Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
PLR
466 abonnés
1 559 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 17 octobre 2023
Le démarrage est lent et abscons. On ne sait pas trop de quoi on part et on ne discerne pas non plus vers quoi on va aller. E puis, lorsque les locataires sont tous en place et se transforment avec leur hôtesse en Pieds Nickelés, la comédie démarre réellement et tout devient plaisant. Le curé (William Sheller, l’auteur compositeur) est spécial aussi, un brin provocateur !
Film atypique comme sa réalisatrice et qui ne plaira pas a tous. Parfois difficile a suivre car un peu brouillon. Reste quelques bonnes scenes et des comédiens tous pas mal.
les personnages sont réussis, l'histoire ne l'est pas. Yolande Moreau a réuni sa petite troupe, pris un directeur photo et un compositeur de qualité de qualité mais l'histoire ne suit pas. Pour mettre en valeur le côté loufoque de ses personnages, il aurait fallu une histoire plus terre à terre, un peu comme dans Milou en Mai de Louis Malle auquel le film m'a fait parfois penser. La cineaste a un peu trop travaillé dans son coin sans personne pour la conseiller. Ici, tout le monde est artiste, cela donne du charme au film ceci dit mais cela ne le rend pas crédible
Jean Anouilh disait : « Il ne faut jamais dire la vérité, c’est elle le vrai désordre ». En effet, quand Mireille, sous les traits de Yolande Moreau, apprend en prison que son bien aimé poète n’est pas celui qu’elle a aimé, elle se lève brutalement de sa chaise et pique un coup de sang. S’inventer une vie en soi n’est pas vraiment un mensonge, c’est donner de la couleur à son quotidien ; un peu comme un travesti, tiens tiens Grégory Gadebois dans le rôle de Bernard, c’est se vêtir d’un costume d’un autre qu’on aimerait être et que l’on parvient à être dans un temps limité ; c’est jouer un personnage pour séduire, pour se donner du courage. Le tout c’est de ne pas froisser son proche. Cela nécessite une maîtrise de soi comme ne pas s’emmêler les pinceaux ; c’est apporter un peu de poésie à son entourage et surtout dans son univers personnel. Mais ça c’est valable pour de petits mensonges, dénués de manipulation, de toxicité. « La fiancée du poète », ce sont des personnages décalés, marginaux et attachants à l’image de l’univers de Yolande Moreau.
Gêné par l'impression que Yolande Moreau, recherche l"originalité" à n'importe quel prix ! Ses personnages, sont assez improbables... J'ai reçu William Sheller, en prêtre, avec un clin d'oeil complice.... Dommage, le cadre de cette histoire improbable et décalée est séduisant. La Meuse majestueuse et la maison bourgeoise a une âme et Yolande Moreau a gardé son regard poétique.....
Un film tous les 10 ans pour la réalisatrice Yolande Moreau, elle prend son temps et ses personnages aussi. L'univers de Yolande Moreau en 3 films est pourtant bien reconnaissable, parfois drôle, souvent tendre et surtout totalement décalé. A l'instar du titre de son dernier opus, il y a aussi beaucoup de poésie dans son univers. "La fiancée du poète" est un film qui prend son temps pour développer son sujet à petites touches. Cinéma minimaliste certes mais avec un cœur gros comme tout. Et des interprètes apparemment heureux dont la prestation est jubilatoire. Outre les anciens partenaires des Deschiens, drôles pour l'instant d'une ou deux scènes, on tirera particulièrement notre chapeau à Grégory Gadebois, inattendu en jardinier travesti et William Sheller en curé pas comme les autres. Cet hymne à la combine et à la débrouillardise est aussi un beau film sur la solidarité et l'amitié.
Le film est tendre et délicat, toutefois la poésie ne justifie pas ce qui peut parfois confiner à la paresse. Les personnages et les situations sont souvent caricaturales, le scénario un peu facile. Ceci empêche d’être totalement en empathie avec les personnages. Et il est facile de vivre de ses rêves quand on hérite d’un château. Il reste quelques jolies scènes et le sourire toujours désarmant de Yolande Moreau.
De Yolande Moreau (2023). Réjouissant . Un vrai plaisir un peu barré que cette histoire romantics barrée mais combien attendrissante. Avec des personnages haut en couleur, aussi barré les uns que les autres mais combien attendrissants. Le film est un ode à l'amitié emplie de cette empathie qui fait chaud au coeur. Avec Yolande Moreau, Sergi López, Grégory Gadebois et Esteban.
Lorsqu'un film fait du bien, on est prêt à tout lui pardonner. Celui-ci a quelques défauts qui ne méritent pas une critique acerbe. On est pris par l'ambiance loufoque et ça fait du bien... domi...
