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Marc Beloeil
1 critique
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5,0
Publiée le 27 avril 2023
Burning Days est un thriller à couper le souffle! Mise en scène remarquable et musique envoutante. Brulot contre la corruption et le populisme. Un grand moment de cinéma!
Remarquable. Les films les plus effrayants ne sont pas toujours les films d'horreur. Ici, l'effroi naît du spectacle d'une populace en proie à une haine aveugle . On sent la foule gronder comme un animal menaçant et la haine monter par vagues comme un raz-de-marée. L'homme contre lequel elle est dirigée sent le piège se refermer sur lui et tente d'arracher à sa mémoire les images d'une nuit d'ivresse où l'on s'est juré sa perte. Le film séduit par sa finesse psychologique et une angoisse distillée goutte à goutte comme un venin. Une belle réflexion sur la bêtise de la foule, l'étroitesse d'esprit de la province et la haine de l'autre. Il y a même du Kafka dans le héros torturé par une faute qu'on lui impute et dont il n'a pas le souvenir. Et l'acteur principal est magnifique - ce qui ne gâte rien...
Il faut lire les très bonnes critiques des cinéphiles, je dirai simplement que ce film m'a marqué profondément, captivant d'un bout à l'autre. Eprouvant. La fin sibylline est sans doute une métaphore, qui surprend tout de même.
Plongée hypnotique au coeur des méandres de la société Turque, "Burning days" peut être vu comme un combat entre le bien ( la justice et la vertu ) à et le mal ( la corruption et le vice).
La scène d'ouverture mettant en scène une chasse au sanglier est une des nombreuses images mettant en scène une violence masculine et ancestrale.
Emre, un jeune procureur déterminé et inflexible, vient d’être nommé dans une petite ville reculée de Turquie. À peine arrivé, il se heurte aux notables locaux bien décidés à défendre leurs privilèges par tous les moyens, même les plus extrêmes.
Drogué contre son grès, Emre va devoir se battre sur deux fronts : - lutter contre la corruption endémique autour de l'acheminement de l'eau à une petite ville du fin fond de la Turquie et qui débouche sur du clientélisme au profit du maire sortant qui rationne la population à coup de tankers gorgés d'eau potable - faire condamner les personnes coupables d'avoir violé une jeune gitane et qui font placer une suspicion de complicité sur la tête du jeune procureur.
Emre pourra compter sur l'aide d'un jeune journaliste d'opposition avec lequel se nouera une amitié masculine des plus ambiguës.
Voici le chaudron brulant de ce thriller social et politique dont la fin démontre s'il ne fallait le démontrer qu'un fossé séparera toujours l'honnête homme du corrompu.
Le scénario est un tricotage dont on ne distingue pas la trame. De multiples flashbacks finissent par devenir irritants. Et c'est dommage, car l'ambiance d'une petite ville turque est parfaitement illustrée. La réalisation est impeccable et les acteurs crédibles.
Attention, petit chef d’œuvre, le genre de film qui emporte le spectateur sur son passage, inutile de résister…..L’histoire westernienne, d’un procureur qui doit faire face à l’imprévu, gravissime, je n’en dis pas plus….Bilge Ceylan, a transformé le cinéma turque, nul doute que emin Alper, le réalisateur a bien compris la leçon…Quel régal dans la mise en scène, entre clair-obscur et lumière, entre gros plans et panoramique, entre musique psychédélique sombre et mélodie classique, le spectateur est hypnotisé, par la dynamique du film, pourtant peu nerveux …Et que dire du scénario, tiré à quatre épingles, nous menant de surprises en surprises,…L’acteur principal Selahattin Pasali est l’acteur idéal pour offrir au film toute son ambiguïté, celle que recherche le metteur en scène…Promiscuité des acteurs, distance sociale, puissance de la mise en scène, les mots me manquent, j’ai vu un film CHOC…. Je conseille sans hésiter
Excellent film. Un jeune procureur qui fait preuve de fermeté dans son travail mais s'avère très naïf en dehors de son bureau tombe dans un piège qui va se refermer sur lui..Nouvellement nommé dans une petite ville de province il tente de résoudre une affaire de viol, autour de personnages pas très nets, avec des us et coutûmes qu'il tente de faire stopper. Un film assez sombre dont le dénouement reste un mystère.
