Mon compte
    Godland
    Note moyenne
    3,6
    894 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Godland ?

    110 critiques spectateurs

    5
    11 critiques
    4
    34 critiques
    3
    22 critiques
    2
    25 critiques
    1
    11 critiques
    0
    7 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    167 abonnés 531 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 décembre 2022
    Précédé d'une bande-annonce élégante, de la notoriété de son auteur et d'une campagne de presse unanime, Godland avait tout pour plaire. Les amateurs de paysages naturels, hormis les fans inconditionnels des arbres (puisqu'il n'y en a aucun dans ce pays), apprécieront énormément : de ce point de vue, c'est superbe. Si vous êtes actuellement en cours de thèse de doctorat sur les formats d'images dans l'histoire du cinéma, c'est également fait pour vous puisqu'on trouve ici un très rare format proche du carré mais aux angles arrondis. De même si vous cultivez une secrète passion pour les acteurs masochistes qui sont prêts à tout pour satisfaire les exigences d'un réalisateur ou d'un scénariste... Mais si vous êtes venu jusque dans cette salle de cinéma motivé par la complexité des personnages de Winter brothers, le premier film reconnu dudit réalisateur, alors vous ne manquerez pas d'éprouver une réelle déception. Là où les deux frères entretenaient de subtiles relations fondées sur leur passion commune pour la même femme et la vente d'un alcool frelaté et mortel, ici tout est plat et simple. Un prêtre vient en Islande pour construire une église et se lier aux autochtones. Il est guidé par un homme bourru qui déteste les Danois. Leur relation s'envenime jusqu'aux pires extrémités. Point barre. Quelques très belles idées ponctuent ce récit univoque, comme des plans de cadavres pourrissant de saison en saison ou une curieuse histoire contée un soir au bord d'une rivière. Mais tout cela s'avère assez long, et on est surpris de ne jamais voir les photos anciennes qui furent à l'origine de ce projet de film. Espérons qu'on renouera vite avec la réussite de Winter Brothers.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 671 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 janvier 2023
    C’est un film superbe que ce « Godland »… Tourner au milieu de tels paysages permet au réalisateur plasticien Hlynur Palmason et à sa directrice de la photographie Marie Von Hausswolff, de nous offrir un long-métrage (2h23) en état de plénitude, narrative et visuelle. Un chef-d’œuvre injustement oublié du palmarès cannois Un Certain Regard en 2022 (où il aurait d'ailleurs dû concourir pour la Palme d'or vu sa maestria). Heureusement récompensé dans d’autres festivals comme Chicago ou Riga.
    Inspiré de sept photographies prises par un prêtre danois dans les années 1800 en Islande, Godland raconte le voyage de Lucas, un jeune pasteur danois missionné en Islande à la fin du 19e siècle par sa hiérarchie pour deux raisons : d’un côté, photographier la population locale devant les paysages du pays ( il transporte une énorme chambre noire) et de l’autre, aider à la construction d’une église dans un petit village…Godland se déroule à l’époque où l’Islande était sous domination danoise, c’était une terre de colonisation , en grande partie terra incognita pour les danois. Avec une certaine logique narrative, Hlynur Pálmason a donc découpé son long-métrage en deux parties bien distinctes, lui permettant d'opérer une évolution de ses personnages à travers leur parcours.