Mireille vient s’installer dans la maison de ses parents, quelque part dans les Ardennes, au bord de la Meuse. La demeure est grande, trop grande, et elle décide de prendre des locataires pour absorber le coût d’entretien trop élevé pour son salaire de cuisinière en cantine scolaire. Elle est conseillée par un délicieux curé (William Sheller hilarant) et se retrouve avec un jardinier un peu spécial (Grégory Gadebois dans un rôle audacieux), un cow-boy un peu barré (Estéban toujours aussi attachant) et un étudiant aux Beaux-Arts (Thomas Guy, l’ado sensible dans « Un vrai bonhomme »). Le spectateur découvrira le passé de Mireille, ses rêves et ses amours perdues. Comme actrice et comme réalisatrice, Yolande Moreau nous fait partager avec tendresse sa poésie, sa mélancolie et sa fantaisie au travers de ses personnages dans une comédie sociale à la fois chaleureuse et rafraîchissante.
Un joli petit film qui ressemble beaucoup à sa réalisatrice. C'est plutôt finement écrit et c'est drôle et plein de tendresse pour les personnages. Tous les acteurs sont attachants et Yolande Moreau sait tous les mettre en valeur... Bon, après, c'est pas le scénario du siècle et le traitement aurait pu être plus délirant mais ce qui intéressait Yolande Moreau là-dedans c'est de mettre en scène une petite bande de personnages dans un gentil cocon décalé ou loufoque. Sans aucune prétention. Sinon, formellement, c'est pas des gros moyens, mais de temps à temps, un joli plan, de belles lumières... Mais la révélation du film, c'est incontestablement William Sheller dans le rôle de l'abbé Benoit. Il est excellent.Et le voir jouer du Abba à l'orgue d'église, franchement quel pied !
Cabossée par la vie, Mireille (Yolande Moreau) hérite de ses parents une grande bâtisse sur les bords de la Meuse. Pour l’entretenir, elle suit les conseils avisés que lui prodigue un curé fantasque (William Sheller), en met en location les chambres et y accueille bientôt trois lascars : un jeune peintre très doué (Thomas Guy), le jardinier municipal en pleine instance de divorce (Gregory Gadebois) et un chanteur de country (Esteban). Un quatrième locataire les rejoindra bientôt (Sergi Lopez) qui fut jadis l’amour de jeunesse de Mireille.
Yolande Moreau a soixante-dix ans passés. Mais elle a toujours douze ans dans sa tête. Elle instille à tous ses films, qu’elle les tourne, comme celui-ci qui est son troisième derrière la caméra, ou qu’elle y joue comme celui-ci qui est son soixante-quatorzième devant, un parfum unique, mélange de poésie, d’humour absurde, de mélancolie douce et de douceur enfantine.
Tous ceux qui aiment son univers la retrouveront, identique à elle-même. Son motif tient en peu de mots : c’est l’histoire d’une femme au crépuscule de sa vie qui, pour rompre la solitude qui la hante, rassemble autour d’elle des paumés qui lui ressemblent. Le thème qui la sous-tend est aussi ténu : nos vies sont tissées de mensonges plus ou moins graves. Le peintre talentueux va s’avérer être un faussaire redoutable ; le jardinier municipal se travestit la nuit tombée ; Elvis, le chanteur de country, est en fait un immigré turc en mal de régularisation ; quant au fiancé de Mireille, c’est un banal plombier et non un brillant poète comme il avait prétendu l’être pour la séduire.
"La Fiancée du poète" est un film plaisant. Ne pas lui reconnaître cette qualité serait malhonnête. Mais c’est aussi un film gentillet et sans surprise. "La Fiancée du poète" sort la même semaine que "Le Consentement" dont j’ai fait la critique il y a quelques jours. Un lecteur m’avait laissé le commentaire suivant : « Je n’ai pas envie de voir "Le Consentement", trop traumatisant. Je lui ai préféré "La Fiancée du poète", tendre et drôle ». Tous les goûts sont dans la nature…
C’est peut-être un film sur l’amitié, le partage. Ou bien sur le mensonge que l’on nomme aussi secret, quand la vie n’a pas forcément besoin de tout raconter. Mireille en sait quelque chose, après quarante ans d’absence et le retour dans la maison familiale dont elle vient d’hériter. Ce qu’elle a fait de tout ce temps, on l’apprend petit à petit en compagnie des trois messieurs a qui elle loue désormais un chambre dans le manoir trop grand pour elle. Ce qui nous fait un quatuor, déjà pas mal déjanté, que le curé du village tout aussi à l’Ouest rejoint pour les besoins de la cause, avant que ne débarque le grand amour de Mireille, perdu de vue depuis … quarante ans. Une rencontre sans effusion, l’homme un brin pataud cherchant l’excuse et le moyen de reconquérir le cœur de sa belle. Il pourra bien évidemment compter sur le trio de locataires auxquels il se joint pour faire la fête. Sergi Lopez entonne la même partition que ses collègues comédiens ( Grégory Gadebois, Esteban … ) parfaitement dirigés par Mme Moreau, au four et au moulin, qu’elle fait tourner, très, très bien . De l’oxygène, enfin… Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Oui il y a le charme yolandais mais sincèrement c'est surnoté. Sous couvert de poésie, il n'y a pas grand chose qui tient dans cette histoire, la réalisation est médiocre et le jeu de ces superbes comédiens souvent poussifs (sauf sergi Lopez qui est formidable).