Emre, un jeune procureur, est nommé dans un petit bourg au fin fond de l’Anatolie. Les élections municipales s’y préparent alors que la canicule et la pénurie d’eau y échauffent les esprits. Invité à dîner chez le fils du maire, Emre, assommé par l’alcool et peut-être drogué, sombre dans l’hébétude. Au matin, il apprend que la jeune gitane qu’il a croisée à ce dîner a été violée.
"Burning Days" est un film qui dénonce la corruption des élites en Turquie. Il emprunte pour ce faire, avec une redoutable efficacité, la forme du polar, mettant en scène un juge qui mène une enquête sur un crime auquel il a peut-être été associé. La recherche du criminel par la police va de pair avec les tentatives désespérées du procureur de reconstituer le souvenir de cette nuit chaotique.
Le problème de "Burning Days" est que le polar devient tellement captivant que la dénonciation des élites corrompues se réduit finalement à un prétexte ou à une toile de fond. Autre défaut de ce film : son rythme pas assez nerveux qui étire sur plus de deux heures une intrigue qui aurait été diablement plus efficace si elle avait été réduite d’un quart.
Un film magistral, parfaitement maîtrisé depuis le scénario jusqu'à la réalisation en passant par la photographie et le jeu d'acteurs. Unique en son genre, il oscille entre thriller et western, onirisme et réalisme. Une claque !
Film maîtrisé, on ne peut pas le nier, mais terriblement froid. Le sujet est séduisant, une petite ville de Turquie, la corruption, une enquête, des notables plus ou moins impliqués, un journaliste, un jeune procureur qui débarque... Tout est là pour faire un bon film. Mais voilà, les rôles secondaires sont ébauchés, caricaturaux, malgré des acteurs justes. Le personnage principal est filmé en gros plan une grande partie du film, plus ou moins vêtu (grotesque), il règne une ambiguïté inutile et pesante qui n'apporte rien. Dommage.
Un jeune procureur débarque dans une petite ville de province et découvre vite que la corruption règne en maître dans la cité qui s'apprête à élire son maire. Le sujet a déjà été plusieurs fois traité, peu ou prou, en particulier par les cinémas de l'Europe de l'est mais le contexte turc et son traitement intense permettent à Burning Days de ne jamais tomber dans la redite. On pourrait éventuellement reprocher au film d'Emin Alper d'abuser des flashbacks, concernant une nuit où le héros s'est un peu trop laissé griser par l'alcool, au point de ne plus en avoir que des souvenirs épars, mais c'est un moindre mal, dans un ensemble très efficace qui prend parfois des accents de thriller ou de western, voire d’œuvre fantastique, dans sa belle et symbolique conclusion. Mais c'est bien la description peu complaisante du marigot dans lequel est tombé le procureur qui constitue le point nodal d'un récit qui peaufine ses ambiances avec volupté et virtuosité, émaillées de conversations fournies et riches de doubles sens. Burning Days traite aussi, avec un certain courage, de l'homophobie rance d'un pan non négligeable de la population de même que du pouvoir de nuisance et de manipulation des notables locaux, à travers un sujet aussi essentiel que l'approvisionnement en eau, pour les régions les plus reculées de Turquie. C'est dur de s'ériger en justicier dans une ville où la majorité des habitants obéit à la loi des plus puissants, sans chercher à savoir si ces derniers ont les mains propres.
Un film intéressant, avec des acteurs pertinents et une question sociétale bien posée. On ne s'ennuie pas mais Burning Days fait partie de ces films où la fin n'en est pas une et c'est un peu dommage.