Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Fiers R.
98 abonnés
424 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 1 novembre 2023
Le troisième long-métrage de l’inénarrable Yolande Moreau fait partie de ceux qu’on avait trop envie d’aimer avant de rentrer dans la salle. Par le côté sympathique et décalé qu’inspire cette personnalité reconnaissable entre toutes et à part dans le monde du cinéma français et par la promesse d’une œuvre lunaire, poétique et fraîche. Depuis devenue une comédienne de premier plan et une cinéaste qui prend son temps, elle avait été découverte dans la série télévisée des années 90, les Deschiens, puis souvent abonnée à des seconds rôles dans des comédies que sa gouaille singulière illuminait. Petit à petit, elle s’est imposée jusqu’à obtenir des premiers rôles dont celui marquant de la peintre « Séraphine » qui lui a valu un César. Fidèle de nombreux univers dont, par exemple, celui du duo Kervern/Délépine, elle s’était essayée à la réalisation il y a vingt ans avec le petit succès de « Quand la mer monte », en a eu moins avec « Henri » et nous livre aujourd’hui « La Fiancée du poète » qui confirme qu’on la préfère tout de même devant que derrière la caméra. Pas que ces films soient véritablement mauvais mais ils font tous un peu bricolés et manque d’une écriture plus exigeante. Comme si Moreau tâtonnait et que, conséquemment, la somme de plein de petits défauts surpassait les quelques très bonnes choses que l’on voit dans ces films pleins de bonnes intentions et qui lui ressemblent aussi, rêveurs et à la marge.
Pourtant, le long-métrage commence plutôt bien avec l’arrivée de cette vieille femme - jouée par l’actrice réalisatrice dans un registre qu’elle ne connait que trop bien - dans son village natal où elle a hérité de la grande maison délabrée de ses parents. Un endroit dont elle va louer les chambres à une bande hétéroclite de personnages gentiment azimutés. Mais on sent déjà dans le premier quart que le film patine et que l’histoire et l’arrivée des locataires peine à s’enclencher. Et tout le film d’avoir cette désagréable impression que ça se traîne et pour pas grand-chose. « La Fiancée du poète » parle de débrouillardise, de petits arrangements pas toujours clairs des plus démunis avec la société ou encore de la famille qu’on se créé et des dernières chances mais avec un problème majeur : il lui manque un scénario digne de nom... En effet, il n’y a pas de ligne narrative claire, le script avance à vue, comme écrit sur le moment au gré des humeurs. Quelques scènes inventives fonctionnent (la vente du tableau et un bel hommage au cinéma d’antan) quand d’autres plus oniriques dénotent et ne prennent pas (le cerf sur le lac). Et outre les longueurs et digressions inutiles, le film se pare d’un beau casting pas toujours bien exploité malgré tout le bien que l’on pense des acteurs qui les jouent (notamment Sergi Lopez). De plus, on rit peu, on sourit à peine alors que cette histoire anecdotique au charme gentiment bucolique et libertaire aurait pu sortir la tête de l’eau par le rire ou l’émotion. Au final, plus le film avance plus on se lasse et malgré toutes les bonnes intentions et un univers tendre et loufoque, on n’accroche que trop peu.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
Je decouvrais yolande Moreau Réalisatrice.Je ne suis pas déçu du tout bien au contraire!un film avec de l’inattendu, des acteurs de qualité,une belle histoire à plusieurs épisodes où rien n’est pesant,tout s enchaine dans l humour et la tendresse.Vraiement j encourage à aller passer un bon moment avec ce film bien fait. Petite cerise sur le gâteau: a
Yolande Moreau a réalisé un film à son image : poétique, gentil, décalé. Cette pension improbable donne lieu à des scènes agréables où flotte un parfum de temps suspendu. Sans être un grand film, c'est une belle distraction.
Sur les bords de la Meuse une femme récupère la grande demeure parentale après quelques années passées en prison. Pour ne pas sombrer dans la solitude elle loue les chambres à un étudiant des Beaux-arts faussaire, un jardinier travesti et un cow-boy turc. Yolande Moreau se crée une troupe et un film un peu à son image : foutraque et farfelue mais dont la poésie ardennaise m'a gentiment laissé de marbre.
De retour dans les Ardennes après 40 ans d'absence, Mireille investit la maison familiale délabrée et s'entoure de quelques figures pittoresques pour redonner vie à la demeure. On voit bien où veut nous amener Yolande Moreau en conviant ces messieurs dans une bâtisse transformée en pension de famile et partageant avec Mireille une solitude, une certaine marginalité spoiler: (Bernard, jardinier le jour et travesti la nuit, Elvis ,spoiler: faux chanteur américain mais vrai réfugié turc...) et, peut-être, comme leur hôtesse, un passé douteux ou douloureux. Le ton nostalgique du début du film, avec l'arrivée de Mireille dans la campagne ardennaise, est engageant. Mais curieusement, à partir de là, ce n'est pas la poésie qui s'installe mais une certaine trivialité tant la réalisatrice force le trait à propos de ces gens simples, un petit peu éclopés par la vie. La maladresse des portraits et de la mise en scène maintient l'existence de la petite communauté dans l'artifice d'où ne survient ni l'émotion ni le charme qu'on attendait parce que les textes sont faibles, le dessein de Yolande Moreau trop explicite ( ainsi la façon de révéler petit à petit le passé de son personnage). La survenue en cours de film de son amour de jeunesse jamais oublié entérine cette gaucherie d'ensemble, et la relation qui renaît entre elle et lui (Sergi Lopes) exprime un prosaisme assez plat, dépourvu de grâce et de sensibilité, de sorte que leur nostalgie commune tourne à vide. Les bonnes intentions de Yolande Moreau ne sont certes pas insincères. Lorgnant du côté de Rimbaud ou Jean Vigo, son film est une peinture naive. Sa cocasserie y est le plus souvent vaine et ses instants de mélancolie ne nous touchent pas.
