Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Guillaume
112 abonnés
1 579 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 2 novembre 2021
Si la première partie de "Shorta" convainc par son approche tout en nuance, par un regard à la fois acide et subtile des tensions sociales en Suède, la seconde se rue avec force dans un chapelet de scènes trop caricaturales pour en dépeindre une forme de vérité. Cette manque de cohérence du récit nuit à ce message se voulant pourtant rassembleur ; entre deux mondes dont tout semble, en apparence, opposer.
Film cliché, orienté de gauche qui montre un vilain flic bête et raciste et un flic très humain et droit dans ses bottes... Réaliste dans la réalisation mais le scénario est insupportable tant il est cliché.
Intéressant sur le papier, ce Polar l'est bien moins en réalité, la faute à un manque de moyens à tous les niveaux. Le scénario est pourtant pas trop mal, mais il y a un je ne sais trop quoi qui bloque, dommage ...
“Shorta” est un thriller policier qui met en scène deux policiers en patrouille. Suite au décès d’un adolescent noir de 19 ans en garde à vue qui provoque une révolte dans la banlieue de Copenhague, les deux hommes sont pris dans l’émeute et doivent se cacher puis tenter de fuir sans l’aide de leurs collègues. Extrêmement violent, le film ne nous laisse que peu de répit. “Shorta”, qui signifie “police” en arabe, dresse avec un peu de raccourcis, un état des lieux des banlieues et des bavures policières. La seconde partie se contente quant à elle de satisfaire un spectateur en mal d’adrénaline et en oublie la psychologie appliquée dans la première. Un film coup de poing et d’actualité qui aurait gagné à être plus documenté. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Suite à un incident et décès d un jeune une banlieue danoise s enflamme, des policiers sont courses dans cet univers de non droits ... un scénario qui s écrit sur 2 lignes et dure presque 2 heures ... au final ça passe, l intrigue et le suspense nous tient jusqu'au bout de cet issue plus ou moins fatale pour certains.
Les gros plans sont impressionnants, donnant une profondeur palpable aux personnages. L'intérêt majeur est l'évolution permanente des personnages : les 2 flics traqués, le jeune de la cité et la mère infirmière, "Etre parent, c'est laisser son coeur parcourir le monde sans pouvoir le protéger". Quelques longueurs voulues pourraient être écourtées, qui laissent de côté le traitement social de la cité. Bluffant de virilité et de psychologie!
Dans la lignée de La haine ou des Misérables, Shorta met en scène l'histoire d'un dérapage policier dans une cité danoise, suivie par l'odyssée de deux flics abandonnés à eux-mêmes dans un climat insurrectionnel.
C'est tendu, tourné comme une aventure en pleine jungle, en adoptant le point de vue des deux flics errant toute une nuit en milieu hostile.
Si les deux personnages principaux paraissent d'abord très caricaturaux (un gentil et un méchant facho), l'originalité du film réside dans la façon dont le point de vue du spectateur évolue progressivement sur eux : le flic obtus et raciste l'est de moins en moins, et se révèle finalement plus adapté au milieu dans lequel il évolue que son collègue.
Le film n'est pas exempt d'une certaine sensiblerie et de quelques invraisemblances, mais il est très efficace et se regarde sans déplaisir.
De Anders Ølholm, Frederik Louis Hviid (2021) Son premier film décrit un pays et certains quartiers sensibles avec une acuité et un réalisme proche du documentaire. De nombreuses références comme le film ''Assaut''. Le film est souvent dérangeant surtout dans sa première demi-heure où les raccourcis sociologiques voire les poncifs sont légion. Heureusement que la seconde partie du film plante un autre décor notamment au travers de l'évolution des personnages et de l'enchainement des évènements. Violent et dérangeant dans la description d'une certaine réalité de beaucoup de pays développés.
Talib meurt des suites de blessures mortelles en garde à vue. Son décès provoque une révolte dans la banlieue de Copenhague au moment où deux policiers s’y trouvent justement en patrouille.
C'est la première réalisation des Danois Frederik Louis Hviid et Anders Ølholm. Ils en ont aussi écrit le scénario.
Même si le synopsis de base pourrait faire penser à La Haine de Mathieu Kassovitz, ce film Danois va finalement plus partir dans le thriller. Un choix pas forcément des plus justes, pour un résultat final un peu moyen.
En effet, vu les débuts prometteurs, je trouve qu'il y avait un vrai potentiel gâché. On avait les ingrédients pour faire un drame social fort. Il faut dire que le monde de la banlieue au Danemark nous est inconnu en France, ce qui attire donc le regard. Cependant, il est proche du nôtre, ce qui aide à prendre ses repères. La bavure policière contre un habitant d'un quartier populaire va être au centre du problème.
La mise en immersion est excellente. C'est filmé de façon à être rapidement plongé dedans. On va comprendre les tenants et aboutissant de cette situation explosive. Les réalisateurs vont mettre en forme cette opposition "jeunes contre police". Le point de vue est nuancé pour qu'on comprenne chacune des parties
Cependant, alors que tout se passait bien, le film va prendre un tournant tout autre. Fini la mise en exergue d'une situation sociale instable. Dorénavant, ça sera un suivi des policiers en mode survies dans un quartier prenant des airs de champs de guerre. On tombe alors dans une exagération de ce qui peut arriver dans un quartier difficile durant des émeutes. J'ai regretté le manque de finesse durant cette partie. La surenchère n'a pas grand sens, et va être un peu ridicule par moments.
Une tournure d'autant plus regrettable que les personnages arrêtent d'être exploité comme il se doit. On était bien avec eux, et on va voir leur exploitation dériver pour finir avec une évolution incohérente. Dommage car les deux acteurs Jacob Lohmann et Simon Sears étaient vraiment bons.
De l'action pure, un peu à la "end of watch", qui ne laisse pas de temps mort et entraine le spectateur dans une course poursuite effrénée. Même s'il distille son lot de clichés sur les rapports entre police et banlieusards, avec les caricatures habituelles sur le bon et le mauvais flic, le bon et le mauvais jeune, etc, on reste happé par l'action, la brutalité et la brièveté des évènements, jusqu'à un final abrupt. A voir!
Électrisant de bout en bout, ce film danois est une pure bonne surprise, un rythme haletant qui colle â la réalité d'aujourd'hui et qui soulève de bonnes questions. A Voir avant qu'il ne disparaisse de l'affiche.
Voici un film policier qui tient vraiment bien la route : l'histoire de 2 flics aux comportements très différents qui se retrouvent pris au piège par une population de la banlieue de Copenhague qui s'est soulevée à la suite d'une bavure policière. Il y a dans ce film un petit côté "Les misérables" mais en plus réussi : ayons la modestie de reconnaître que, sur un sujet similaire, un film danois peut être supérieur à un film français.
La France a "Les misérables" et le Danemark tient maintenant son "Shorta" à un degré moindre. Après une bavure, deux policiers aux caractères diamétralement opposés vont faire équipe pour se retrouver encerclés dans une cité à dominance maghrébine. Film sous haute tension du début à la fin, les cinéastes font tomber certains clichés, le tout saupoudré de violence comme avec la scène de l'ascenseur. D'un réalisme absolu, les danois signent un film glaçant sur les banlieues de leur pays.