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Jmartine
167 abonnés
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4,0
Publiée le 17 octobre 2023
Il y eu à la fin des années 60, la Fiancée du pirate, de Nelly Kaplan, fameuse fantaisie pleine d'entrain libertaire avec une Bernadette Laffont au zénith de son charme…J’avais adoré !! Et arrive la Fiancée du poète de et avec Yolande Moreau …et j’ai adoré !!! pas tout à fait la même histoire, mais est-ce un clin d’œil au film de 69, que Yolande Moreau ait placé un pirate dans sa troupe de branquignoles ?? « Ma vie est un champ de ruines » soupire Mireille (Yolande Moreau) à l’automne de sa vie…Seule, sans le sou, passée par la case prison, bien que titulaire d’une licence de lettres modernes, amoureuse de peinture et de poésie, Mireille s'accommode de son travail de serveuse à la cafétéria des Beaux-Arts de Charleville Mézière tout en vivant de petits larcins et de trafic de cartouches de cigarettes… Mais voilà qu’elle hérite de la maison de ses parents, un charmant manoir quelque peu délabré en bord de Meuse. Les trois locataires qui se présentent sont comme elle plus ou moins à la dérive, et truqueurs patentés : Elvis (Estéban) un faux rockeur américain qui est en fait un turc au style tzigane, Cyril (Thomas Guy) un jeune peintre faussaire plutôt doué étudiant aux Beaux-Arts et Bernard ( Grégory Gadebois, savoureux) authentique jardinier à la ville le jour et travesti honteux la nuit …C’est un curé des plus loufoques, le père Benoit ( William Sheller dont c’est la première apparition à l’écran) qui a aiguillé ces huluberlus vers Mireille…l’arche de Noé ne serait pas complète sans la réapparition de Fernando (Sergi Lopes) authentique plombier qui jadis a séduit Mireille en se faisant passer pour le poète André-Pierre de Mandiargues à qui il empruntait les mots de la séduction…Tous les personnages de « La Fiancée du poète » "trichent", mais pour des raisons différentes. "Est-ce un film sur les faussaires, avec faux mariage, fausses identités, faux tableaux ? Ou un vrai film d’amour et d’amitié ? Chacun mis face à ses artifices, reprend goût à la vie et aux autres…la poésie, la musique, la peinture ont tombé le masque et s’expriment librement…C’est tout simplement savoureux ...c’est un film dégagé de toute pesanteur, inventif et pas moment féérique…Il n’y a pas de vie perdue ou ratée…et on finit par le croire …et les images sont belles, notamment les échappées sur cette élégante boucle de la Meuse où se love la maison…
Le démarrage est lent et abscons. On ne sait pas trop de quoi on part et on ne discerne pas non plus vers quoi on va aller. E puis, lorsque les locataires sont tous en place et se transforment avec leur hôtesse en Pieds Nickelés, la comédie démarre réellement et tout devient plaisant. Le curé (William Sheller, l’auteur compositeur) est spécial aussi, un brin provocateur !
Ai vu le dernier film de Yolande Moreau, "La fiancée du poète". Yolande Moreau n'a pas son égal pour nous plonger dans la poésie avec de tout petits riens. Ce projet peut être vu comme une référence à "Scènes de la vie de Bohème" de Murger. Nous sommes en 2023 et non plus en 1850, pas à Paris mais à Charleville-Mézières, les protagonistes ne sont plus de grands adolescents... Mais la dèche est tout de même le point commun entre ce poète, ce peintre, ce jardiner réunis par une femme désabusée avec des utopies plein la tête... Ces quinquagénaires bien malmenés par les épreuves du quotidien sont plutôt passés à côté de la vie qui est dorénavant derrière eux. Tous entourent Mireille (référence à Mimi de Murger et de Puccini ?) pilier de cette troupe joyeuse malgré les galères qui s'accumulent. Le scénario est inattendu, bindezingue (l'univers des Deschiens n'est jamais loin) émouvant. La mise en place est un peu lente, mais la scénariste-réalisatrice n'avait pas le choix pour bien présenter avec précision chacun des personnage de cette troupe de doux rêveurs. La photographie est somptueuse et la distribution savoureuse. William Sheller est absolument réjouissant en prêtre inattendu, Grégori Gadebois bouleversant dans un rôle casse-gueule dont il ne fait qu'une bouchée, Thomas Guy parfait, Anne Benoit plus vraie que nature en soeur rigide... et bien sûr Yolande Moreau lunaire, enfantine, romanesque, farfelue... sublime à son habitude. C'est un film qui prend le temps de flâner, de s'attarder pour mieux transporter le spectateur loin de l'actualité anxiogène actuelle, vers un pays des rêves possibles, des mirages à portée de main, des chimères réalisables. Un moment de poésie qui nettoie la tête, l'âme et le coeur et qui permet de reprendre espoir en l'humain.
