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Roub E.
952 abonnés
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4,5
Publiée le 23 novembre 2024
Un excellent thriller qui m a attrapé dès les premières minutes et c est quasiment le seul défaut que je lui ferai m a laissé sur un final on ne peut plus frustrant. En dehors de cela la plongée dans la Turquie provinciale d aujourd hui est extrêmement intéressante, les personnages sont très bien écrits, solidement campés, le suspens est parfaitement dosé, l’ intérêt est toujours titillé par des rebondissements calculés et bien emmenés. Bref un excellent divertissement avec une toile de fond passionnante.
Un super thriller turc très bien réalisé et rempli de bonnes idées. Un très bon travail de profondeur sur les transitions et les intrigues, et la musique propose des cordes frottés très souvent qui apportent une bonne ambiance bien angoissante. Très content de l’avoir rattrapé!
Un jeune procureur vient d'être nommé dans une petite ville de Turquie. Parce qu'il rappelle qu'il est illégal de faire usage d'armes à feu dans les rues, "même" à titre de réjouissances, il se met à dos les notables de la ville qui cherchent à lui nuire. Jusqu'où ira la machination, la corruption ? Le procureur est-il, lui-même irréprochable ? Ce thriller-polar social et politique a des accents hitchcockiens ("profils psychologiques" des protagonistes, doute qui s'installe peu à peu, musique surlignant (juste ce qu'il faut) la tension présente). Comme dans les films du magnifique cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan, la nature, aride, "accidentée" est bien plus qu'un simple décor. Burning days est assurément un beau film où scénario, interprétation, réalisation, montage, musique, photo, tout est au rendez-vous pour constituer un vrai objet de cinéma.
La population d’un village au fond de l’Anatolie passe de l’accueil chaleureux à l’hostilité marquée pour ce nouveau procureur qui fait du zèle contre les pouvoirs établis et les traditions locales. La situation de la société patriarcale (à laquelle la juge femme semble adhérer), de la corruption et du populisme est instillée avec réussite pour susciter l’angoisse au travers d’un scénario et d’un montage habilement construit. Dans une photo crépusculaire aux couleurs sépia, ce film sombre happe par son atmosphère sourde. Une belle réussite !
Emre est présenté comme un jeune procureur dont la détermination et l'intégrité préoccupent une petite ville turque, ses traditions et ses notables. Pour entrer dans ce thriller à la mode turque, il faut en accepter la lenteur initiale puis ses contours et détours plus ou moins utiles et, surtout, la naïveté coupable avec laquelle le procureur se fait piéger et se trouve désormais en mauvaise posture pour assurer sa mission. Rien de très spectaculaire dans ce film en termes d'action. Et, à ce propos, on verra surtout, dans la séquence finale mouvementée, la seule du film, une métaphore sur l'état de la société turque. Le film impose un suspense plus ou moins prenant lié à la situation du procureur et aux tentatives d'intimidation qu'il subit, et suggère quelques ambiguïtés. Sans doute le scénario n'est pas aussi efficace qu'il le faudrait et les personnages pas aussi forts et singuliers qu'attendu. J'attendais, à tort parce que ce n'est l'objet du film d'Emin Alper, un approche plus naturaliste, plus ample, de la société turque et de ses habitants. A la façon d'un Nuri Bilge Ceylan.
Ce film sur la corruption des politiques en Turquie aurait pu être bon sans 1/ ses lenteurs interminables 2/ ses multiples flashbacks qui n'éclairent rien d'une intrigue déjà peu crédible 3/ une fin digne de ce nom. Or, le réalisateur tombe dans tous ces travers et on regrette d'avoir perdu 2h15 pour rien.
Le film est pas mal dans l’ensemble, cependant il met énormément de temps à se développer, c’est dommage car la fin est intéressante . Le sujet n’est pas des plus palpitant , mais le film se laisse voir, avec une ambiance plaisante.
Anatolie centrale, de nos jours. Emre, trentenaire idéaliste, est nommé procureur dans une ville en proie à des conflits liés à l’exploitation de son eau potable, qui entraîne la constitution soudaine de dolines, des cratères pouvant apparaître à tout moment y compris au milieu d’habitations. Incarné par l’excellent Selahattin Pasali, le procureur va faire face à deux défis de taille : spoiler: d’une part, la ville est gangrenée par la corruption d’un clan au premier rang duquel se trouve le maire tout-puissant de la ville. D’autre part, il va devoir affronter son propre désir homosexuel, en particulier à travers une relation ambiguë qu’il va établir avec un opposant politique local. Efficace, effrayant et passionnant.
