Vu en avant première au festival d'Angoulême. Ce film m'a profondément ému. Si simple, si poètique. Chaque personnage est un peu de nous. Yolande Moreau propose par son personnage et sa mise en scène un regard rare sur le monde: bienveillant et sans jugement. Un film qui dit qu'un autre monde existe à condition de le rêver.
Cette femme incarne la poésie dans son être ses regards et ses postures. On entre dans son univers pour ce nouveau film et on y nage avec volupté. Road movie immobile à la sauce belge comme les meilleurs de Lanners. Beaute des images, beauté des êtres. Un cinéma rare qu'on mérite de voir
Vu en avant première hier en présence de la réalisatrice. Yolande Moreau en parle comme étant un conte. C'est poétique, parfois drôle, et ne pas rater Grégory Gadebois dans merveilleuse composition.
Dans son nouveau film, Yolande MOREAU nous fais bien rêver et nous entraîne dans son monde à la fois poétique et truculent en compagnie de personnages haut en couleurs. Entre le faux vrai peintre, le jardinier particulier et pittoresque, le musicien et chanteur qui se prend pour Elvis, le curé vraiment bizarre, et le faux poète, on ne s’ennuie pas et on passe vraiment un bon moment. Le spectateur se laisse prendre par cette jolie fable réalisée et scénarisée avec talent.
Tout le monde triche; tout le monde fait semblant; tout le monde essaye de vivre ses rêves, d'être libres... Yolande Moreau nous livre ici un film d'une sensibilité sidérante où tout est poésie, où chaque plan est un tableau, et où la musique nous transporte et nous emmène avec ces fabuleux personnages. On ne peut qu'être touché et ému par ces personnages si attachants, tellement humains, jamais pathos, et même souvent très drôles ! L'actrice/ réalisatrice, elle-même époustouflante de drôlerie et de délicatesse, réunit autour d'elle un casting masculin cinq étoiles : le tendre Sergi Lopez, l'irrésistible Grégory Gadebois, l'hilarant Esteban, le touchant Thomas Guy, et l'étonnant William Sheller.
"On n'est pas sérieux quand on a 17 ans " Yolande Moreau nous offre ici un film plein de poésie, accueillant des personnages inattendus et légèrement décalés pour ne pas dire totalement déjantés On peut ne pas aimer mais si on achète un billet pour ce film, ce n'est pas pour voir de l'attendu et du conventionnel.
La fiancée du poète, telle qu'imaginée par Yolande Moreau, et interprétée par elle-même, habite Charleville-Mézières. Si son film n'est pas rimbaldien, il témoigne cependant de toute la fantaisie que l'on connaît depuis toujours à l'actrice/réalisatrice, un côté rêveur et bohème qui s'accommode de quelques arrangements avec la morale et les mensonges, à partir du moment où ces derniers rendent la vie plus douce et moins monotone. Comme attendu, La fiancée du poète est un peu foutraque, avec des personnages très attachants, bien plus intéressants, pour être honnête, que l'histoire improbable dans laquelle ils sont embringués et qui somnole parfois entre quelques coups d'éclat. A qui, alors, outre Yolande Moreau, qui reste à part, revient l'honneur de décrocher le pompon de l'interprétation la plus baroque ? Cela pourrait être Grégory Gadebois, impayable, Estéban, hilarant, ou encore Sergi Lopez, délicieux. Mais non, le plus surprenant de la bande est un débutant au cinéma, qui affiche gaillardement ses 76 ans (au moment du tournage), à savoir l'inénarrable William Sheller, qui joue le décalage de son personnage avec une envie évidente et un talent qui ne l'est pas moins, comme un contrepoint parfait à la singularité de sa réalisatrice.