Magnifique film!! Il est inattendu, drôle, touchant. La petite bande de bras cassés qui entoure Yolande Moreau est à tomber. Il y a tellement d'humanité, de tendresse. On a envie de pleurer et de rire en même temps, et de pleurer de rire. Elle montre divinement ce petit monde de la débrouille qui a envie de vivre et d'être heureux, malgré tout. Il faut s'y précipiter. En ce qui me concerne, c'est un des films majeurs de l'année. Il est totalement inclassable. Un vrai bonheur!
Une histoire de faussaires farfelus cohabitant au bord de la Meuse.
Yolande Moreau nous livre ici son 3ème film dix ans après HENRI. Film frais, loufoque et touchant qui nous offre poésie, arlequinade, créativité et dialogues inspirés. Une réalisation parfaite comme Yolande Moreau en a le secret. Des acteurs plus vrais que natures. Une directrice de la photographie hors pair, qui nous gratifie d’images sublimes.
Un authentique moment de fraicheur qui réapprend le rêve.
Film atypique comme sa réalisatrice et qui ne plaira pas a tous. Parfois difficile a suivre car un peu brouillon. Reste quelques bonnes scenes et des comédiens tous pas mal.
malgré de très jolies séquences, et même si l'on retrouve bien toute la poésie de Yolande Moreau, sa sensibilité, sa créativité et sa folie douce... le film ne tient malheureusement pas vraiment sur la longueur et une perte d'intérêt se fait sentir, notamment à cause d'un scénario un peu léger.
Un très beau film de Yolande Moreau. Une envie de jouer avec ces bras cassés que nous sommes, peut-être, tous. La poésie émanante des images, de la musique et bien sûr de la troupe, donne une banane terrible par ces temps maussade du réel. Cela procure du bien être et- c'est deja pas mal. Que de clin d'œil à ce qu'est la simple vie, au fond. Le mensonge et la vérité quel dilemme.
Mireille retrouve sa maison familiale après une longue période loin de son village. Pour subvenir aux frais d’entretien, elle décide de louer des chambres et s’entoure de trois personnalités hautes en couleur. L’histoire aurait pu être intéressante mais le scénario est très faible et les dialogues inintéressants… Yolande Moreau nous avait habitué à plus de folie et d’originalité…
Yolande Moreau est une grande artiste. Primo, il faut dire que le scénario a reçu le prix Valois du meilleur scénario. Secundo, un choix extrêmement pertinent des interprètes, dans des jeux à la fois sobres et décalés. Quel bonheur de marier comédie sociale et réalisme politique, dans un entrelacs de culture, tourné dans la Meuse, près de Charleville-Mézière. Il y a du Kusturica dans ce film, j'en ai vraiment eu les larmes aux yeux.
Très joli film fin et sensible. Un joli decor, des jolis costumes et des comediens drôles. Toute cette communauté de paumés, rejetés de la société mais tellement gentils et attachants crée sa propre famille et nous entraîne dans leurs rêveries enchantées. Une pause dans notre monde de violence et où la poésie nous conduit vers l'amité et l'amour.
Je decouvrais yolande Moreau Réalisatrice.Je ne suis pas déçu du tout bien au contraire!un film avec de l’inattendu, des acteurs de qualité,une belle histoire à plusieurs épisodes où rien n’est pesant,tout s enchaine dans l humour et la tendresse.Vraiement j encourage à aller passer un bon moment avec ce film bien fait. Petite cerise sur le gâteau: a
D'une simplicité débordante d'espoir, avec des touches d'humour et de colère semées un peu partout sans qu'on s'en rende compte ... car devant nous c'est la vie qui est représentée avec ses forces et faiblesses, ses certitudes et ses doutes, ses vrais et ses faux. Si la vérité est une vertu, la beauté et le bonheur sont peut être aussi voire plus importants même si on doit passer par le mensonge