    Dans un premier temps, Godland est une odyssée à travers une nature plus hostile que nourricière. En suivant la progression du prêtre et de ses compagnons au milieu des plaines boueuses, des montagnes escarpées, des rivières en crues ou des volcans en irruption, Godland replonge alors les spectateurs dans une forme de cinéma d'un temps révolu. Un cinéma d'exploration, quasi-documentaire, rappelant les grands voyages en terres inconnues du cinéma de Werner Herzog ou celui de la conquête de l’ouest américain de John Ford …Avec intelligence, Pálmason a en effet choisi d'utiliser le format 1:33, avec des coins arrondis, pour complètement ancrer son récit dans une autre époque (visuellement) et, par la même occasion, synchroniser (en partie) l'esthétique de son film à celles des vieilles photographies prises par le prêtre dans sa mission…La beauté subjuguante et écrasante de ces territoires vient ainsi s'immiscer dans la trajectoire de Lucas dont la mission évangélique va rapidement se transformer en pur cauchemar, en chemin de croix ou plutôt en longue remise en question, existentielle et spirituelle…. Une perte de contrôle devant les obstacles naturels qui va peu à peu nourrir son aigreur, bien incapable de dompter l'environnement qui l'entoure. Pire, sa bienveillance des premiers instants va rapidement se muer en arrogance, jaloux de la sérénité du guide de l'expédition, le rustre Ragnar (Ingvar Eggert Sigurðsson), avec lequel les échanges vont devenir de plus en plus houleux, notamment parce que le vieux bougre ne croit pas spécialement en Dieu. Débute alors une longue introspection silencieuse au milieu de la nature sauvage. Au bord de l'épuisement et pourtant soutenu (théoriquement) par la présence de Dieu, Lucas perd peu à peu sa foi. Dépouillé de toutes ses forces, et proche d'y laisser sa vie, il se réveille toutefois dans une sorte de paradis, proche d'un visage féminin, comme secouru par une force divine l'ayant téléporté dans une contrée apaisante et revigorante.
    C'est ici que s'engage le deuxième acte de Godland. Et s'il est sans doute moins spectaculaire visuellement que la première partie du film, il contient en lui toute la sève du récit en cours. Désormais arrivé dans le village qu'il ne pensait plus pouvoir rejoindre, Lucas est, certes, affranchi des tumultes de cette Islande déchaînée, mais va devoir défier une autre forme de tempête : celle de sa foi, de son propre rôle, des tourments de l'humanité et surtout de l'agitation de sentiments interdits par son statut... Ainsi la grande épopée sauvage de la première partie se transforme en réflexion onirique et poétique sur l'existence, le cinéaste explorant la petitesse de l'humain face à la vastitude du monde, la faiblesse du corps face à la robustesse de l'esprit, la brièveté de l'existence humaine face à l'éternité de la nature…Malgré sa longueur, cette plongée dans un monde glacial est fascinante par sa beauté visuelle et par son rythme méditatif… Un objet esthétique splendide et une réflexion rare sur un épisode méconnu de l’histoire de l’Islande.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    79 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2023
    Série de films de grande qualité: Nostalgia, Les Banshees…. et Godland !!!

