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Alu-Ciné
16 abonnés
54 critiques
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4,0
Publiée le 8 mai 2023
Film de très belle facture. Grande variété de plans, de l'angoissante suintante du personnage principal à l'aridité anatolienne en passant par les cadrages dialogués. Beauté mystérieuse de la langue turque. La loi essaie de tenir debout malgré les innombrables tentatives de compromission conformément à ce qu'écrit Valérie Manteau dans le roman "Le Sillon", à l'amère expérience d'un Fazil Say ou de tel entrefilet du journal Le Monde signalant les revirements de la justice turque avec laquelle le pire n'est jamais sûr. Bis repetita : assez extraordinaire maestria du réalisateur et grands acteurs.
Le film est pas mal dans l’ensemble, cependant il met énormément de temps à se développer, c’est dommage car la fin est intéressante . Le sujet n’est pas des plus palpitant , mais le film se laisse voir, avec une ambiance plaisante.
Impossible de quitter l’écran des yeux. L’histoire est saisissante. L’angoisse comme fil conducteur conduit à un film des haute intensité. Les acteurs sont incroyables.
Découvert lors du dernier Festival de Cannes dans la section Un certain regard, ce film du turc Emin Alper est un honnête thriller socio-politique.
Durant la projection je n'ai pu m'empêché de penser souvent à deux auteurs majeurs : Nuri Bilge Ceylan pour le portrait d'un intellectuel perdu dans la Turquie profonde (Winter sleep, Il était une fois en Anatolie), et Andrei Zvyaguintsev pour la lutte d'un juste contre les forces obscures en milieu hostile (Leviathan).
Malheureusement, même s'il est plaisant à regarder, il manque quelque chose à Burning days pour égaler ces prestigieuses références : de la densité dans la narration, un scénario un peu plus complexe, des personnages plus ambigus, un rythme plus soutenu.
Il y a une naïveté dans le personnage d'Emre qui empêche selon moi le film d'être vraiment passionnant : le destin tragique de son enthousiasme crédule est trop ostensiblement suggéré dès le début du film. Les intrigues manquent de finesse et de nuances, et j'ai trouvé la toute fin ratée.
Restent toutefois quelques très jolies scènes qui montre le grand talent du réalisateur (le dîner, et surtout la formidable séquence de la chasse au sanglier, qui reste dans la mémoire). A découvrir si vous aimez le cinéma turc.
Un jeune procureur déterminé et inflexible vient d’être nommé à Yaniklar, une petite ville reculée de Turquie. A peine arrivé, il va se heurter aux notables locaux, bien décidés à défendre leurs privilèges…
Burning Days (2023) nous plonge en plein cœur de l’Anatolie et dresse le portrait de divers protagonistes, à commencer par Emre (un jeune procureur intègre et idéaliste), Şahin (le fils d’un notable) et entre les deux, se trouve Murat (un journaliste local indépendant). Un trio explosif où il est question d’impunité des élites, de corruption à travers la mauvaise gestion de l’eau dans la région (aggravée par la sècheresse et l’apparition de dolines), ainsi que d’homophobie.
Découpé en 4 chapitres ("Le Festin", "L'Enquête", "De Nouvelles arrestations" & "Les Élections"), le thriller d’Emin Alper s’avère être un passionnant polar oppressant où le jeune procureur va lentement mais surement se retrouver pris au piège dans une sordide histoire. Les faux semblants sont nombreux et parviennent habillement à nous tenir en haleine. Sur fond de scandale écologique, d’absence de procès, d’élection municipal et de sous-texte homosexuel, le réalisateur tire habillement les ficèles de plan machiavélique et nous entraine dans une palpitante chasse à la vérité.
La mise en scène est soignée (le plan d’ouverture avec le sanglier), les décors grandioses (le désert d’Anatolie à perte de vue et ses dolines), sans oublier le magnifique trio d’acteurs (Selahattin Paşalı, Ekin Koç & Erol Babaoğlu), il nous est difficile de ne pas tomber sous le charme de ce thriller qui dénonce à la fois la corruption, les élites et les minorités du pays (d’ailleurs, il est important de rappeler qu’à sa sortie au cinéma, le gouvernement turc a accusé le film de « propagande LGBT » et le ministère de la Culture a demandé le remboursement de ses aides). Bref, un film qui dénonce tous les travers du gouvernement d’Erdogan.
Clairement, le film lorgne sur le président Erdogan et sa politique discutable, et dénonce par là même la corruption des élites. Le premier quart d'heure instaure une atmosphère pesante et inquiétante voir même malsaine où le procureur tente d'imposer son style et ses intentions dans des décors digne d'un western. La césure, le rebondissement est une scène de repas qui est à la fois l'une des plus réussies du film et celle qui paraît peu plausible. Niveau malaise, inquiétude, cette scène impose un climax qui nous dit que rien ne sera anodin durant ce dîner qui s'éternise. Mais le procureur nous est montré plutôt comme un homme droit, solide et professionnel ce qui ne correspond en rien à ce qu'on voit de lui dès le début de ce repas. Pas très cohérent. C'est à partir de ce passage que le récit va se focaliser sur l'affaire du viol, le procureur va s'y atteler tandis que les éboulements, ou la pénurie d'eau devient complètement accessoire. Dommage. Ainsi la métaphore anti-politique d'Ergogan perd de sa puissance et de son acuité. Malgré ce côté bancal, ça reste un film prenant, qui monte en tension de façon méthodique et un récit très efficace. Site : Selenie.fr
Présenté en sélection Un Certain Regard à Cannes, "Burning Days" s'impose comme un thriller judiciaire et politique captivant, explorant les ramifications de la corruption et des intrigues au sein d'une petite ville à travers le prisme d'un jeune procureur. Le soin apporté à la mise en scène confère au film turc une atmosphère évoquant celle d'un western, renforçant ainsi la paranoïa qui enveloppe le protagoniste central.