Je mets 3 étoiles parce que Yolande Moreau est touchante...Quel dommage que le scénario soit un peu faiblard, le début un peu poussif...Tous les personnages sont originaux et charmants...C'est évidemment William Scheller qui décroche le pompom...une sacrée présence à l'écran...Malheureusement, malgré la jolie petite parenthèse que nous offre ce film, je ne suis pas certaine qu'il laisse longtemps une trace dans ma mémoire...La dernière image du film semble m'évoquer une référence à un vieux film français avec cette péniche qui s'évanouit dans la brume ...quai de brumes???
Un petit bonheur, ce que j'appellerai du vrai cinéma, si l'on peut parler de vérité au pays de la fiction où ce film vous emmène sans jamais tricher. On se laisse emporter, émouvoir, sourire furtivement, ravi par la beauté des images, du jeu des personnages, de la nature comme si on y était. Le reste, qui est finalement qui, qui joue quoi, en effet, pourquoi pas, se dit-on, charmé Pratiquement parfait. La perfection ne serait pas réalité.
Voilà une belle découverte ! Un film poétique, décalé, très humain. Yolande MOREAU est vraiment douée - elle ose, elle assume - Elle les aime beaucoup tous ces hommes qui l'entourent (habituellement au cinéma c'est souvent un homme entouré de femmes qu'il désire), avec leurs défauts... miroir de ses défauts à elle. Yolande une belle dame avec un grand coeur, une grande dame !
Assez sélectif, ce film, comme sa conceptrice, Yolande Moreau. Tous les acteurs sont parfaits dans cette histoire assez bizarre . Apparition très appréciée de l'excellent William Sheller ...
Un film autant émouvant que apaisant. Par ses personnages comme par sa mélodie onirique, le film va me marquer ! Yolande Moreau a le don de la simplicité et est une réalisatrice d'orfèvrerie, une ode à facilité, à la vie, à l'amour. Elle chante à la fin mais toute cette histoire est un plaisir pour les oreilles comme pour les yeux. Facile, précis et frais, voilà ce que nous réserve la Fiancée du poète.
Ce film m a un peu déçu, étant un admirateur de yolande moreau, j aime sa poésie, sa truculence, son univers. On le retrouve quelque fois dans son nouveau film, mais trop peu à mon goût ce qui m a laissé un goût d inachevé. La scène avec dequenne (ancien partenaire des deschiens) est formidable une sorte d hommage du muet (chaplin) ou bien la scène avec Morel qui est à la fois drôle et tendre. Le rôle de prêtre joue par william sceller est ébouriffant Bref un bon film tout de même , toutefois mineur dans la carrière de yolande moreau
Mireille est une femme qui entre dans le crépuscule de sa vie pleine de regrets, en emménageant dans la vieille maison familiale de Charleville-Mézières. Suite à un conseil avisé, elle se donne une chance de bonheur en accueillant des colocataires chez elle. Chacun à sa manière, les compères se soutiennent et donne un vent de liberté dans leurs vies, malgré leurs tricheries. En salle le 11 octobre.
spoiler: La Fiancée du Poète est une ode à la liberté, aux rencontres et à la capacité de chacun au renouveau. Cette femme, Mireille, fleurit à nouveau au contact des autres et accueille le passé qui revient dans sa vie : après tout qu'est ce qu'elle a à perdre si ce n'est son égo ? Le film est beau. D'abord car il est tourné dans un environnement magnifique et reposant, et ensuite car il met en scène des personnages paumés, tricheurs, menteurs mais toujours bienveillants et qui ne s'excusent pas de ce qu'ils sont. J'aurais juste aimé que le côté "poète" soit mis en valeur et donne une dimension supérieure à l'œuvre.
Un bijou d'humour, d'humanité et de poésie. Tous les acteurs sont excellents et incarnent des personnages qui créent une cadre d'amitié et d'amour autour d'une Yolande Moreau touchante et chaleureuse. J'aurais aimé que ma critique se résume à ma première phrase et n'avoir rien à rajouter, malheureusement et un peu stupidement, là critique doit faire un minimum decent caractères, on se demande ou bien pourquoi...
Encore une belle production Franco Belge à petit budget qui fait mouche dans un univers onirique où une bande de comédiens à l'unisson essaye et réussit à nous séduire, aussi disparate soit elle....et Yolande Moreau se révèle aussi réalisatrice... mention spéciale également à William Sheller en étonnant curé peu orthodoxe....