    Contempler les paysages fascinants de l’Islande (volcans, glaciers, lacs,) que côtoie la violence quotidienne au 19ème siècle.
    Le jeune prêtre danois, manque sans doute de charisme pour emporter l’adhésion des islandais locaux. Il les observe comme un ethnologue, veut construire son église et voudrait leur apporter, « la bonne parole » ce qui explique, méfiance et hostilité.
    De plus, il faut intégrer que l’Islande était alors « colonisée » par le Danemark.

    Les « hommes » sans défense, face à la Nature…
    Quelle beauté !
    rvrichou
    rvrichou

    101 abonnés 420 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 janvier 2023
    Dans une nature aussi grandiose qu hostile, le cinéaste conduit son personnage vers son véritable ennemi: spoiler: l'homme.
    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 580 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 novembre 2023
    Désireux de rendre hommage aux premières photographies qui furent jamais prises du sud-est de l’Islande, ‘Godland’ se déploie dans un cadre 1:33, format “diapositive” avec bords arrondis, ce qui accroît la sensation d’avoir affaire à un documentaire. D’ailleurs, l’histoire que raconte le film est véridique puisque c’est à la fin du 19ème siècle qu’un jeune prêtre danois fut envoyé dans cette région isolée pour y construire une église et photographier paysages et habitants. ‘Godland’ possède d’évidentes accointances avec le cinéma de Werner Herzog, ‘Aguirre’ et ‘Fitzcarraldo’ au premier chef avec lesquels il partage cette notion croisée d’une odyssée obstinée à travers des paysages aux proportions mythologiques et dans des conditions extrêmes qui écrasent nécessairement toute vélléité humaine, et d’un autre voyage, intérieur celui-là, où sont remises en cause les motivations et les idéaux qui ont poussé à entreprendre ce voyage. L’isolement, la solitude, la méfiance du prêtre envers ces insulaires qui ne semblent pas débarrassés de toutes leurs croyances ancestrales et celle des insulaires envers ce prêtre qui ne semble pas prêt à se fondre dans leur culture, auxquelles il faut ajouter une incompréhension de langue, tout simplement, vont concourir à pousser l’homme de dieu dans une certaine dérive personnelle. Pourtant, ‘Godland’ brille moins par sa facture patrimoniale ou la relation conflictuelle entre le prêtre et ses ouailles que par le combat que celui-ci semble mener contre des forces invisibles et abstraites que s’incarnent dans la nature hostile de l’île, ainsi que par ses nombreux instants suspendus, qui peuvent prendre la forme de gouttes d’eau s’écrasant sur de la roche noire ou d’un cadavre de cheval se décomposant sur la lande et qui, par leur force mystique et transcendante, ont vocation à laisser l’imagination du spectateur vagabonder. Oeuvre sensorielle, métaphysique et allégorique, destinée à des spectateurs portés à la contemplation et l’introspection, ‘Godland’, oeuvre immobile malgré l’idée du voyage, se montre malheureusement aussi parfois à froid et rigide dans l’application de ses idées, ce qui devrait le couper d’une part non négligeable du public.
    Olivier G.
    Olivier G.

    20 abonnés 58 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 janvier 2023
    Magnifique. Très contemplatif, glaçant et rugueux. Les paysages de l'Islande sont "terriblement magniques" et la terre de Dieu (Godland) n'est pas celle des Hommes mais celle d'une nature impitoyable, sonore, tueuse. c'est le règne de l'eau et de la pluie, de la glace. du feu qui remodèle la terre. Superbement filmé avec des plans qui replacent des hommes devenus fous à leur insignifiante temporalité.
    sylcler
    sylcler

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 décembre 2022
    Les chien est très sympathique d'un bout à l'autre du film si non film inintéressant qui donne une pauvre vision de l'Islande, y compris de ses paysages qui en vrai sont 1000 fois plus beaux
    ChatCat
    ChatCat

    7 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 janvier 2023
    Très gêné par les sous-titres qui auraient dû être de couleurs différentes selon qu'il est parlé islandais ou danois.
    La question de la langue parlée par les protagonistes étant centrale, il fallait que le spectateur puisse faire la distinction entre ces 2 langues.
    Ja n'ai éprouvé aucun intérêt pour les personnages ni pour l'histoire
    Le format du film m'a gêné
    Mais que l'Islande est belle !
    Christoblog
    Christoblog

    825 abonnés 1 672 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 janvier 2023
    Il faut toujours qu'il y ait au Festival de Cannes un film abscons, sûr de sa force formelle, riche en afféteries stylistiques, essaimant le minimum de dialogues et ne se préoccupant pas de maintenir l'attention du spectateur autrement que par sa splendeur intrinsèque.

    En 2022, c'est l'Islandais Hlynur Palmason, découvert avec le beau Un jour si blanc, qui s'y colle. Avec une certaine réussite, puisque Godland est aussi beau qu'ardu à apprécier.

    Pour résumer très brièvement, il s'agit de suivre le périple d'un jeune prêtre danois se rendant en Islande pour photographier la population. L'action se déroule à la fin du XIXème siècle. Dans une première partie, la traversée d'est en ouest de l'île donne lieu à de somptueuses scènes muettes dans lesquelles la rudesse des conditions de vie et la grandeur de l'île sont parfaitement rendues.

