Clairement moins flippant que le chef d'oeuvre de Shinji Mikami, Resident Evil premier du nom n'en reste pas moins le meilleur de la série cinématographique, et de loin. De très, très loin. Et c'est avec quasi certitude que ce statut ne lui sera pas dérobé par la suite, hélas ...
C'est également le plus proche de l'univers du jeu, avec pas mal de clins d'oeil à ce dernier.
Mais que se passe-t-il donc en fait ? Umbrella corporation est une société qui fait désormais partie de la vie pratique et quotidienne de chaque citoyen. Elle les équipe en électro-ménager, et plein de choses banales, et est devenue l'Entreprise de consommation, avec un grand E. Les moyens obtenus ont permis de faire développer dans un centre se trouvant à 800 mètres (le "hive") sous terre, "le virusseté", produit ramenant les cellules mortes à la vie. Un flacon contenant le produit pète, il s'échappe par les conduits d'aération, et l'intelligence électronique contrôlant le hive prend les mesures nécessaires pour que celui-ci ne se répande pas. Sans nouvelles du laboratoire, une équipe se rend sur place pour savoir ce qui s'est passé ...
Vous vous doutez bien de ce qu'il y a là-dedans ! Alors au départ, j'étais particulièrement surpris par la bonne qualité du métrage, moi qui m'attendait à une adaptation encore et toujours à chier de jeu-vidéo. Sauf que bordel, la première partie, c'est une tuerie absolue ! Ce hive ultra-silencieux, désert, sans vie ... Mais lorsqu'on tend l'oreille un petit peu, on peut percevoir des gémissements de zombies à partir des conduits d'aération donnant sur les pièces pleines de ces saloperies ... Incroyablement flippant jusque là. Et la Reine Rouge ! La Reine Rouge !!! Je l'aime foutre de Dieu ! Là où la bande se gatte sévère, c'est lorsque des chiens affectés attaquent notre chère Alice, qui troque ses fringues d'amnésique déboussolée pour celles de Neo (Matrix) et nous fait des figures dignes d'un champion de Capoeira en en butant 5 à elle toute seule ... Bref, là disparait la crédibilité, et donc le réel intérêt du métrage ... Egalement, là plonge Resident Evil dans son délire de film d'action qui laisse complètement de côté les fans de la saga vidéo-ludique et emprunte un chemin qu'on abandonnerait sans trop de regrets.
La BO, quant à elle, est de très bonne qualité (sauf quand Manson se met à chanter ..) ! Ca, y a pas trop à chier, ça passe plutôt bien ! Les acteurs sont bien présents et campent leurs personnages de façon tout à fait satisfaisante. D'ailleurs, Jovovich a été nominée par l'académie des films de SF, fantastique et horreur en 2003, pour la récompense de Meilleure actrice. Resident Evil, une première partie excellente, une seconde partie vraiment décevante (sauf la scène finale, rappelant bien le jeu, et plutôt flippante dans cette ville apocalyptique !) pas mauvaise pour autant, mais toujours bien au-dessus de ses piètres successeurs ...