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Hotinhere
553 abonnés
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4,0
Publiée le 25 novembre 2023
Un thriller politique haletant et étouffant, à la tension montant crescendo, qui suit l'arrivée d’un jeune procureur idéaliste dans la Turquie profonde, confronté au système mafieux des notables locaux. 3,75
Un jeune procureur frais émoulu de l'université prend son poste dans une petite ville provinciale. Il y découvre une population attachée à un mode de vie en décalage avec son éducation : relation à la chasse, poids de la tradition, de la famille dominante, la promiscuité, l'entre-soi, la surveillance de tous sur tous, et plus globalement tout ce qui fait une vie de village. Certain de ses principes et manifestement trop jeune pour comprendre ce qui se joue dans ce monde qu'il ne connait pas la vie de notre héros va se compliquer. L'ambiance globale du film est poisseuse à souhait et un peu malaisante. On appréciera ce film qui fait réfléchir sur l'intransigeance et la certitude que donne la jeunesse même brillante, la confrontation de deux mondes au sein du même pays La fin surprendra et laisse un peu sur sa faim. J'y vois une symbolique finalement pas inintéressante sur ce face à face d'un pays qu'on connait si peu finalement.
C'est un réquisitoire inquiétant sur la Turquie actuelle, sur le ton de la dénonciation de la corruption des élites (maire, docteur, juge,...). Pauvre Procureur épris de justice qui, au fur et à mesure de ses actes de "nettoyage" juridique voit une machination s'élaborer contre lui inexorablement. Il est posé, manie puissamment les silences ce qui donne des dialogues tendus à l'extrême. Ses interlocuteurs sont inquiétants (fils du maire et son collègue) dans une docilité sournoise qui prépare le cauchemar. L'usage des flash-backs enrichit le trouble de la situation d'une manière virtuose. Les effondrements pourraient être compris comme des métaphores évocatives de la décomposition de la société turque. Impressionnant!
Une belle photo et des plans séquences réussis ne font pas tout... Malgré un vif intérêt de découvrir ce thriller turc, on reste largement déçu au final. C'est long, lent, pas toujours très lisible, ambiguë...et surtout doté d'une fin incompréhensible. 2 heures de perdues, dommage car on y découvre un peu la ruraliité du pays.
Burning Days. Une intrigue pas des plus intéressantes pendant les trois quarts du film. Il faut attendre les vingt dernières minutes pour que le film ait une certaine ampleur. Trois étoiles.
Quand je vois les critiques très positives, je dois reconnaître que les bras m’en tombent… C’est long, lent, ennuyeux, avec une intrigue a laquelle on ne comprend pas grand chose, et une fin grotesque et incompréhensible (ou alors avec un message trop intellectuel pour que je puisse le comprendre) Une vraie perte de temps en ce qui me concerne… Quant aux critiques, j’avoue ma perplexité…
Un film vraiment stupéfiant. Très dur et pourtant très intéressant. Un reflet de la réalité de la situation de certaines régions reculées de la Turquie d'aujourd'hui mais pas seulement. En mêlant réalité, rêves, phantasmes et délires paranoïaques le film.nous entraîne dans un univers extrêmement bizarre où rien n'est certitude. Le héros n'est peut-être pas si admirable que ça. La fin est ouverte. Certaines scènes sont inoubliables. Les acteurs sont formidables. Une découverte et un chef d'œuvre..
Nommé dans une petite bourgade au fin fond de l’Anatolie centrale, un jeune procureur idéaliste se fait rapidement des inimitiés auprès des potentats locaux. Ces derniers sont bien décidés à en découdre pour conserver leurs privilèges et pratiques d’un autre âge. Erme se retrouve à son corps défendant mêlé à une affaire de viol. Murat, un intrigant journaliste le met en garde contre ces hommes corrompus. En pleine campagne électorale, une enquête est en cours autour de la mauvaise gestion de l’eau. La sècheresse et l’abaissement des nappes phréatiques créaient dans cette région des centaines de dolines. La terre s’ouvre sur de vastes cratères parfois d’une profondeur vertigineuse. La population est inquiète, entre recherche d’eau et limitation, pour ne pas aggraver le phénomène d’effondrement. Le film commence par un long travelling d’une chasse à courre d’un énorme sanglier au cœur de la cité. La scène nous happe par sa beauté et la brutalité extrême qui règne sur la ville. Elle annonce et fait échos à la dernière scène du film, spectrale et totalement hallucinante dans sa bestialité, qui longtemps après nous reste imprimée en mémoire. Entre les deux, un pamphlet métaphorique d’une Turquie au bord du gouffre, comme peuvent l’être les habitants au bord des dolines, inquiets et totalement impuissants. Le film a « chatouillé » les conservateurs du pays par les thèmes abordés ; corruption des élites, patriarcat, homosexualité, homophobie et populisme sur fond de clivages sociaux. Il a remporté un grand succès en Turquie, et tout à la fois l’ire du gouvernement. Le ministre de la Culture aurait réclamé le remboursement des aides financières allouées au film. Le réalisateur a tourné dans sa région natale, la province de Konya. La photographie du film rend un bel hommage aux paysages désertiques à couper le souffle. La chaleur étouffante est palpable à l’écran et accentue le malaise dans lequel le personnage principal s’enfonce durant plus de 2 heures. L’ambiance à l’image du titre est suffocante. Nous spectateurs sommes plongés en immersion aux côtés du jeune homme, dans sa quête de justice. Nous ressortons essorés de ce « Burning Days » où la violence des hommes, monte crescendo.