    Notre héros arrive ensuite dans une communauté où il est soumis à la tentation, et dans laquelle l'âpreté des relations humaines (si on peut même les appeler ainsi) va être dévoilée à grands coups de travellings circulaires et de chœurs signifiants.

    Avec son format carré coins arrondis et sa photo volontairement atone, le film me paraît trop poseur pour apporter au final mon adhésion, malgré son audace formelle et la puissance évocatrice de certains de ses plans. Allez-y tout de même si vous aimez les paysages islandais, magnifiquement filmés.
    moket
    moket

    523 abonnés 4 321 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 juillet 2023
    Contemplatif, pour rester poli et ne pas dire le mot qui commence par "chi" et qui finit par "ant". Des paysages rudes mais magnifiques, une quête spirituelle à l'aboutissement inattendu, mais qu'est-ce que c'est long ! De longs plans statiques, des travellings d'une lenteur indescriptible, des chants islandais interminables... S'endormir est encore ce qui peut arriver de mieux.
    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 950 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2023
    Visuellement fascinant, mais terni par une austérité trop souvent plombante, le périple physique et mystique d’un prête luthérien danois qui part à la fin du XIXe siècle dans les territoires sublimes mais hostiles de l'Islande afin d’y bâtir une église, au péril de sa vie et sa foi.
    Arthus27
    Arthus27

    91 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 février 2023
    On ne peut nier au film sa beauté esthétique. Les paysages islandais sont à couper le souffle, et la direction artistique, la photo, leur rendent justice. Passé ce premier constat, Godland est un film extrêmement long qui peine à trouver son rythme. Sans compter la psychologie peu, voire pas compréhensible. Un sentiment global mitigé
    soulman
    soulman

    85 abonnés 1 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2023
    J'ai trouvé que la première partie de "Godland" était trop austère pour être vraie, malgré des paysages aussi somptueux qu'inhospitaliers. Taiseux, les personnages le sont profondément. Nonobstant, la fin de la traversée de l'Islande, la construction de l'église et l'établissement de Lucas dans un hameau qui peut lui rappeler la civilisation, amènent une paix relative, l'illusion d'une vie normale, presque joyeuse, que les festivités et les joutes viennent suggérer. Le surgissement de personnages féminins importants, deux sœurs toutes deux troublées par le jeune prêtre, bouleverse le déroulement du récit, le berçant d'un sentiment proche de la mélancolie et déchainant une violence accumulée sans véritable raison. Un film d'auteur qui mérite que l'on s'y attarde.
    Sijosdir
    Sijosdir

    22 abonnés 102 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juin 2023
    Un film dur à tous les sens du terme, apreté des paysages, dureté des conditions de vie, froideur voire hostilité des personnages, lenteur du film qui fait qu'on doit vraiment s'accrocher... Mais quand on a fini le film, on se dit que c'était à la fois beau et puissant. Le prêtre agace par son aspect figé, son apparente absence d'émotions, son manque d'empathie et de coeur. Il donne en permanence l'impression de "porter sa croix", de subir un calvaire, et de fait il porte son matériel photographique qui est censé être une passion mais qu'il semble ressentir également comme un fardeau. La fin est assez elliptique, on ne comprend pas forcément très bien quels sont les ressorts des personnages mais ce n'est pas grave...
    Beaucoup de poésie dans ce film qui passe par l'image et par les changements de paysage au gré des changements de temps, d'heure, de saison...
    Dom Domi
    Dom Domi

    40 abonnés 303 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 janvier 2023
    Un film que l'on pourrait apparenter à la conquête du Far West par les premiers colons accompagnés des prêtres. Celui qui a la charge de construire une église dans un endroit merveilleusement reculé y laissera sa vie dans des conditions très étonnantes.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top