Je me rappelle bien du cinéaste turc Emin Alper et de son film « Derrière la Colline » ; œuvre intrigante et atypique sortie dix ans auparavant. J’étais donc curieux de voir ce que donnerait « Burning Days » d’autant que son synopsis était des plus alléchants.
Dès le début et jusqu’à la dernière seconde, je fus bluffé par la qualité de la mise en scène, la capacité du réalisateur à poser l’ambiance adéquate et les prestations des différents acteurs. En revanche, le scénario m’a moins emballé. Si le pitch de départ promettait du bon, son traitement m’a nettement moins convaincu. Une bonne partie du film, je n’ai pu me départir d’une sensation de redondance dans la narration. De plus, si les lenteurs sont nécessaires ici, il n’y a qu’un pas, souvent franchi, pour qu’elles se transforment en longueurs. Un effet accentué par des scènes s’étirant, à mon sens, inutilement.
Un long métrage toutefois appréciable dont on appréciera en plus la dénonciation de la corruption en Turquie, les magnifiques paysages, le dépaysement,… Par contre, je n’ai absolument rien pigé à la dernière scène...
Un thriller politique haletant et étouffant, à la tension montant crescendo, qui suit l'arrivée d’un jeune procureur idéaliste dans la Turquie profonde, confronté au système mafieux des notables locaux. 3,75
Un jeune procureur urbain débarque dans une petite ville d’Anatolie pour exercer son métier. La tache va être plus que compliquée pour celui qui pense que faire appliquer le droit de partout uniformément est possible en Turquie. Très vite, il va se heurter aux notables du coin bien décidés à ne pas laisser un blanc bec de l’intelligentsia remettre en question des pratiques politiques, rites et corruption bien ancrés dans les usages locaux… voir même acceptés par la population. Ce film projeté à Cannes en 2022 dans la section « Un certain regard » à quelques mois de l’élection présidentiel turque est un brulot contre un régime corrompu dans lequel les oppositions et la presse sont muselés. En modèle réduit, dans ce bourg perdu au milieu des montagnes, la difficulté de faire appliquer l’ordre est bien pointée du doigt : la juge n’est pas prompt à faire appliquer la loi, le maire est une sorte de monarque local, le journaliste est en fait le leader de l’opposition,… Notre procureur est vraiment tombé dans un nid de crabe. Petit à petit, l’étau se resserre autour de lui et le film tourne au thriller politique. Pris dans un traquenard, lui qui se veut irréprochable n’est peut-être pas le chevalier blanc qu’il comptait être. Dans ce monde sans pitié, son intégrité physique est de plus en plus sur la sellette. La tension monte dans un crescendo impitoyable pour donner un film haletant ; c’est un cauchemar éveillé mais pas que… Le cauchemar a proprement parlé fait office aussi de fil rouge tout au long du film. Ce mécanisme narratif s’épuise même un peu dans la seconde moitié du film. Pour la dénonciation de la corruption des élites, de leur violence extrême via à vis de leurs opposants ; pour la paranoïa dénoncée dans ce pays autoritaire ; c’est un incontournable de l’année. Un film courageux bien entendu porté par une réflexion glaçante. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Une fois de plus je vais manquer d'objectivité ,car j'adore le cinéma turc depuis fort longtemps ,et ne connaissait pas ce metteur en scène Donc j'ai beaucoup aimé l'histoire, les 2 acteurs principaux ont un charisme magnifique ,l'histoire est prenante et on connais en principe la fin du film Petite bourgade écrasée de chaleur, Emre débarque comme jeune procureur mais va vite déchanter fasse à la corruption du maire et de beaucoup trop de gens et va être entrainé dans une spirale que lui même n'a pas voulu ,mais pas plus contrôler non plus rien n'est facile seul face à lui même
Thriller haletant, Burning Day dépeint avec force une société turque divisée, au sein de laquelle se construisent des jeux de pouvoir et d'influence profonds. On y observe de multiples oppositions, entre ville et campagne, entre modernité et traditions, entre ordre et despotisme. L'ambiance installée au fil de l'œuvre masque parfois une écriture un peu approximative, notamment les personnages qui manquent de profondeur, et leurs enjeux parfois peu clairs. La conclusion peut laisser penser à un choix de facilité, ne prenant pas forcément la peine de clôturer tous les axes narratifs. Mais Burning Days n'en demeure pas moins un film intéressant qui vaut le coup d'être découvert.
Un jeune procureur est envoyé en province pour régler mes affaires de son prédécesseur. Le film est un thriller psychologique et politique sur la vie en Turquie. La réalisation élégante permet de suivre avec grand intérêt les aventures de ce jeune procureur. La gestion des flashs back et l'imbrication des histoires est un modèle du genre. Les acteurs sont tous exceptionnels. A voir absolument.
Bon suspense mais scénario assez alambiqué avec une succession de flashbacks qui rendent le film assez confus. On passe un bon moment même si on ne comprend pas tout....
Même si la fin se finit sur plusieurs pieds de nez, on se fait emmener par le récit et son rythme assez prenant, avec une dramaturgie fébrile et progressive, et un scénario qui égare volontairement le spectateur sur de mauvaises pistes. De bons acteurs, une mise en scène très maîtrisée. A voir sans retenue.