C’est une farce politique, qui devient criminelle. Un imbroglio psychologique pour le jeune procureur confronté à l’enquête dont tous les éléments peu à peu le ramènent à se présence sur les lieux du drame. Qu’aurait-il fait ? Des preuves ? Des témoins ? Kafka n’est pas mort. Et un jeune réalisateur turc, bien vivant, se charge d’en rappeler l’existence dans la description peu amène de l’administration régionale de son pays, où la corruption est inscrite en évidence au fronton de la mairie. Si on tente d’y mettre un frein, l’hystérie populaire se charge de ramener le bon apôtre à des fonctions plus discrètes. C’est tout le dilemme du représentant de l’Etat, embrigadé dans un système qu’il va complètement brouiller au cours d’une fête nocturne dont il n’a guère de souvenirs. C’est tout l’à-propos de ce film aux multiples échos qui vire très finement vers un thriller angoissant. Le malaise étrange qui s’empare du spectateur fonde une intrigue encore plus excitante. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Un jeune procureur urbain débarque dans une petite ville d’Anatolie pour exercer son métier. La tache va être plus que compliquée pour celui qui pense que faire appliquer le droit de partout uniformément est possible en Turquie. Très vite, il va se heurter aux notables du coin bien décidés à ne pas laisser un blanc bec de l’intelligentsia remettre en question des pratiques politiques, rites et corruption bien ancrés dans les usages locaux… voir même acceptés par la population. Ce film projeté à Cannes en 2022 dans la section « Un certain regard » à quelques mois de l’élection présidentiel turque est un brulot contre un régime corrompu dans lequel les oppositions et la presse sont muselés. En modèle réduit, dans ce bourg perdu au milieu des montagnes, la difficulté de faire appliquer l’ordre est bien pointée du doigt : la juge n’est pas prompt à faire appliquer la loi, le maire est une sorte de monarque local, le journaliste est en fait le leader de l’opposition,… Notre procureur est vraiment tombé dans un nid de crabe. Petit à petit, l’étau se resserre autour de lui et le film tourne au thriller politique. Pris dans un traquenard, lui qui se veut irréprochable n’est peut-être pas le chevalier blanc qu’il comptait être. Dans ce monde sans pitié, son intégrité physique est de plus en plus sur la sellette. La tension monte dans un crescendo impitoyable pour donner un film haletant ; c’est un cauchemar éveillé mais pas que… Le cauchemar a proprement parlé fait office aussi de fil rouge tout au long du film. Ce mécanisme narratif s’épuise même un peu dans la seconde moitié du film. Pour la dénonciation de la corruption des élites, de leur violence extrême via à vis de leurs opposants ; pour la paranoïa dénoncée dans ce pays autoritaire ; c’est un incontournable de l’année. Un film courageux bien entendu porté par une réflexion glaçante. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Très bonne surprise. On n'arrive pas à savoir ce qu'il c'est réèllement passé, qui manipule qui dans cette Turquie profonde conservatrice. Beaux paysages, Acteurs et scénario au top, spoiler: meme si on aurait aimé avoir la confirmation de qui a violé Pekmez et ce qui se passe ensuite à la fin .
Un jeune procureur est envoyé en province pour régler mes affaires de son prédécesseur. Le film est un thriller psychologique et politique sur la vie en Turquie. La réalisation élégante permet de suivre avec grand intérêt les aventures de ce jeune procureur. La gestion des flashs back et l'imbrication des histoires est un modèle du genre. Les acteurs sont tous exceptionnels. A voir absolument.