Les créateurs de Black Mirror ont eu l’excellente idée de réaliser un mockumentaire (un faux documentaire) qui résume cette incroyable et pathétique année qu’aura été 2020.
Une année merdique en tout point et ce, du début à la fin. En effet, durant ces 12 derniers mois, il n’y aura pas eu un seul moment de répit, constamment ponctué d’évènements plus ou moins dommageables. Des gigantesques feux de forêts en Australie en passant par la découverte du virus Covid19 à Wuman en Chine qui ne tardera pas à se propager dans le monde entier, jusqu’au confinement de la population mondiale. De l’assassinat du général Qassem Soleimani (dont la légalité du raid américain reste contestable) aux violences policières ayant entrainé la mort de George Floyd (ayant eu pour conséquence, des manifestations "Black Lives Matter" dans le monde entier et des violences urbaines aux États-Unis). Du décès de la figure historique féministe américaine Ruth Bader Ginsburg à l’énorme explosion à Beyrouth au Liban.
Al Campbell & Alice Mathias reviennent sur ces principaux évènements mais pas seulement. C’est d’ailleurs bien là le reproche que l’on pourrait faire au film, le fait qu’il soit autocentré sur la Grande-Bretagne et les États-Unis. A eux deux, ces pays recensent plus des ¾ des évènements relatés dans le film. Avec un large focus sur la gestion calamiteuse du Covid19 en Angleterre (en singeant le Premier Ministre Boris Johnson), le Brexit qui n’en finissait plus et le couple Harry & Meghan quittant la famille royale (un sujet dont on se contrefout royalement). Côté Oncle Sam, le film s’intéresse bien évidemment au Covid19 et le Président Trump qui depuis le début de la pandémie s’en moque éperdument (au point de bêtement tomber malade, tout comme Boris Johnson), un petit clin d’œil aux Oscars 2020 où les blancs sont toujours sur-représentés, sans oublier l’élection US, tant décriée.
La Grande-Bretagne et les États-Unis ne sont pas le centre du monde, sinon, il aurait été préférable d’appeler le film autrement, comme par exemple "Mort à 2020 : dans les pays anglo-saxons".
L’idée de base était intéressante, mêler des témoignages de personnalités fictives à des images d’archives réelles de 2020. L’ennui, c’est que l’on ne se sent rapidement plus concerné par le film et les évènements relatés. Alors certes, le film n’en reste pas moins drôle, de voir que tout est faux, sauf ce qui est vrai. Et de voir pareilles situations être tournées en dérision, cela fait du bien (parfois) de rire de 2020, même si le résultat final est loin d’être à la hauteur.
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