé dans une région reculée de la Turquie. Tout est dit en un plan.
En interview, le metteur en scène n'est pas loin de ranger Burning Days dans la catégorie film catastrophe. Cela va de pair avec le brulot politique, le combat de Emre (fantastique Selahattin Paşalı) dévoilant sans ambages l'affaissement du contrat social au profit d'un réseau de corruption gigantesque. On pourra trouver à redire sur la durée du thriller, franchement injustifiée. Vingt minutes de moins et l'impact aurait été plus fort - le piège est parfait - mais Alper veut trop dire et ne sait pas toujours choisir entre l'enquête, le viol, le populisme, l'intolérance et la manipulation sous toutes ses formes.
Le long-métrage tient admirablement sur le fil de l'incertitude, concernant un évènement décisif, dont le souvenir brumeux sera complété, modifié, altéré jusqu'à troubler la vision sur chaque protagoniste. Ce fil à lui-seul ensorcelle Burning Days jusqu'à presque en faire oublier les longueurs. Mais pas cette image de trou béant tapis sous nos pieds à tous.
Un thriller intelligemment politique, qui brosse un tableau peu glorieux d’une petite ville turque et probablement, par extension, de la Turquie : pouvoir politique abusif et populiste, corruptions, violences, homophobie… Le réalisateur s’applique à poser un cadre délétère, où les sols s’affaissent en gouffres vertigineux, où l’eau ne coule plus au robinet, où les rats investissent les vieilles maisons, où les notables se plaisent à traîner des sangliers ensanglantés dans les rues de la ville. Un climat inquiétant : tout en chaleur moite et en tensions psychologiques. Le petit jeu narratif lié à la perte de mémoire du personnage principal et, globalement, l’expression récurrente d’un trouble ou d’une ambiguïté concourent également à serrer toujours plus fort l’étau dramatique. Belle efficacité de scénario et de mise en scène, dans un registre à la fois étouffant et glaçant.
Trop lent, trop long, trop invraisemblable La corruption en Turquie mérite d'être mieux traitée et pas du point de vue d'un jeune procureur inexpérimenté se laissant piégé comme un bleu par des requins. L'effondrement des maisons dans des gouffres à cause du pompage des eaux souterraines est en soi un problème majeur qui mérite également d'être mieux traité. Franchement décevant ce film
Très bon film, bien filmé et sans longueur. On est pris par les péripéties du jeune procureur. On découvre peu à peu le tissu de relations entre les habitants. A voir aussi pour la lutte entre le droit et le pouvoir des notables locaux.
Les thrillers politiques sont rares. Celui-ci est un des plus réussis. Emin Alper a fait le choix de la simplicité, de raconter la petite histoire d'un jeune procureur nommé dans un ville rurale d'Anatolie. Ce faisant, il décrit le jeu subtil de tentatives de corruption, de pressions et d'intimidations qui gangrènent la société turque. C'est un portrait au vitriol de la Turquie contemporaine. Un pays coupé en deux, entre un monde urbain progressiste et des campagnes baignant dans le conservatisme. Et les fossés qui se creusent dans le sol sont aussi ceux qui séparent les hommes et les femmes d'un même pays. Puissant.
Alors oui, c'est militant. Mais ça ne justifie pas de faire un film si long pour un scénario si fin, un personnage principal si improbable ment stupide et une fin si abrupte. On s'y ennuie copieusement.
Traiter du sujet de la corruption en Turquie est à l'origine une bonne idée, mais le scénario est mal ficelé, brouillon et le spectateur s'y perd un peu. Le film met beaucoup de temps à démarrer, fait preuve de beaucoup de lenteur et est finalement peu original. J'ai même crû à un moment que l'objectif était de faire un maximum de placement de produit pour Hyundai...