« Burning Days » n’est assurément pas un thriller ordinaire. On retrouve certes une ambiance poisseuse, une situation initiale baignée de mystère (un jeune procureur remplace un prédécesseur étrangement disparu), et une tension permanente, accompagnant un jeu de dupes paranoïaque où honnêteté et manipulation se mêlent constamment, plongeant le spectateur dans un captivant malaise. Mais ce film vaut surtout pour le portrait, saisissant mais jamais manichéen, qu’il dresse d’une Turquie rurale et rétrograde, qu’un fossé sépare de l’élite progressiste d’Istanbul. Pour l’oscillation permanente entre réalisme quasi ethnographique et fantastique poétique, qui donne au long-métrage un esthétisme rare, mais jamais artificiel. Captivant et envoûtant, ce western tendu distille habillement le politique et la métaphore, pour prendre le pouls de la Turquie d’aujourd’hui avec une subtilité rare, qui rappelle la patte de Niro Bilge Ceylan. Un film intense, subtil et ambigu.
Le conflit originel, qui empêche tout dialogue et conduit inévitablement à la tragédie. Ce moment de bascule qu'est la rencontre, où tout se joue, entre deux mondes qui se regardent en chien de faïence, tant leurs valeurs ou leurs intérêts semblent être enracinés dans des territoires aux climats antagoniques. La rougeur du sang jaillissant du gibier mort, traîné en voiture dans toute la ville, repeint la rue principale et tranche avec la fraîcheur du costume du nouveau procureur arrivé le jour même. Faire respecter la loi et affirmer son indépendance relève de l'évidence pour ce jeune stambouliote, mais pas pour ses administrés. Il est naturel pour eux que la loi plie devant certaines coutumes. Philosophiquement c'est une reconnaissance de leur identité, rurale notamment, et en termes pratiques, la coutume était justement que les prédécesseurs tolèrent les écarts. La rigidité de cette posture légale, se présentant comme la vérité légitime, produit une violence symbolique que ses destinataires retourneront bientôt en violence physique. Avec les mêmes ressorts du conflit entre le citadin fraîchement arrivé face au travailleur rural ancré depuis toujours sur ses terres, tels que décrits dans le film As Bestas, le moment de la rencontre conduit le second à considérer de manière inéluctable le premier comme son ennemi. Le citadin balbutie hâtivement et sincèrement des invitations au dialogue, dévoile une certaine humilité et une volonté d'écoute. Mais le dénouement est déjà écrit pour ceux dont la colère se constitue en miroir du mépris qu'ils pensent percevoir dans le regard de ces élites qui leur imposent leurs choix.
Une réalisation turque au récit extrêmement confus et beaucoup trop tiède (certes le Moyen Orient ne bénéficie d'une grande liberté culturelle). Entre scènes répétitives ou qui ne vont pas au bout de leur intention, créant un sentiment constant de frustration chez le spectateur, ce film d'enquête peine à avancer et à convaincre, jusqu'au le final qui nous laisse en plan! Les décors d'ouverture sont tout de même impressionnants.
Superbe. Le film nous immerge en peu de temps. La musique, les acteurs, la lumière, l'ambiance, tout y est pour nous captiver. Le scénario joue beaucoup aussi : on s'interroge, on attend la suite, l'histoire fait vivre un mystère et c'est une grande force du film. J'ai été fasciné.
Thriller intéressant qui nous tient en haleine malgré ses longueurs. Le film tiraille notre sens du bien moral, de la vision de la politique et du journalisme au sein d'un petite village turc animé par la corruption et le populisme. Le final en eau de boudin surprend et souligne le trou béant qui divise la société
Présenté en sélection Un Certain Regard à Cannes, "Burning Days" s'impose comme un thriller judiciaire et politique captivant, explorant les ramifications de la corruption et des intrigues au sein d'une petite ville à travers le prisme d'un jeune procureur. Le soin apporté à la mise en scène confère au film turc une atmosphère évoquant celle d'un western, renforçant ainsi la paranoïa qui enveloppe le protagoniste central.
Un jeune procureur est envoyé en lointaine Anatolie pour poursuivre une enquête sur d'éventuelles irrégularités concernant l'approvisionnement en eau d'un village. Et là bas, plus qu'ailleurs, dans cette contrée écrasée par des journées brûlantes, l'eau, c'est la vie. Surtout qu'on est en pleine campagne électorale. Celui qui remplit les bidons d'eau, remplit aussi les urnes à son avantage. Rapidement, un jeu du chat et de la souris va s'instaurer entre le procureur et les notables du village. Pourra-t-il faire triompher le droit malgré une atmosphère de plus en plus oppressante et venimeuse? Et trouvera -t-il des alliés fiables dans sa quête de vérité? Grâce à la réalisation d'Ermin Alper, qui choisit de coller à son personnage principal, on s'identifie au procureur. Et on sent grandir l'intensité délétère du récit. Jusqu'à la scène finale emplie d'épouvante. Elle répond en course nocturne à celle du début du film, tournée sous un soleil éclatant. De même que le dernier plan fait écho au premier, nous dévoilant le gouffre conséquent qui réside entre deux conceptions de la justice en Turquie. La boucle est bouclée. Un western étouffant et implacable. Une réussite.